The Bridal Procession - Astronomical Dimensions

Chronique CD album (39:27)

chronique The Bridal Procession - Astronomical Dimensions

Si vous êtes de ceux qui aiment vagabonder sur les sites musicaux, l’esprit oisif et ouvert à toutes découvertes potentiellement capables de vous botter le cul, vous avez sûrement dû tomber sur les parisiens de The Bridal Procession. Ce combo est le chouchou actuel de la scène Death metal moderne parisienne, bien qu'ils n’aient sorti qu’un EP en 2007 et qu'Astronomical Dimensions soit leur premier album. Oui, mais The Bridal Procession sait parfaitement comment attirer le buzz autour de son nom et pour cela ils se sont montrés très actifs sur les réseaux sociaux, et bien avant la sortie de cet album !

 

Les parisiens sont donc longtemps passés à mes yeux pour des gars qui en disent beaucoup, mais sans qu’il y ait grand chose qui suive, musicalement parlant. C’était donc beaucoup de communication et rien de concret à se mettre sous la dent... Mais voilà que la fameuse galette, tant attendue, débarque pour de vrai ! Maintenant que je tiens enfin le produit, je vais savoir de quoi il en retourne... Et je dois dire que c’est une vraie bonne surprise sur la nouvelle scène extrême française ! Si leur Death metal est totalement ancré dans la nouvelle génération, TBP ne sombre pas du tout dans les clichés musicaux en se détachant des sous-sous-genres du metal extrême.

 

En premier lieu, il faut dire que le combo s’est entouré des pointures du genre pour le son et la production. Astronomical Dimension a été enregistré par Alexander Dietz d’Heaven Shall Burn au Rape Of Harmony studio, qui a également vu passer Neaera, Burning SkiesImpeding Doom ou encore  Maroon entre autres. Le mixage a ensuite été confié à Daniel Castleman du Lambesis Studio, et enfin le peaufinage de tout ça est passé dans les mains du maître du mastering Alan Douches au West West Side Studio (Nile, Mastodon, Meshuggah...). Nos parisiens ont donc décidé de frapper un grand coup avec leur premier album, ils ont sorti l’artillerie lourde sur le plan technique mais également sur le plan musical !

 

On commence sur un morceau introductif orchestral et majestueux, la pression monte lentement avant de déboucher sans aucune transition sur l’un des morceaux phares : "Flesh To Flesh". En fin de compte, cet album est très homogène, les parisiens ont trouvé une formule qui marche et ils s’y tiennent tout au long de ce disque.

La première chose qui m’a sauté à la gueule à l’écoute de cet album sont les plans de batterie titanesques. Ce  mec est un véritable sniper : que ce soit par ses frappes courtes et précises ou sur les parties plus continues comme lors des blastbeats ou des plans de doubles, ses coups sont fatals à chaque fois et ça ne fait pas de survivant ! C’est intelligemment composé car à aucun moment on ne s’ennuie, tellement le gars derrière les fûts fait preuve d’une dextérité de pieuvre.

 

On flirte donc à plusieurs reprises avec le Death metal technique, sans bien sûr monter jusqu’au niveau d’un Origin, surtout au niveau de la densité de la musique et de la rapidité d’enchaînement. Les grattes sont vraiment ici ce qui va bétonner l’armature forgée par la batterie, avec des riffs plutôt sympas et accrocheurs, mais toujours avec la lourdeur comme ligne directrice. En plus de ça on a droit à quelques courts soli par-ci par-là, dont certains sont mieux placés que d’autres et donc vraiment bienvenus ! Si les riffs restent toujours assez bas du front (sans que ça soit péjoratif), c’est pour faciliter les nombreux contrastes des compos. Ainsi le clavier, dont je n’ai pas encore parlé, trouve toute sa place et nuance vraiment de par sa légèreté ; ce qui est intéressant c’est qu’il n’est pas juste là en tant qu’élément atmosphérique mais bien pour apporter sa contribution à la mélodie de temps en temps. On le retrouve sur quasiment tous les titres, en plus d’apporter cette ‘’dimension majestueuse’’ comme je disais plus haut, il amène un certain aspect martial et presque apocalyptique. Personnellement j’ai adoré sa prestation sur « Shroud Of The End » où il prend une véritable sonorité de piano ou sur « Pillage The Scavenger » avec son intro super accrocheuse ! Et bien entendu, la présence d’un clavier donne inévitablement un côté ‘’épique’’ à la musique...

La musique en elle même est d’ailleurs grandement mise à l’honneur sur le titre éponyme qui est totalement instrumental.

 

En ce qui concerne la voix, parlons-en brièvement quand même: on reste dans ce qu’on connaît au niveau du Death metal (d’un autre côté, surprises vocales et Death metal ne vont pas vraiment de paire). Mais elle est tout de même de bonne facture avec des descentes plus gutturales de temps en temps, c’est typiquement ce qui se fait en ce moment dans le milieu du Death moderne voir du Deathcore.

 

Je pense que cet album des parisiens mettra tout le monde d’accord, Astronomical Dimension est un album parfaitement ancré dans son époque et dont il y a vraiment beaucoup de choses à dire. Les compos sont techniques sans aller jusqu’à la virtuosité du Technical Death metal, c’est en même temps accrocheur et entraînant grâce au travail harmonique des guitares mais surtout du clavier, et bien entendu le tout reste solidement posé sur une base brutale et écrasante, qui flirte parfois avec le Deathcore. C’est une très bonne façon de commencer cette année 2011 pour la scène hexagonale, maintenant j’attends avec impatience le premier EP de leurs potes de Upheaval...

photo de Domain-of-death
le 23/03/2011

5 COMMENTAIRES

Kurton

Kurton le 23/03/2011 à 16:10:04

A la premiere ecoute il ne m'a pas forcement mis d'accord...
Apres les claviers black kitschounet c'est pas forcement pour moi. Donc ca doit rester une affaire de gout.

Domain-Of-Death

Domain-Of-Death le 23/03/2011 à 17:45:01

C'est sûrement une affaire de goûts oui ! C'est vrai que les claviers peuvent paraître kitch mais ça reste brutal dans le fond donc le mélange me botte bien ;)

batounet

batounet le 23/03/2011 à 22:11:44

cet album sans être la révolution du genre te botte le fion sévère, des passages a la Behemoth, coté mélodique a la Dimmu, petits passages typés djent (cf la fin de disminishing lungs si je ne m'abuse) enfin bref, la guerre quoi!!

FabMTS

FabMTS le 21/04/2011 à 01:56:51

pensez plus a Vesania qu'a Behemoth ou dimmu burger écoutant TBP! album cool, tu tapes bien du pieds, plus de 100 fois qu'il tourne sur mon ipod et ça va durer!

cheese

cheese le 24/10/2011 à 00:51:42

J'aime beaucoup cet album. Les claviers amènent vraiment un côté surprenant à la musique. Très prenant. Les références à Dimmu sont très juste d'ailleurs. Bonne album , de bon musiciens. Un groupe à suivre.

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