Ogmasun - Out of the Cold

Chronique CD album (34:06)

chronique Ogmasun - Out of the Cold

Il était une fois, un énième groupe de post-rock/metal progressif.
Comme beaucoup, son patronyme, Ogmasun, était un énigme.
Comme beaucoup d'autres, il venait de ce merveilleux pays enchanté qu'on appelait la Suisse. 
Comme beaucoup d'autres, enfin, cette bande de silencieux lurons gardait la bouche close pour faire des titres longs.


4 pistes et 34 minutes entamaient leur histoire le 1er Juin 2015.

 

Elle commença tout en douceur sur "Mammoth", pièce de 8min30 qui allait donner une belle idée de la capacité du groupe à composer des titres à rallonge aussi sages que surprenants.
Il apparaissait évident qu'Ogmasun était capable d'être posé, d'agir dans un quasi-silence, de laisser s'immiscer une petite mélodie avant qu'elle ne durcisse, s'alourdisse, vibre puissamment. En l'espace de quelques secondes, un morceau intriguant devenait passionnant. 


Sur la manière, les suisses n'avaient rien de plus que ses collègues de la même scène. Le son était tout de même particulièrement soigné, et l'orchestre rock simplement enrichi d'un clavier/synthé, ajoutait des touches d'ambiance fort bien choisies. Ce second plan sonore prenait alors une importance folle derrière des guitares massives et une batterie qui sonnait clairement.

 

Les inspirations étaient à la fois évidentes et totalement floues. Le genre étant bien délimité, on pouvait penser aux grands classiques sans oser sortir leur nom : Ogmasun tentait de dépasser les comparaisons. Oh, il ne cherchait pas à être particulièrement épique, ni contemplatif, ni aérien, mais le groupe suisse profitait de ses longs morceaux pour y intégrer tout un tas d'influences, jusqu'au piano jazzy de "Square".

 

Même avec un nombre de pistes limité, on pouvait observer l'étendue du champ des possibles musicaux pour Ogmasun. Via des structures, mouvantes, certes, mais aussi sur le contenu musical.
La première partie de "Cutty Sark" était totalement destinée à poser l'ambiance par une petite bidouille bruitiste avant de laisser au synthé le plaisir d'introduire la seconde partie...rapidement étouffé par une guitare. Là encore, s'exprimait le plaisir des suisses d'alterner les passages bruyants avec les plus silencieux, les brutaux avec les plus doux.

Tout était fait pour marquer l'auditeur, jusqu'à son finish : à l'intensité des sons, s'ajoutait une réelle émotion gonflée par une guitare grésillante et surpuissante.
Dans un flot de cymbales s'éteignit alors ce disque qui, malgré une certaine tristesse, savait rendre heureux...

photo de Tookie
le 13/04/2017

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