Terra Tenebrosa - The Reverses

Chronique CD album (47:02)

chronique Terra Tenebrosa - The Reverses

Ça faisait un moment  que Terra Tenebrosa faisait partie des groupes sur lesquels je devais prendre le temps de me pencher. Depuis la sortie du premier album en fait. Mais ce n'est pas le passé du chanteur qui m'avait interpellé (vous imaginez bien, j'ignorais jusqu'au nom du groupe), mais bien l'aspect purement musical. C'est donc avec une oreille vierge que j'abordais l'écoute de The Reverses.

 

Je n'ai pas été déçu, l'album nous dépeint sept visions cauchemardesques, tout droits issues d'un cerveau malade. Le son des guitares bave et grésille volontairement, dans la plus pure tradition sludge, mais la mise en son générale est extrêmement précise. Les riffs rampants s'insinuent sournoisement pour saper la santé mentale vacillante de l'auditeur sur des rythmiques lourdes, rappelant le travail sur les percussions de Neurosis. Ni totalement post-hardcore, ni entièrement black, ni foncièrement doom, la musique de Terra Tenebrosa se veut le reflet de la noirceur de l'âme de ses concepteurs, toujours en mouvement et évolution pour nous faire sortir de notre zone de confort et faire vaciller nos certitudes musicales. C'est en ce sens que le qualificatif d'avant-garde n'est pas usurpé pour décrire ce The Reverses. Le mid tempo convient parfaitement au combo, qui ne tombe pas du coup dans la véhémence vaine du blast beat, pour mieux plomber ses ambiances. Le timbre démoniaque de The Cuckoo vient couronner tous ces efforts pour déployer ses rets de terreur.

 

Après l'intro bruitiste de rigueur, au long des cinq premiers titres, Terra Tenebrosa déverse son magma haineux, en empruntant certaines atmosphères à l'indus le plus dégueu, au travers de titres aux constructions plutôt "traditionnelles",  si tant est qu'on puisse employer ce terme pour le groupe. Suit "Exuvia", expérimentation dissonante inspirée du dark ambiant, et qui prépare nos oreilles pour le climax du disque, les 17 minutes de "Fire Dances", divisées en trois mouvements : une première partie menée par un riff limite viking, mais rappelant également Aborym. La partie centrale est chantée en français, fielleuse à souhait, bien BM. Enfin le finish se veut plus psychédélique, tribal et suffoquant.

 

Ce nouvel album des suédois est particulièrement dense, extrême musicalement et thématiquement, mais hautement addictif pour qui arrive à dompter ce metal hors normes.

 

 

 

 



 

photo de Xuaterc
le 05/07/2016

8 COMMENTAIRES

pidji

pidji le 05/07/2016 à 14:50:40

J'ai bcp apprécié "The tunnels", mais depuis l'effet de surprise, j'ai été nettement moins emballé par le reste. plus trop ma came quoi ^^

Crom-Cruach

Crom-Cruach le 05/07/2016 à 23:39:47

Y'a pas des gars de Breach dedans ?

pidji

pidji le 05/07/2016 à 23:50:29

Si si !

daminoux

daminoux le 06/07/2016 à 08:51:23

il faut que je l'écoute les premiers ne m'avais pas vraiment excité

mat(taw)

mat(taw) le 06/07/2016 à 09:25:04

celui-ci est vachement plus intéressant que les précédents je trouve. Merci les guests au chant. Le mec qui chante français est le gars Blut Aus Nord, pour info.

BBB

BBB le 06/07/2016 à 12:38:01

Il y a aussi MkM le chanteur d'Aosoth en guest.

Xuaterc

Xuaterc le 06/07/2016 à 13:08:52

Merci pour ces renseignements, j'en n'étais pas sûr, du coup, j'ai préféré ne rien dire.

BBB

BBB le 07/07/2016 à 09:02:07

Pas tout à fait la même chose mais je trouve une similitude de ton et d'ambiance avec le 'Nothing but the Whole' d'Emptiness (dont j'attends impatiemment le nouvel album).

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