Son Of Aurelius - The Farthest Reaches

Chronique CD album (36:32)

chronique Son Of Aurelius - The Farthest Reaches

 

Ça c’est du boulot qu’on pourrait qualifier de vite fait, bien fait. Son Of Aurelius se sont formés en 2009 et ont sorti leur premier album en avril de cette année. Non seulement c’est du rapide, mais en plus cet album cartonne méchamment et les mecs ont un niveau technique de fous furieux !

Mais qui sont ces gars sortis de nulle part ? Les Son Of Aurelius nous viennent de Californie, Santa Cruz si vous voulez tout savoir ; le dernier bonhomme à avoir rejoint le combo n’est autre que Chase Fraser. Oui c’est sûr que balancé comme ça on est un peu pommé... Mais si je vous dis que cet homme les a rejoint vers octobre 2009, au moment où Animosity splittait, ça met la puce à l’oreille ? Et oui, si les parties de gratte de ce « The Farthest Reaches » sont si alambiquées, c’est que le mec derrière le manche est le gratteux fondateur d’Animosity qui est également musicien live chez Decrepit Birth !

 

Son Of Aurelius donne donc dans le Technical Death moderne qui surfe parfois un poil sur la vague Deathcore. On a à faire à de fervents défenseurs des compos déstructurées qui tirent sur le progressif presque jazzy lorsque le bassiste prend les devants, avec des lignes de basse bien groovy. Cette orientation à la fois totalement Death mais également très technique, quasi-démonstrative, ressemble fortement à ce que savent très bien faire les allemands d’Obscura. On peut également penser à The Faceless pour la petite touche Deathcore dans les plans saccadés ou dans les vocaux.

Le batteur ne tient pas en place lui non plus, son jeu est vraiment complet bien qu’il reste dans un style très saccadé. C’est un gros maniaque de la double-pédale comme on n'en croise que dans le Technical Death, pourtant il sait modérer son allure et ne tombe pas dans le piège des plans constamment à fond. Au contraire d’ailleurs, cet album regorge de passages très groovy où le batteur peut lâcher les blasts et la double pour laisser place à un feeling beaucoup plus jazzy.

 

Avec un artwork si coloré vous imaginez bien qu’on retrouve cette atmosphère dans la musique. Cette couleur passe essentiellement par les nombreuses mélodies très inspirées du groupe, comparable à du The Black Dahlia Murder. Certains titres ressortent mélodiquement grâce à leur solo comme « The First, The Serpent », l’interlude mélodique « The Calm », et bien d’autres. Même le chant me rappelle leurs confrères du Michigan, avec une voix criarde assez similaires qui alterne avec d’autres vocaux plus gutturaux, dans les règles de l’art bien sûr.

Le seul bémol, qui est aussi la première chose qui m’ait gênée : le son de la batterie. Celui-ci est compressé plus qu’il ne faut, on a l’impression que le batteur frappe sur du caoutchouc... Bien entendu on s’y fait et on finit même par ne plus le remarquer... Pourtant « The Farthest Reaches » a été produit pas Zack Ohren (All Shall Perish, Decrepit Birth), mais bon, les goûts et les couleurs... Au passage, il a aussi été mixé par Alan Douches (Mastodon, Shadows Fall, Cannibal Corpse, The Black Dahlia Murder…).

 

On tient peut-être là une des prochaines idoles de la nouvelle génération car leur musique réunit absolument tous les éléments pour séduire n’importe quel fan de metal extrême moderne !

photo de Domain-of-death
le 05/07/2010

4 COMMENTAIRES

cglaume

cglaume le 05/07/2010 à 12:14:44

Un groupe dont j'ai hâte de découvrir l'album ! En plus ils ont le bon goût de citer Gorod parmi leurs groupes préférés !!

Matt666

Matt666 le 06/07/2010 à 19:21:56

Y a grooOOOoos coté Spawn of possession, quand même, mais c'est pas dégueulasse... Au niveau mélodies des guitares, c'est indéniable. Même au niveau du son de caisse claire !
Au delà de ça il a l'air cool cet album...

(The) Aurelio

(The) Aurelio le 06/07/2010 à 23:34:53

je vais peut être leur demander des royalties moi...

cglaume

cglaume le 28/06/2016 à 23:08:47

Après écoute plus approfondie, la vitrine est certes très belle, mais ça manque de personnalité, et ce n'est pas suffisamment focalisé. En plus cette voix criarde / crispante à la Sadist est un peu trop présente. Bien que mélodique, tout ça ne prend pas le temps de s'aérer, c'est trop tendu, trop précipité... Bref, bien loin de l'exigence détendue du slip d'un Gorod. Bref: un groupe de tueurs de plus, mais qui peine à faire la différence

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