Scrtch - MÖTHER/SÜMMER

Chronique CD album (8:30)

chronique Scrtch - MÖTHER/SÜMMER

Le 13 septembre 2019 sortait "Intro" de SCRTCH, enthousiasmant petit EP du duo, dont le nom laissait évidemment entrevoir, espérer même, une suite. Ou peut-être même une longue suite.
18 mois plus tard, la suite arrive mais moins généreuse quantitativement parlant, on ne se plaindra pas du qualitatif.
2 titres. 8 minutes et des poussières.
On va s'en contenter parce que, même si ce n'est pas long, ce serait con de ne pas en parler.


Comme d'hab, l'attaché(e) de presse fait le job à ma place :
 

"MÖTHER/SÜMMER illustre en moins de dix minutes l’évolution sonore de SCRTCH et ce parachèvement d'un son tendant vers plus de froideur et de tranchant, En deux titres, il affirme la maturation du duo basse/batterie et de sa recherche de mélodies vicieuses et de rythmiques percutantes.

D'abord avec "MÖTHER", un morceau qui renvoie au sentiment de détresse que l’on peut ressentir dans des situations tragiques, douloureuses et pénibles. Une émotion qui nous pousse dans nos derniers retranchements à appeler la seule et première personne qui a pu nous comprendre : La Mère.
Et ensuite avec "SÜMMER", qui se veut plus radical. Une composition plus brutale et violente qui appelle à un éveil de conscience à propos de l’éducation et de l’expérience vécue. Pourrions-nous nous défaire de ces émotions et certitudes qui nous contraignent à répéter des schémas ancestraux ?"

 

Que veux-tu que je raconte après tout ça ? C'est plutôt bien résumé, mieux écrit que je ne l'aurais fait !
Et puis, je n'ai pas l'âme d'un critique à creuser autant sur les interprétations de ces deux morceaux.
MAIS.
En ma qualité d'auditeur à qui l'on octroie un bout de page internet, je peux te dire que SCRTCH est passionnant.
Dans la création et dans l'interprétation de ces créations !

Avec seulement deux petits titres, on pourrait se sentir frustré, mais le duo en 8 minutes en dit plus que certains en 1h !

Sur le premier titre, il y a en effet ce chant torturé, de gorge, crié, presque... "screamo".
Malgré le minimalisme de la formation, il y a une véritable émotion qui se dégage : celle d'un malaise, d'une douleur. Sans fioritures, sans effets de manche. Avec trois instruments, deux bonhommes et une bonne prod' on en fait des trucs ! Des trucs qui m'ont pas mal rappelé Sloy (que j'avais étrangement omis dans ma précédente chronique sur le groupe).

Ça se confirme avec "Sümmer" qui renoue aussi avec leur côté mélodique avec même des aspects qui donnent envie de "booty shake" qu'avait le duo sur Intro. Ça braille tout de même carrément plus...
"Violent et brutal" disait le texte promo. Peut-être pas pour les bourrins qui alimentent les pages du site, mais pour SCRTCH ça sent quand même le strap autour des doigts et un tube de Lysopaïne après ce morceau.
 

On finit ce petit EP frustré par la durée mais pas par la qualité de ce qui nous est balancé : SCRTCH vient de nous servir deux apéros. C'est bien, mais c'est qu'on commence à daller...

photo de Tookie
le 21/04/2021

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