Struggling For Reason - For What It's Worth

Sur le premier album des Bruxellois, sorti en en 2008, il y’a cette chanson « Guilty Conscience » qui porte à merveille son nom.  Les S4R jouent dans la cour du punkcore festif et rigolard (soupirs). Ça transpire la bonne humeur et la fête à tous les étages.
Chronique d’un disque d’été.

For What it’s worth, s’ouvre sur  un « up against the walls » bien mélodique et rageur. Bien sûr ne cherchait pas une originalité dans la compo… c’est limpide. « The great betrayal » avec une belle intro enfonce le clou. Les gars se font plaisir et ça s’entend… bon… tiens un morceau des Beatsteacks là-bas… avec une basse new-wave, non ? … ah ben non… fin vous l’aurez compris, Pennywise, Social Distorsion, Beatsteacks, plus 120 000 groupes du genre que je ne connais pas… Par contre, les gars ont du morflés en studio, ce son de batterie est insupportable, bon sang qui est le sourd qui a enregistré cette caisse claire…  la voix chevrotte parfois alors que les chœurs sont toujours justes et puissants… ça donne un cachet plus roots. Dans l’ensemble, un ep Punkcore comme les autres… 

Mais en écoutant la plaque et en fouillant un peu les réseaux sociaux, on s’aperçoit que les gaillards savent s’amuser.  Ils prépareraient une encyclopédie sur l’art de nouer une cravate, rien ne dit, s’ils s’attarderont sur les espagnoles.  Un peu comme les Frères Jacques, ils aiment les costumes et les sous-pull en hiver, le catch, les cigares et les pipes, et  ont forcément un roadie aux long cheveux, qui doit passer du Omar Perry et du Tiken Jah Fakoly en boucle dans le minibus.  

Petit format idéal pour vos barbecues, le temps d’une demi bouteille de rosé, lorsqu’il encore frais ou,  pour vous Mademoiselle,  baladodiffusion pour vos rentrées en catimini à 5h du mat dans le camping municipal, tout émoustillée… de votre première cravate.

Eric D-Toorop

le 27/08/2012