Perséide - Requiem For Sad Stories

Chronique Maxi-cd / EP (23:22)

chronique Perséide - Requiem For Sad Stories

Allez savoir pourquoi, c’est le jour où mon pays semble vraiment sur le point de sombrer que je m’attarde sur Requiem for sad stories. Ah il en est ainsi des titres prémonitoires. Pour le coup, je n’ai pas spécialement la frite. Imaginez-vous un pays dont le premier ministre dirige un gouvernement qui est démissionaire depuis 500 jours, les affaires courantes, on appelle ça. Le même premier ministre qui au plus fort des enjeux, accepte un poste de responsable (sic) à l’OCDE. Avouez quand-même que l’on peut pousser le sens de l’humour assez loin en Belgique. Machinalement, je me le remets une fois ce sad stories.

 

La bio du groupe nous apprends que - Perséide enregistre en 2009 son premier véritable EP, croisement de Pop metalcore, de grosses rythmiques new-school et de tapping de guitares, le tout teinté de refrains popy-rock catchy, de gros beats électro et de mélodies vocales acidulées. -  Vous l’aurez compris, on a un peu de tout.  Effectivement, l’accroche est résolument moderne, les 46 secondes d’introduction nous invitent dans un metalcore plutôt sombre et bien inspiré. L’enjeu est là, il y’a des intentions très modernes dans le son, une approche limite indus, le tout noyé dans des riffs estampillés 1986. Charlie Clouser qui mixe un album de Megadeth en s’inspirant (ouch) de Linkin Park. L’écueil dans ce genre d’entreprise c’est de tomber dans de la démonstration pure et dure. Genre je sais faire ça et ça aussi.

 

Au rang des perdants, presque toutes les intentions électro qui se résument à des supports, des points d’ancrage. De Metalcore, on retient volontiers la dextérité Metal bien présente, en mode classique lorgnant parfois du côté du NWOBHM. On devine les moules-burnes rangés dans les sacs de sport. Malgré tout les lyonnais insistent et les growls stratégiques appuient çà et là de vrais riffs étouffés comme il faut. Le versant pop-rock est effectivement catchy, limite emo si on se réfère au chant de Julien qui manifestement, a un plaisir communicatif dans son poste. Sympa, en somme. « 18 days » est le titre le plus représentatif de ce mélange. On oublie assez vite la balade « New birth » qui ne présente guère d’intérêt.

 

C’est un constat assez parlant, à force de vouloir faire un peu de tout on n’arrive à rien.  Perséide échappe de justesse au dérapage fatidique parce que leurs compos sont solides. La haute teneur vitaminée de leur son joue un rôle sécurisant pour l’auditeur non averti. Pop metalcore, de grosses rythmiques new-school et de tapping de guitares, le tout teinté de refrains popy-rock catchy, de gros beats électro et de mélodies vocales acidulées… Ben oui tout y est ! … Heu gros beats Electro, pas vu  mais je suis sûr qu’ils arrivent.
Depuis le quatuor a fait du chemin et sort en 2011 son album Death before Disco.

photo de Eric D-Toorop
le 22/09/2011

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