Ryker's - Hard To The Core

Chronique CD album (23:28)

chronique Ryker's - Hard To The Core

A l'heure où la gangrène beatdown pourrit un mouvement en faisant croire aux noobs que cette scène constitue à elle-seule l'ultime avatar trop rebelle du HxC, il est bon se rappeler de certaines choses basiques... signées pourtant, de nos jours, sur un label de Beatdown (sic). La vie est faite de paradoxes.

 

Ryker's est née à Kassel en Allemagne en 1992 et a constitué jusqu'à son split en 2000, un des fers de lance du mouvement européen pour ses prestations scéniques furibardes et ses productions surpuissantes.

Je me rappelle, la larme à l’œil et encore la lame en poche, des soirées à écouter Payback Time et Brother against Brother au Garage, le squat que je fréquentais à l'époque, à Genève.

Oui il y a des squats à Genève, du moins il y a vingt ans.

Coreux, ou Keupons et même quelques rares Metalleux qui osaient s'aventurer dans ce lieu de perdition et de joie, Ryker's mettait tout le monde d'accord même à trois grammes de n'importe quel prod' selon la consommation de chacun.

Ryker's, c'était avant tout des compos très brutales pour l'époque, un son de basse fabuleux et un chant d'ogre braillé par un des rares métis de la scène : Kid D.

 

Quatorze piges de silence et une certaine surcharge pondérale pour le frontman n'ont en rien entamé la fougue sanguinaire des teutons.

 

Hard To The Core renferme en effet tout ce qu'un bon album de HxC devrait comporter, malgré un son plus metal que par le passé mais sans en faire de trop, tout de même. Faut pas pousser les papys en dehors du pit et les prendre pour des Straight.

Des riffs de bûcheron ultra-catchy aux accélérations ou au ralentissements parfaits, des mosh-parts lourdingues, un batteur maousse stoco et des vocaux possédant encore suffisamment de coffre pour contenir les corps démembrés d'un groupe de post-machin-chose dépressif : ingrédients simples, recette connue, les convives ne sont jamais déçus. La fête de la bière de Munich n'est pas loin non plus sur un titre comme" Divided By Colours" : parfait pour moi, la roteuse étant le breuvage des Dieux.

 

Bien sûr, rien d’innovant là-dedans mais on s'en tape. On attend du retour d'un groupe de cette trempe qu'il nous en colle encore, des trempes, à l'ancienne, sans paillette et rond de jambe.

Mission accomplie, tête haute, dur jusqu'au coeur.

photo de Crom-Cruach
le 08/07/2014

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