Stuntman - Scarce Tunes Overload

Chronique CD album (54:38)

chronique Stuntman - Scarce Tunes Overload

Quasiment trois ans se sont écoulés depuis, the target parade et les acouphènes que les écoutes à répétitions de la galette avait provoqué dans mes faibles petites oreilles de fillette venaient à peine de se résorber. Bien sûr, à suivre le groupe de loin, je voyais bien que le répit n’allait  pas durer… Entre quelques dates de concert et la rumeur d’une session intensive au studio la Senelle (Comity, Birds in row, Death engine, etc.), je n’avais plus qu’à serrer les fesses afin d’amortir le choc du mieux que je pourrai. Ce que je n’avais pas du tout prévu par contre, c’est de me prendre double ration de mandales (joue gauche / joue droite) là où je m’attendais à un unique et franc coup de boule.

 

En effet, les sétois, surement très contents de leur troisième album, on décidé d’ouvrir les hostilités avec une petite compilation des familles au format cd, histoire de d’invoquer leur bruyant souvenir dans la mémoires des branleurs qui se shootent au black metal depuis de long mois. Dans une pure tradition grindcore, crust & co, la compilation réunit donc tout le merdier que le groupe à pu éparpiller sur divers splits, compiles, tributes, mais n’oublient pas non plus d’assortir la galette de quatre inédits, juste au cas où il y aurait des fifous qui n’auraient rien raté des productions du groupe depuis sa création.

 

Du coup, de manière tout à fait didactique, on retrouve dans l’ordre :

 

-       Deux inédits foncièrement ragoutants et ultra prometteurs pour l’album à venir (mais on y reviendra). « Chaos shepperd », titre figurant donc sur ce prochain opus, ouvre les hostilité avec 2 :15 (intro comprise) de violence brute, sans concession, où les blasts beats ne peuvent s’enchainer avec autre chose que des riffs syncopés à nous péter la nuque en concert. Monstrueux et prometteur. « Wounds & visions » enchaine avec des tempos plus lourds qui nous rappellent cette douce époque où l’on ne pouvait pas écouter les vieux Converge, Coalesce et Playing enemy sans se faire taxer d'adolescent décérébré.

 

-       Une reprise du groupe de punk hardcore Siege en mode powerviolence qui dépasse à peine la minute… Même si ce format n’est pas forcément la spécialité du groupe, cette petite intraveineuse de violence stupide fait drôlement du bien dans le déferlement de grincement et de syncopes de la galette.

 

-       les titres issus du split avec Chere Catastrophe, déjà chroniqué dans ces pages.

 

-       Une triple reprise de Tantrum en mode medley, histoire de recaler le noise massif des vétérans dans le champs d’action de Stuntman, tout en chaos, cassures et dissonances… Excellente démarche et titre assez monstrueux au final (le disque était paru sur le tribute We fucked our lives, au coté de pas mal d’autres pointures de la scène francophone).

 

-       Les quatre pistes suivantes sont issues de quatre compilations distinctes et nous font (enfin) faire un petit voyage dans le temps. On se prend un hardcore plus tempéré et plus urbain qu’à l’accoutumée sur « birth of blindness », très bon. On enchaine avec « reign of the dead » qui lorgne allègrement du coté du gros metal 90’s avec sa double pédale et ses palm mute... Ce dernier titre est néanmoins un peu faible avec un son pas du tout flatteur pour le groupe (et putain qu’il est long)… Après, n'oublions pas que c'est une compile que l'on écoute, et qu'il en faut des ruines comme ça aussi, non ? Next avec « Give me them young », titre court et dissonnant tout en blast beat nous réveille salement après la petite torpeur occasionnée par la piste précédente, mignon. Enfin, « renegades (rough mix) » nous replonge dans le premier ep du groupe avec de nouvelles incursion dans le pays des riffs en plomb et des structures rampantes… ça fait quand même un bail que Stuntman fait de la musique de goût, oui madame.

 

-       Les deux pistes suivantes sont en fait des capatations live inédites du Yellfest, illustre événement annuel auquel les sétois ont participé en 2011, et, contrairement à  quasiment tous les live sur disques, c’est un peu plus interessant que de se mater un porno en crypté sur Canal+ à la grande époque du décodeur. Plus qu'écoutable.

 

-       La complilation finit en douceur avec deux titres issus de la première démo cd du groupe (2004 messieur, dame)… Pas inintéressants mais pas passionnants pour autant, surtout en cul de disque, après cette bonne de dizaine de titres tout a fait labélisables dans la catégorie « paf ! t’as plus de dents ». ça reste au moins  intéressant du point de vue historique : oui au début, ce groupe excellent l'était beaucoup moins bien, merci.

 

Bilan des courses : entre distribution générale de biffles et témoignage historique (plus de 10 ans de larsen, bordel), nos quatre petits gars s’en sortent plutôt pas mal dans cet exercice de la compilation retrospective… Même si nous savons tous qu’au fond, de notre petit point de vue d’auditeur modeste, ce ne sont que les hors d’œuvre.

photo de Swarm
le 24/01/2014

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