Octaves - Greener Pastures

Créé en 2009, le groupe Octaves n'a pas traîné pour nous pondre son premier album, "Greener Pastures", sorti en avril de cette année.

On va directement entrer dans le vif du sujet, le combo nous balance un hardcore moderne aux influences The chariot, The bled (des débuts), et consorts. Certes la formule peut désormais paraître éculée, mais les gars de Baltimore le font avec talent, et leurs compositions résonnent avec ferveur dans nos tympans.

La voix est bien évidemment rageuse, et a ce petit côté "phrasé" en plus, qui me rappelle autant Jeffrey Moreira (Poison the well) que Jordan Dreyer (La dispute), gage de bonne qualité.

Le groupe se dit influencé par PG. 99, et on comprend vite pourquoi. Des structures alambiquées, des riffs parfois stridents sur une rythmique épileptique, The Dillinger Escape plan (période actuelle, c'est à dire depuis "Ire Works") n'est pas loin non plus.

Mais réduire Octaves à une suite de groupes serait bien réducteur, tant le groupe semble s'éclater dans ce qu'il fait, et il faut l'avouer, cela déteint sur l'auditeur. En tout cas, ce "Greener Pastures" m'a bien conquis, et des titres comme "Fix the Fern Back", "I’m Just Going To The Corner To Get Cigarettes (I’ll Be Back In A Minute)" ou encore "Absent Kids Count" sont tout simplement excellents. De plus, ils sont coupés par des morceaux plus lents ("I’ve Got Boxes Full Of Pepe !"), interludes ("Anaconda Squeeze") ou titres ultra rapides ("Shmohawk"), qui évitent toute monotonie pouvant venir rapidement avec ce genre d'album. Enfin bon, difficile quand même de s'ennuyer en 23 minutes.

Au niveau de la prod', pas grand chose à redire, c'est du classique pour ce style.

Le label Hotfoot records nous propose un bien bon disque, pour les amateurs de hardcore moderne et/ou complexe.

Le groupe est encore très jeune, mais paye son manque d'originalité et ses références encore un peu trop évidentes par des compositions de qualité, et une grosse énergie à revendre. Vivement la suite.

Pidji

le 06/07/2010