Sycomore - Phantom wax

Chronique CD album (33:00)

chronique Sycomore - Phantom wax

L'apparition d'un groupe nommé Sycomore a dû provoqué une frénésie humoristique chez les botanistes metalleux. Et ils sont nombreux, je n'en doute pas ! (sinon pourquoi iraient-ils toujours faire des shoots photos en pleine forêt ?)

"Sycomore ça doit envoyer du bois ça !" doit-on entendre chez de nombreux amoureux des végétaux, évidemment hilares, parce que chez les scientifiques, on est pas les derniers pour se payer une bonne tranche de rigolade.
Par la même occasion, cette phrase est un parfait résumé d'un projet regroupant deux anciens Anorak.

Les deux compères (batterie et guitare) se sont associés à un bassiste, se sont collés au chant et BIM, après une année de boulot, les picards présentent "Phantom wax".

 

Un album qui explore donc des contrées musicales "vénères".
Faut dire que, quand t'es picard, y'a de quoi avoir la haine. Mais on est loin du grind'n'roll de leur ancien groupe. 

Toujours attiré par la musique qui oblige à montrer ses muscles, le groupe sort un album influencé par bien des étiquettes. 
On retrouve des sons proche du sludge à la Kylesa : la bande pose, à l'aise, de la crasse dans son jeu.
Ça tombe bien, c'est à peu près ce que la pochette dégoulinante annoncée : de la boue, du malsain, du tortueux...mais pas que. 

Les réminiscences du passé sont encore fréquentes pour le groupe qui active son popotin avec des passages burnés proches du hardcore, du punk-hardcore...et même du black ! 
Parce qu'il y a ce drôle de chant de gorge criard (que tu finis avec la trachée toute irritée), un autre plus "nature" mais rentre-dedans et enfin un autre carrément shamanique (à la Killing Joke).

Tout ceci mixé avec un son "propre mais pas trop non plus" (en adéquation avec les styles musicaux empruntés), ça donne un album de 10 titres pour 33 minutes qui laisse un peu coi (ou carrément con si tu préfères).

Pas que "Phantom wax" soit un mauvais album, mais il laisse un peu froid. Il a bien ses petits moments de folie, ses passages qui donneront envie de se péter les épaules les uns contre les autres en concert, mais il y a aussi un"manque" difficile à définir. 


C'est bien, mais ça ne marque pas, ça ne tranche pas. Ça fait passer un moment sympa, certes, mais pas inoubliable. 
Réside dans cet album un étrange paradoxe (assez courant d'ailleurs) : à force de mêler ses racines (vanne de botaniste encore) musicales dans plusieurs univers, plusieurs genres afin de se créer une personnalité propre, Sycomore ne parvient pas complètement à s'en créer une qui soit à la fois claire et affirmée.

Mais, encore une fois, c'est n'est pas en me lisant mais en écoutant, que tu sauras si ça...te branche ! (Rhalala qu'est ce qu'on s'marre)

photo de Tookie
le 06/02/2017

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