Stuntman - The Target Parade

Bon, inutile de dire qu’après le sulfureux split avec Chère Catastrophe, on attendait les quatre enfants terribles de Montpellier de pied ferme. Alors comme je sais déjà que ma chronique va être assez élogieuse et fellatoire, une fois n’est pas coutume, je vais commencer par les trucs qui me plaisent pas sur ce disque.

Déjà cet horrible artwork qui pue le premier degré virgule cinq assumé avec ce putain de logo hideux. Je parle même pas du livret ultra cheap qui comprend tout de même les paroles (et ça c’est cool parce qu’on pipe rien aux beuglements sur ce disque hein). Mais bon, une fois de plus, c’est clairement assumé et ça pue suffisamment le pire des 90’s pour que ça me plaise finalement.

Autre méchante remarque sur ce son tout pourri, hyper sourd avec une batterie sèche comme un cadavre datant de plusieurs mois. C’est pas une honte de pondre un son aussi approximatif en 2011 ? Hein ? Oui, je vous le demande… Et bien pas tant que ça en fait. Au moins ça a du cachet, ça rappelle de bons souvenirs et c’est taillé pour le vinyle et les volumes abusifs, parole de scout. Bon et bien, ça aussi au fond, je crois que j’aime bien.

Voilà, au final, je crois qu’il n’y a pas grand chose que je n’aime pas sur ce putain d’album cradingue à souhait. Des compos de rustre aux beuglements abusivement saturés, des dissonances aux riffs tout en puissance frontale, des breaks de tueur aux syncopes imprévisibles, The Target Parade est un album sans concession ni prétention abusive malgré les  tonnes de choses qui font qu’il est clairement ultime dans son genre… Peut être encore plus que leur précédent effort. Ça pue, ça bave, ça suinte et c’est pas du death mes couilles ou du gore grind ma bite. C’est du putain de noisecore, sans jean slim, sans lunettes aux montures noires et sans moustache de hipster. Je sais pas si dans la vraie vie, les montpelliérains puent la bière et le foutre, dorment le jour, n’entendent plus rien à cause de leur acouphène permanent mais au moins je sais qu’ils ont sûrement un peu trop écouté Coalesce et qu’au fond, ça leur a pas fait de mal du tout, bien au contraire. Petite mention spéciale au riff  récurrent que l’on retrouve sur « Living Heartless » et « Feeble fear of truth / I deny », c’est typiquement le genre de détail qui m’émoustille.

Achète The Target Parade et offre le à ta mère.

Swarm

le 05/05/2011