Oyster's Reluctance - Insignificant

Chronique CD album (33:50)

chronique Oyster's Reluctance - Insignificant

Sans filtres et avec beaucoup d'effets, voilà comment l'on pourrait traduire en quelques mots cette troisième sortie pour le trio mâconnais. Car ne vous méprenez pas, si la diction impeccable du chanteur vous porte à l'ouest des Etats-Unis, chez Pearl Jam ou Mudhoney m'voyez, c'est bien dans le sud-est de la France, que notre huître glaviotte.

 

Auteurs d'un opus repêché par Toukene (en 2013), les enfants de l'iode, rempilent le temps d'un troisième effort bien salé pour le coup.

Leur espèce de grunge 3.0, goûte ici, une saveur toute particulière. Le genre de coup à l'estomac, sans douleurs immédiates, mais qui marque les esprits. Souvenez-vous de Otto et leur Starter Toaster millésimé 2010 et plus loin le projet Urik (Bordeaux – 2007). Sortis de nulle part (ou presque), grandioses le temps d'un opus et disparus aussi vite qu'apparus. Dans le cas présent, la donne semble différente...

Points communs entre toutes ces formations, la basse, la voix, la batterie. 3 éléments poussés dans leurs retranchements (avec l'apport d'une guitare quand même chez Otto, ndla).

 

Sans filtres et avec beaucoup d'effets, comme pour le nom du groupe (les réticences de l'huître) qui semble inspiré d'une fable de Jean de La Fontaine – L'huître et les Plaideurs, Livre IX, 1678 -.

*2 pélerins, déambulant sur la plage, tombent sur une huître que la mer a rejetée.

Ils se jugent pour qui verra en premier l'ouverture du mollusque, ils se gaussent sur leur vivacité...

Un troisième arrive, ramasse l'huître, l'ouvre et la gobe... ensuite il donne une écaille aux deux pantois.

La moralité : Pendant que vous vous mesurez, le troisième ramasse la mise. Sans filtres.*

 

Musicalement, Insignificant renferme son lot de surprises pour qui ne connaît pas le groupe. Entre vagues grungy, houles metal, et remous stoner, le trio envoie du lourd... une fois les subtilités déposées. Là réside la singularité du combo qui profite de la longueurs de ses compositions pour bâtir de petits édifices sonores. On salue le travail de la basse, centrale, primordiale, avec beaucoup d'effets.

 

Que dire du funambule qui s'amuse à la voix, à nous balader chez Eddie Vedder, ou Peter Murphy dans les moments les plus atmosphériques - le primal « Degraded »-, et feu Chester Bennington quand il hurle.

 

« Bulging eyes » est le terrain de jeu du batteur, car oui, on aime le partage chez Oyster's Reluctance. « Disillusion » comme « Degraded » constitue le mètre-étalon d'un groupe qui s'exprime le mieux dans le long temps. Le titre éponyme trahit sans honte, la passion pour le groupe pour la furia grunge du début des années 90. Le terminus « Greed »,  pour symbole et synthèse de ce que propose le combo.

 

Surprenant, singulier, Oyster's reluctance mérite toute votre attention.

photo de Eric D-Toorop
le 16/06/2018

1 COMMENTAIRE

el gep

el gep le 16/06/2018 à 13:29:48

Oui je me souviens d'Otto: ils sont de Toulouse !
(Et ils jouaient looooooooooooooooooooooooooooooooooongtemps.)

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