Skinweaver - Gratification eternal

Chronique CD album (35:00)

chronique Skinweaver - Gratification eternal

Au Nord, rien de nouveau.
Derrière le bureau lillois de Great Dane Records, on écoute du Death-metal. Old-school, sinon c'est pas marrant : en 2017, des groupes sont capables d'y mettre un chant mélo. Une aberration ! Du moins pour le label dont on attend encore la moindre syllabe chantée avec clarté.

Du côté de Skinweaver, même topo. On fait du neuf avec du vieux. Mais peu importe si le style ne se voit pas ébranlé par la moindre évolution durant ces 35 minutes : ça tabasse pas mal.
Le disque ne viendra pas se classer dans le moindre "TOP à la con" (un peu comme celui qu'on fait chaque année...) mais il fait du bien par où il passe.

 

Cette galette demeure néanmoins un enfer pour celui qui cherche à en parler en des termes un peu inédits : depuis la gestion de la voix (entre black hurlant et growl graisseux) avec une légère réverb' jusqu'aux sonorités des guitares et de la batterie qui allient classicisme et une modernité relative, on ne trouve pas de choix tranchants et novateurs.
On a par contre quelque chose d'agréable, facile à écouter. C'est propre mais rugueux comme l'exige le genre.

Pour le fond des compos, l'originalité n'étant pas de mise, Skinweaver s'appuie sur des structures simples, claires, convenues dont les preuves ne sont plus à faire.
La plus grosse qualité de ce disque réside surtout dans sa capacité à garder le rythme élevé sans qu'il ne soit trop enlevé. 
Alors qu' "Apotemnophilia" se présente comme un premier titre assez "complet", qui condense un peu toute la personnalité de ce qu'est Skinweaver, la suite tente d'alterner les petites variations permises par le genre...avec quelques légers écarts.
Cela peut se vérifier par la puissance plus "bas de front" qui déferle sur la seconde piste ou le "Malus Triumfat" qui suit avant que cela ne déroule sur des airs plus inspirés en terme d'ambiances (notamment le trio "Bastion of butchers', "Suffer endless" et "Zombie holocaust").
Ces titres plus inspirés (plus techniques et plus couillus) donnent une seconde vie à un album qui risquait de mourir après un ventre mou tranchant, efficace mais plus attendu.

 

Avec son étiquette que l'on devine dès la pochette entre ses couleurs rougeâtres et une scène qui ne respire pas l'amitié entre les deux personnages (au design...approximatif), Skinweaver ne se montre pas des plus surprenants mais ratatine. Sans jamais se prendre les pieds dans le tapis, les belges filent droit avec une grosse batterie très agressive, une basse aux sonorités classiques mais indémodables, un chant aux deux facettes hargneuses et des guitares qui portent la lourde mission de varier les ambiances. Mais tout ça marche avec une certaine et évidente facilité...pour ceux qui ne se lassent pas du death à l'ancienne. 

photo de Tookie
le 25/01/2018

1 COMMENTAIRE

Crom-Cruach

Crom-Cruach le 25/01/2018 à 11:16:35

Ah oui : une solide petite gourmandise tout ça: miam miam !

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