Paris Violence - Fleurs de Névroses et d'Ether

Chronique CD album

chronique Paris Violence - Fleurs de Névroses et d'Ether

Bon, Paris Violence continue son chemin en faisant fi des racontars, et ne comptez pas sur moi pour cracher sur Flav. Sa vie je m'en tape royalement quelque soit son bord (puisque de toute façon chez les anarko être apo c'est être de droite, et chez les abrutis de rif ou rac Paris Violence c'est apo donc de gauche). De toutes façons la présence de cette chronique ainsi que celle de En attendant l'apocalypse n'engage personne chez COREandCO sur la pente glissante et nauséabonde du rif ou rac que n'empreinte pas les paroles de Flav, je referme la parenthèse pour les crétins qui me feront remarquer la présence d'une photo de flav avec un t-shirt combat 84.

 

Hop, ça faisait un bail que je n'avais pas écouté l' oï-wave de Paris Violence, Nous sommes nés trop tard ne m'emballe pas plus que ça puis de toute façon pour suivre la discographie ultra abondante du Dandy il faut s'accrocher. C'est donc par un détour chez la distro Trauma Social que je me procure Fleur de névroses et d'éther : déjà le nom claque bien, la pochette aussi, tout pour m'intéresser.

 

Qu'en est-il du côté des cages à miel ? Car si le nerf optique est gâté, n'oublions pas qu'on est là pour causer musique.

Vous souvenez- vous des batteries hyper trigguées des années 80 ? Et des claviers au son un peu cheapos ; pas pour l'époque, mais de nos jours aïe, et carrément kitsch de nos jours ? Et les solis de guitares dignes des génériques de nos dessins animés ?

Le truc de bigrement bizarre, voir de grave che-lou comme on disait de mon temps, c'est que ça devient presque plus pop wave-punk qu'Oï-wave Paris Violence. Ça reste relatif, vous n'entendrez jamais "Fantaisie Funèbre" entre "Boy's Don't Cry" et "Call Me" à la radio. Ces fleurs de névrose sont très mélodiques (merci les solos) et presque sucrées. Le loukoum au haschich est une bonne comparaison, ça reste bien dans la tête et on y revient comme une guêpe attirée par le pollen. Sans compter que l'éther est beaucoup moins new-wave que le laissent penser les claviers (souvent en nappe et pas tout le temps, juste quand c'est utile), la boite à rythme qui fait office de batteur fait beaucoup plus rock que sur Nous sommes nés trop tard, et les guitares sont très hard rock par moments. Les rythmiques simples rappellent le punk, le tout est très mélodique, oui cet album fait bien "années 80", le hard mélodique et fm, mais pas putassier glam.

 

De toutes façons les textes de Flav sont beaucoup plus morbides que la new wave radiophonique d'époque. Pour ceux qui ne connaissent pas, imaginez le romantisme frénétique grouillant de cadavres déambulant dans des passages obscurs et malfamés menant aux boudoirs où d'étranges histoires de dandys dépravés ont lieu. Si vous connaissez Paris Violence vous savez que vous pouvez gagner à un karaoké face à Flav, accrochez vous fermement car sur "Spleen d'octobre" c'est un massacre, charmant mais quel pugilat. Moi ça ne me dérange pas vu qu'il ne se cache pas, puis avouons qu'une ballade (attrape dandies) parfaite ferait cloche dans cet album "avez-vous envie d'emmener voir votre collection de fœtus au formol" ?

photo de Sepulturastaman
le 13/04/2011

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