Reign - Reign

Chronique Maxi-cd / EP (23:00)

chronique Reign - Reign

Mais où Reign voulait-il en venir ? 
Cette oeuvre singulière est perturbante.
 

Le lancement de l'EP se fait avec une batterie aussi militaire, inquiétante que...(paradoxalement) timide.
Le chant peut-être celui d'un ange blessé et habité pour muer en celui d'une bête nerveuse qui explose.
Les riffs peuvent être légers voire aériens. Ils peuvent être mélodiques et chercher dans des hauteurs l'oxygène dont nous ont privé d'autres riffs étouffants.
 

Dans cet univers musical désabusé, l'auditeur se laisse happé avec fatalisme par ce pari musical intéressant, mais extrêmement alambiqué.
Nous sommes dans une ère où les sentiments sont catalogués, presque écrits d'avance. On est cette fois dans une musique humaine, émotive, confuse et confusante.

Sans brusquer son propos, Reign fait de son pseudo-rock-metal, une musique sans étiquette tant elle est marquée par de multiples ambiances.
Tout en finesse, tout en variations, le groupe aura peut-être des difficultés à se jouer des émotions de l'auditeur sans lui donner une sensation de malaise, tant il est malmené.
Jamais physiquement, rien n'est abrupt ou purement agressif: tout semble insidieux avec Reign
Après des semaines d'écoutes, cet ep qui a su pénétrer les oreilles ne nous a jamais mis dans de bonnes conditions mentales et n'a jamais percé ses secrets.

Cette musique énigmatique au spectre tenace n'en reste pas moins prenante, touchante et attachante. Ce paradoxe, parmi tant d'autres, répond sans doute à la question qui débute cette chronique...(et achève la première écoute).

photo de Tookie
le 13/10/2014

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