Sna-Fu - Knives & bells

Chronique CD album (44:00)

chronique Sna-Fu - Knives & bells

Le syndrome de la connasse :

 

Si Sna-fu était une amie sur Facebook ce serait celle qui a tous les atouts pour être mannequin, et qui lorsqu'elle poste une photo (soit 42 fois par jour) commente ainsi : "je suis trop moche".Un hameçon  lancé dans sa pêche aux compliments.

C'est le syndrome dont est atteint Sna-fu avec "You don't like this song" : tube rock'n'roll entêtant, joyeux et vivant, symbolique de cet album "Knives and bells".

 

Et comme la connasse qui fait du selfie à longueur de journée, la musique des Sna-fu est...bandante !

 

Il y a eu d'énormes changements dans la manière d'aborder la musique des parisiens depuis "Mighty galvanizer". L'idée c'est de donner envie aux "coincés de service" (que je représente plutôt bien) de dérouiller leur corps.

Gros défouloir qui se danse avec la grande technique du jumping, les 44 minutes de cet album sont doucement dingues.

 

Parce qu'il n'est pas question d'être juste surexcité. Moi aussi après deux cafés j'peux faire n'importe quoi.

"Knives and bells", sous son hallucinante sensation de fluidité speedée, réussit à capter l'attention avec ses slogans, ses refrains, ses lignes de chant à la fois dingues et faciles à suivre.

 

Quand on se ressemble, on s'assemble. La formule  fonctionne toujours quand les musiciens semblent aussi avoir leur grain.

Surtout un guitariste. Imprévisible. Indécis. On ne sait jamais dans quelle direction il va partir.

En même temps peut-on vraiment lui en vouloir ? 

 

Sur "Serial death Lanes", tout le monde est à "blâmer". Un titre qui partait tranquillement finit en vrille tout en syncope, tout pour provoquer une petite crise d'épilepsie pour les plus fragiles.

Le reste est au niveau de l'album précédent.

La seule chose : ils ont corrigé tous les défauts. Point d'experimentations foireuses. Ni de longueurs (44 minutes contre 66 pour le précédent !). Une forme moderne d'un happy-punk-hardcore grand public. Quelques rapides allers-retours vers une version "pop" de leur rock'n'roll explosif et de toutes petites pauses écrémeront le public bourrin bourru.

 

Sna-fu a tout compris en sortant un album concis, brut, riche et détonant. 

Il ne fera pas bouger un myopathe, non, pas de miracle pour les réfractaires d'un genre qui pue la fête, le rock dans ce qu'il a de plus positif.

Dans ma chronique de "Mighty galvaniser", je tenais à créer l'arbre généalogique du groupe : il y avait les gênes d'Every time I die et The Hives.

Mais les musiciens semblent être les enfants de partouzeurs musicaux : on retrouve des traces de Refused ou des cousinades proches d'At the drive-in pour les fourmis dans les pieds. 

 

Un patrimoine génétique que Klonosphère a eu l'extrême bon goût d'ajouter à son catalogue...

photo de Tookie
le 03/02/2014

2 COMMENTAIRES

Geoffrey Fatbastard

Geoffrey Fatbastard le 03/02/2014 à 10:39:00

Absolument: Everytime I Die meets The Bronx

Eric D-Toorop

Eric D-Toorop le 03/02/2014 à 13:48:47

... avec un relent de punk à roulettes... blurp...
mais oué c'est efficace.

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