One Lick Less - & We Could Be Quiet

Chronique CD album (28:28)

chronique One Lick Less - & We Could Be Quiet

“Dites, on va s’installer ici”… “Non, non ne vous en faites pas, ce ne sera pas long”… « Vous pensez bien, pour deux  les tickets boissons suffiront »… « J’aimerais vous dire quand même, que si on ne vit pas de notre passion, on vit notre passion… voyez »… « Pas la peine de nous prendre de haut »… « Oui, ben je me doute bien que Corbier a été plus sympa »…  « Dites, à la sono, OUI JE DIS… LA SONO, il ne pourrait pas baisser son Snow Patrol,  on a pris un pti Beefheart… heu, laissez tomber »… « On va faire une balance… ok… laissez tomber ».

 

 

J’vous le dit tout net, j’ai eu très peur dès l’entame de ce We could be quiet.  « Alameda » en tête de pont, m’a fait penser de suite à cette musique nombriliste, un peu compliquée, un peu maniérée, délibérément arty. C’est joliment joué, rien ne dépasse, on la sent bien cette progression de notes et ça jazzone un peu partout. A propos, je vous ai déjà dit tout le bien que je pensais du Math-Rock ? J’imagine donc le brave taulier, un peu bobo, qui s’attend  à une déferlante pop-rock dans l’arrière salle de son restaurant… Avec un peu de chance, il y’a bien un client qui va dire qu’il connaît Jean-Louis Murat personnellement.
« Fuzzy Rats » semble plus concerné par les protagonistes, nous sommes dans l’épure pour un faux –vrai blues orchestré. L’autisme musical a ses afficionados. A la troisième salve, je me casse.

 

 

« Jail unite love » voit le duo verser dans le magnétisme, c’est bien ma veine de la ramener. A la rigueur polie succède une vraie mélodie tout en bottleneck et toms appuyés. Ce sont les John Ford et Richard Safarian sur grand écran en super 8 qui déboulent. L’Amérique nue, aride. Ce vent sec, la chaleur violente dans laquelle retentit la complainte de « Wee Nasty », bande-son parfaite pour les personnages mongolos d’Harry Crews. Elle est belle l’Amérique, je vous dis, mais qu’elle est humaine parfois. Grand titre où l’épure s’efface au profit de petites scories qui donnent un souffle de vie à l’ensemble, bientôt emportées par la fièvre mécanique. Les plus téméraires parmi vous se pencheront avec un souvenir ému sur le double album « Bulk » de Jack Logan (1994). Et dire que l’apothéose, la sève même du duo, est délivrée dans le terminal « Vastly Phial ».

 

One lick less est la réunion de Basile Ferriot (Xnoybis), batteur malin et diablement inspiré et Julien Bancilhon, guitariste habité doublé d’un artisan volubile qui créée ses instruments.
Vivement le grand format.

photo de Eric D-Toorop
le 10/12/2011

7 COMMENTAIRES

el gep

el gep le 13/12/2011 à 03:01:41

Je garde un très bon souvenir de notre concert avec eux au Rigoletto.
M'avaient bien fait planer, les gaillards.
Faut que j'essaie leur disque...

Ukhan Kizmiaz

Ukhan Kizmiaz le 13/12/2011 à 15:15:31

Ah mon avis, ça doit être plus riche en live que sur le disque.
Belle carte de visite en tout cas.

el gep

el gep le 13/12/2011 à 16:27:09

C'est quoi le délire d'intro, sinon? Tu t'es mis dans leur peau ou bien?

Eric D-Toorop

Eric D-Toorop le 09/03/2013 à 19:30:35

Quoi l'était pas bien mon délire d'intro

Now on Vinyle.... c'est encore mieux foncer au news !!!

el gep

el gep le 10/03/2013 à 21:42:49

Je suis pas sûr de bien comprendre, c'est tout...

Eric D-Toorop

Eric D-Toorop le 13/03/2013 à 17:10:00

(Sérieusement) j'imagine bien ce genre de situation... lorsque tu as dégoté un contrat dans une pizzeria ou une brasserie...

el gep

el gep le 15/03/2013 à 14:26:37

D'accord, d'accord... Bien vu alors. Mais "un contrat", un, un??? ...un quoi? Mouahahah! A voir en live (même dans une pizzeria), nom de Dieu!

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