Psykup - Live in Bikini

Chronique DVD (1:22:50)

chronique Psykup - Live in Bikini

 

 

 

Psykup ne fait pas vraiment les choses comme tout le monde. Et c'est aussi pour ça qu'on l'aime (Un groupe, Un Public, avec Ju Dujardin et Milka Lamy). Alors on a décidé de se mettre au diapason en vous offrant un article "3 en 1" proposant, joyeusement entremêlés:

--> la chronique de leur dernier album / DVD live: Live In Bikini

--> le live report de la prestation donnée en compagnie de Smash Hit Combo et Benighted le 7 décembre à Toulouse (à laquelle nous n'étions présents que par procuration, donc)

--> le compte-rendu de l'avant-première qui s'est tenue le 8 juin au Grand Rex de Paris, lors de laquelle le groupe proposait une projection sur grand écran de son nouveau bébé, avec en apéritif une séance de questions / réponses, et en guise de digeo moult serrages de DVD et signatures de pinces, en mode "Meet'n'Greet"

 

Quel cinéma quand même! Non c'est vrai: entre l'ambiance rougement molletonnée du lieu mythique où les fans des Autruches étaient conviés en ce vendredi de début juin – c'est qu'on se serait cru dans la pochette du Succube de Manimal –, le T-shirt de Ju aux couleurs de Taxi Driver, ce grand écran duquel on s'attendait à voir surgir la mascotte de Jean Mineur, et la présence de Dédo qu'on a plus l'habitude de voir sur l'écran de la salle à manger, c'est la première fois qu'on se demandait si l'on n'allait pas s'acheter un peu de pop-corn pour profiter au mieux du concert de Metal à venir. Décalé vous dites?

 

Après un brin d'attente pendant laquelle mon comparse et moi-même commencions à nous demander si les Toulousains n'avaient pas laissé quelques plumes (d'autruche) dans un TGV du fait des grèves qui sévissaient le jour même (… 'tain, je te dis: ça sent le « Mesdames et Messieurs, nous sommes au regret de vous annoncer que le groupe ne pourra finalement pas être présent ». 3, 2, 1... Non?), la musique de Rocky se mit à retentir (... ou des Grosses Têtes, on est un peu entre les 2 avec Psykup), et les 5 lascars de débarquer enfin, acclamés par une assistance ravie.

 

Il est toujours difficile de lancer une séance de questions / réponses, parce que la timidité, la peur de bafouiller, tout ça... Mais après qu'un proche du groupe leur ait demandé ce que tout le monde voulait savoir sans oser le demander (« l'un de vous est-il allergique au gluten? »... A priori non), l'échange partit pour une bonne demi-heure, sans temps mort. On apprit entre autre que l'hippo de la pochette de Ctrl + Alt + Fuck est sorti tout droit d'un rêve de Ju, que le groupe n'a effectué que très peu de retouches sur le son du live que l'on s’apprêtait à découvrir, que Brice est aussi intéressé par l'affiche du Hellfest que par la couleur du caleçon de Bruce Dickinson, que le groupe a déjà commencé à penser à l'album d'après, ou encore que parmi les dates qui les ont le plus marqués sur leur dernière tournée, outre celle donnée au Bikini figurent Quimper, le Betiz Fest, Paris, ainsi qu'une date dans une salle improbable du Nord où le public s'est lancé dans un limbo endiablé.

 

 

 

 

Puis, enfin: « Éteignez vos portables Messieurs-dames », la séance va commencer. Volume fort, mais bien dosé – ne serait-ce pas la première fois depuis 20 ans que l'on va assister à un concert de Metal sans protections auditives? – nous voilà rapidement plongés dans un Bikini au nom tout particulièrement raccord avec l'artwork du dernier album, et manifestement plus blindé que la salle dans laquelle nous-mêmes nous trouvons. Et c'est en chemises à fleurs et sur le « Surfin' USA » des Beach Boys que les Autruche-men débarquent devant une salle surchauffée. Devant 2 salles surchauffées pourrait-on même dire, car bien que nos séants soient confortablement calés sur des fauteuils, dans le Grand Rex aussi on en trouvait – au 2e rang surtout, il faut être honnête – pour s'exciter comme dans de réelles conditions live. L'actualité musicale étant consacrée au reboot tropical du dernier album, le set commence logiquement par les 2 premiers titres de celui-ci: « Violent Brazilian Massage » d'abord, qui fait bouger les strings et les T-shirt à logos illisibles au son de percu' brésiliennes – d'ailleurs qui étaient ces fanfarons avec leurs tambours dans la fosse? –, bientôt suivi de « We Will Win This War ».

 

« Toulouse, on est Psykup, et on vient de Toulouse! »

 

Ah les fanfarons! Puis back to quand on était jeunes avec « Do It Yourself » et « Libido ». Le temps de la réflexion donc, pendant lequel on réalise à quel point le montage est intelligent, pas trop hystérique, pas trop répétitif: au service du groupe et de la musique, quoi. Comme un bon écrivain, dont le talent consiste entre autre à nous faire oublier qu'on lit un livre pour nous projeter dans l'action, Angel Fonseca – le réalisateur – réussit à nous immerger dans le concert en nous faisant oublier qu'on est devant un écran (... si l'on excepte quelques passages où ce dernier se retrouve subdivisé en 2-3 cases, à la manière d'un Brian de Palma). Puis retour à Ctrl + Alt + Fuck avec – tic-tic-tic-tic-tic-tic-tic-tic – « Shampoo The Planet », suivi bientôt de – Bernard, 'il s'passe un truc là non? – « Cooler Than God », au début duquel on voit un quintet Jazz débarquer sur scène. Bordel que tout cela prend encore une autre dimension sur les planches!! Sur la lancée on continue de dérouler le petit dernier avec « Ssanta ClausS » et « The Inteligence », avant d'en arriver au premier classique incontournable, « Love is Dead ». J'avoue que c'est là que, My God – Cyril, on avait dit pas le physique putain! – je réalise combien cette nouvelle coupe donne l'impression que Ju s'est figé à mi-chemin entre le Johnny Depp à menton poilu que l'on connaît sous le nom de Jack Sparrow et le Gérard Jugnot jeune que l'on connaît sous le nom de Pinot simple flic.

 

** Les enfants, voici l'exemple même de ce qu'il ne faut pas faire dans un article: attaquer quelqu'un de sympa et talentueux sur le physique. C'est en-dessous de tout. Alors, on met combien au vilain lapin? 0/20? C'est bien les enfants! **

 

 

Un Alléluia, une prière en Allemand (Du le zens mon Kros Zièrge?) et un circle pit plus tard, le groupe retourne au dernier album via un solo de nyckelharpa (mais oui) pour introduire « Crisis of Today ». Et puis c'est déjà la fin de l'histoire qui se profile, en 2 titres qui viennent de là, qui viennent des tous débuts. Avec d'abord « L'Autruche », ses délires nombreux, son Braveheart validé par Mel Gibson himslef (le sexe à gauche, la pornographie à droite), son pet de guitare en live (enfin ça c'est pour les heureux propriétaires du DVD qui découvriront le bonus caché), et sa punchline tolkienesque déjà légendaire (« Une guitare pour les gouverner tous!! »). Puis, après l'hommage de tous les hommages au public (« Vous êtes le meilleur public qu'on ait eu ce soir! » – ah les salauds :) ), « Teacher » finira presque trop vite cette petite heure et demie de cœur qui bat la chamade. Les au revoir se feront alors sur un retour judicieux au Surf Rock avec le génial et complètement barré « Surfin' Bird » de The Thrashmen, qui résume mieux que des mots ce que Psykup représente pour nous: un bout de légende qui collera aux basques de générations nombreuses, le génie et le délire le plus total en plus. Bien vu messieurs!

 

Pour les spectateurs présents au Grand Rex, le show s'arrêtait là. Enfin pour ceux qui n'avaient ni DVD ni soutien-gorge à faire dédicacer, ni question à poser qui n'aurait pas eu sa place en amont de la projection, ni demande en mariage à Julien, Milka, ou l'un quelconque des beaux gosses à l'accent chantant présents en cette douce soirée. Pareil pour le public du Bikini qui n'avait plus qu'à faire la queue au stand de merch' pour espérer prélever un peu de sueur à l'une de ses idoles lors d'une accolade autant amicale qu'admirative. Par contre, pour les heureux possesseurs du DVD, il reste encore une longue interview, les impressions à chaud de beaucoup des participants au concert du soir, le clip de « Cooler Than God », ainsi qu'un bonus caché – donc – consistant en cet instant tragique, lors de l'interprétation de « L'Autruche », où la guitare de Ju perdit autant de sa superbe que le poignet du chanteur de Smash It Combo (... qui se l'est pété sur les planches, eh oui. Aïe!).

 

Bordel, après le FolkCore DeTour de Dirty Shirt, on peut dire que 2018 est l'année des lives qui tuent!

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La chronique, version courte: tu aimes le Néo Nawak, les groupes entrés dans la légende mais restant accessibles et sympas, les lives qui font passer le thermostat intérieur dans le rouge tout en donnant l'impression de fêter un enterrement de vie de garçon avec des potes...? Alors c'est sûr, tu vas adorer le Live in Bikini de Psykup!

 

 

 

 

photo de Cglaume
le 15/06/2018

2 COMMENTAIRES

Xuaterc

Xuaterc le 15/06/2018 à 17:01:51

Je vois que les questions que j'ai proposées sont raccords...

cglaume

cglaume le 15/06/2018 à 18:05:02

:)

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