Plebeian Grandstand - How Hate Is Hard To Define

Chronique CD album (35:44)

chronique Plebeian Grandstand - How Hate Is Hard To Define

Deuxième sortie pour les Toulousains de Plebeian Grandstand qui nous avaient tant éblouis avec leur premier album The Vulture’s Riot, on en attend gros, lourd, dissonant, vilain, bref, on veut notre dose d’adrénaline ! Et grand dieu nous ne serons pas déçus, la messe est dite en 9 titres pour 35mn de bonne furie sonore abrasive et cinglante comme on aime. La scène française n’a pas a rougir de ses rejetons, et Plebeian Grandstand nous montre que la puberté est bien passée en affichant fièrement ses cicatrices de guerre et ses tourments.

 

Musicalement, le combo ne s’est pas apaisé, les atmosphères sont toujours pesantes et le rythme effréné : on transpire, on suffoque, on peine a se relever. Loin du côté black metal d’un Celeste pour autant, les Toulousains savent se montrer sombres et subtils en usant de tous les instruments de tortures à leur disposition (rythmes chaotiques, larsens, riffs poisseux et hurlements de douleurs). Malsaine, écorchée par les dissonances et les cris distordus, l’ambiance se veut prenante d’un bout à l’autre de l’album, et ce, sans relâche.

 

Très dense, l’album enchaine les titres abrasifs (le grain de la gratte et le mix batterie y est pour beaucoup) et ne laisse pas de répit dans cette ode à la haine et à la déchirure (excepté « Pie in the Sky » instrumental et plus posé). Le titre éponyme transcrit -quant à lui- bien les différentes manières qu’a le groupe de nous plonger dans son univers crasseux et violent. On y retrouve un petit côté fouillé à la Converge (des morceaux comme « Jane Doe ») mais avec une touche perso que l’on trouvait chez les Spinning Heads ou Metronome Charisma à l’époque. Mais finalement la comparaison n’est pas de mise ici car la personnalité du groupe, et du disque l’emporte sur ses influences. Et c’est là le tour de force de ce How Hate Is Hard To Define, proposer une musique honnête qui fait saigner les oreilles, sans se soucier d’autre chose que de délivrer des émotions et de la qualité.

 

Pour faire simple, ce disque signe en grande pompe l’avènement du groupe dans la cour des grands (s’il n’y avait pas déjà un pied dedans). Cohérent, puissant et sombre, aucune fausse note a déplorer dans cette continuité logique du premier disque. Plutôt bluffant, c’est le genre d’album qui fait son effet et qui mérite d’être écouter pour sa musicalité, son ambiance, sa passion. Le genre d’album que chaque groupe devrait sortir dans sa discographie, ce genre là qui doit donner envie de soutenir les artistes. Buy or die (dans d’atroces souffrances).

photo de Viking Jazz
le 04/05/2010

3 COMMENTAIRES

Pidji

Pidji le 04/05/2010 à 17:53:02

Album tout simplement énoooorme !

Jaco bah non

Jaco bah non le 06/05/2010 à 00:36:03

Ouech, terrible, pas grand chose au niveau cet année en F-rance.

Jaco bah oui

Jaco bah oui le 06/05/2010 à 00:45:27

pardon, "7 années..."

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