Puteraeon - The Empires of Death

Chronique Maxi-cd / EP (12:03)

chronique Puteraeon - The Empires of Death

Si vous traînez régulièrement vos basques en ces parages, vous avez dû remarquer qu’on y cligne parfois de l’œil en direction des copains du webzine d’en face – Les Eternels. C’est que les 2 équipes entretiennent des relations ambiguës entre œcuménisme décomplexé, jumelage incestueux et sexe on line déviant. Mais aujourd’hui c’est une autre crèmerie qu’il va me falloir évoquer – Thrashocore – au sein de laquelle évolue un chroniqueur aussi fan d’Alerte à Malibu que de Dan Swanö: Mitch. Si parmi vos péchés mignons figurent le Black/Death à la chantilly, la pédale Boss HM-2 en gelée ou le Death mélo façon Dragée of Sanity, je vous conseille de ne pas quitter sa plume des yeux, le gugusse étant plus ou moins l’équivalent HTMieL d’Olivier « Zoltar » Badin.

 

« Non mais c’est quoi cet étalage de bons sentiments inter-webzines? On assiste aux prémices de la Fraternité Inter-Sites du Thrash (mmmmh, le F.I.S.T.) ou quoi? Ça se scoutifierait pas sournoisement dans le milieu du Metal en ligne des fois? »

 

On se calme mes p’tits lapins! C’est juste que le Mitch en question m’a permis de ne pas passer à côté de LA sortie Swedeath 2017: l’EP The Empires of Death de Puteraeon. Alors vu comme c’est la dèche pour les amateurs du genre ces derniers temps, il est normal d’être reconnaissant envers un bienfaiteur aussi avisé que bien intentionné. Oui, Puteraeon a encore des choses à dire dans ce style si amidonné des codes, et ce malgré 3 albums passés à servir fidèlement la cause (dont un petit dernier un peu moins folichon que la moyenne). Et pourtant, non, pas de changement de line-up ni de virage stylistique pour se rajeunir la muse. Au contraire, les Suédois persistent et signent dans l’affirmation de leur amour pour le gras Entombedien et la thématique lovecraftienne (c’est bien H.P. qu’on devine sur la pochette – mais non, pas l’imprimante!).

 

Et manifestement, elle marche à la Wonder Madame Raeon, quel que soit son vrai job. Car les rares titres de ce court EP sont de purs concentrés de Rhaa Lovely décibélique! Allez zou, on n’a que 3 morceaux à se mettre sous la dent: faisons donc le tour du propriétaire. « Providence » est l’archétype du morceau de Swedeath dont on rêve tous. Ambiances occultes, riffs / coulées de lave mélodiques, trémolos épiques, son chaleureusement baveux, enchaînements létaux agencés autour de breaks de tueurs (Pan dans ton punk à 1:10! Vlan la menace neigeuse à 2:14! Crunch la basse à 3:39!)… On en met plein le sopalin! « At The Altars » est peut-être un poilounet moins accrocheur, car dynamisé par un peu moins de transitions imparables, mais ça reste du lourd. Profitons-en pour souligner un gimmick roublard qui participe à la patate de l’ensemble: les assauts vocaux de Jonas Lindblood donnent l’impression qu’on a affaire à un duo de chanteurs, du fait de lignes de chant à la limite du recouvrement et du doublage occasionnel des pistes growlées. J’espère que le lascar est aidé de l’un de ses compères sur scène, pour arriver à restituer la chose de manière convaincante!

 

Mais revenons à la tracklist et au coup de fouet final, « Epitaph ». Marteau-piqueur dans la trogne et groove de néandertalien sont les 2 mamelles de ce titre coup de poing qui ne réussit néanmoins pas à exclure la mélodie du bouillonnement guitaristique qui sévit lors de ces 2 dernières minutes et demie. C’est à ce genre de final grandiose et sans appel que l’on reconnait les classiques en devenir. Et l’on en vient à se dire que The Empires of Death pourrait bien être le HollowMan, ou le Pieces de cette décennie. À se demander si ce n’est pas via le format court que le renouveau Swedeath pourrait trouver un second souffle (on en reparle bientôt, avec le The Crypts Below de Sentient Horror).

 

PS: seulement 3 titres nouveaux, mais un clip pour chaque. Si si. , et .

PPS: mix et mastering par Dan Swanö !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La chronique, version courte: quand ça patauge depuis trop longtemps en rond et que tu désespères de ne plus jamais arriver à te passionner pour de nouvelles compos Swedeath, en 2017, un seul remède efficace: l’EP The Empires of Death de Puteraeon.

photo de Cglaume
le 06/04/2018

5 COMMENTAIRES

Crom-Cruach

Crom-Cruach le 06/04/2018 à 10:31:29

Le nom de groupe qui fait classe à dire aux soirées de l'ambassadeur.

cglaume

cglaume le 06/04/2018 à 11:43:52

:D

Crom-Cruach

Crom-Cruach le 21/11/2020 à 18:48:02

Réécoute de ce EP boudé alors: surbuterie

Crom-Cruach

Crom-Cruach le 21/01/2022 à 20:10:30

Total bon, oui, en écrivant la chro de The Dunwich Inferno...

Crom-Cruach

Crom-Cruach le 21/01/2022 à 20:12:31

DAMNATION !!! Où avais -je la bière ??

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