Pushking - The World as we love it

Chronique CD album (79)

chronique Pushking - The World as we love it

 

Ah les amis, vous allez vous faire plaisir ! Rayon originalité zéro pointé, rayon banane 10/10 ! Voilà, on plonge directement dans les années 70 et 80 où les groupes n’en finissaient plus de sortir des disques « Chorales ». Vas-y que je t’invite par-ci, allons-y pour un duo par là et que je te reprenne sans gênes, dans tous les coins. Rédiger une chronique d’un pareil album a quelque chose de tout à fait anachronique, de décalé, j’ose d’alternatif.  Une conception autre de la musique. Lorsque tout le monde se bat dans son individualisme pour exister, Pushking fornique joyeusement avec les vieilles badernes pour un album Hard-Rock FM des plus conventionnels… et le pire ça marche furieusement. Bon sang, je vais l’acheter cet album !

 

 

Bon, je modére un peu le propos, mes oreilles étant bien plus adaptées et habituées à Einstürzende Neubauten et Unsane que Mr Big (présent ici) et un titre comme « Why don’t you » représentant ce que je détéste le plus dans la musique, il y’a peu de chances que je me le procure ce disque. Néanmoins, soyons de bon compte, le contrat qui consiste à donner la pêche, le sourire et faire plaisir est parfaitement rempli. Pas d’arnaques.  Il faut dire qu’avec un casting qui reprend ZZ  TOP, Alice Cooper, Mr Big, Extreme, Toto, Kiss, etc… c’eut été difficile de se vautrer avec ce Hard Fm de bon papa de bon aloi. La parfaite Méga B.O de Retour vers le Futur en somme (manque Chuck Berry, en fait). Le héros Marty Mc Fly se nomme ici Konstantin « Koha » Shustarev et il vie ses aventures musicales depuis 1994, hé oui au siècle dernier forcément.  C’est donc le jean serré aux chevilles et les Nike Air gonflées à bloc que déboule les russes dans la cour du Hard (à Los Angeles) en quête de leurs blousons de collège estampillés University  L.A 1973. Les 19 titres (ouf) qui composent cette galette ne sont en réalité que des passages obligés vers leur Graal.

 

 

The World as we love it s’apparente donc à un fameux best of.  Variété dans les choeurs, richesses dans les sons (bon sang, combien de pistes ?) pour une hallucinante démonstration du genre Hard Fm. Grand respect à Fabrizzio Grossi qui a mis tout ça en boîte. Soit la plus belle collection que Pushking pouvait offrir en anglais avec  un panel de vieilles gloires entiérement dévolu à la cause qui leur permet d’exister… ben oui pas la moindre trace de Keelhaul ou de Kurt Ballou. Les compositions sont d’un tout haut niveau pour ne rien gâcher à votre plaisir un peu coupable.

Groupe méconnu, Pushking devrait marquer à jamais les esprits avec pareille représentation et les mercenaires conviés à l’orgie ne leur en sont que reconnaissants.

 

photo de Eric D-Toorop
le 16/06/2011

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