The H.O.S.T. - Love, Birth & Disillusions

Chronique CD album (44)

chronique The H.O.S.T. - Love, Birth & Disillusions

The H.O.S.T. propose son premier album deux ans après leur EP Burning Altamont dont le titre “Hey You” avait suscité un intérêt poli. Pas facile de produire en France, le trio bénéficie d’un concours et parvient à entrer en studio pour s’attaquer après 6 ans de concerts, de répétitions, de création à leur album long jeu. Bénéficiant d’un bon capital sympathie auprès de certains de nos confrères, le groupe poursuit sa voie.

 

The Hidden Obscene Sons of Twilight revendique un rock racé plus que rageur et une bonne fibre mélodique. L’écoute conjuguée des Beatles, de Led Zep  et de Queen of The Stone Age  cfr : « Butcher » et une écriture assez fine les placent dans le peloton des groupes Pop-Rock –inspirés– qui parviennent à montrer leur personnalité. Du nom du groupe à l’Artwork  de l’album – inclus un livret de 16 pages avec e-a les paroles –  en passant par le logo, on devine que le groupe est bien armé pour en imposer. Pourtant, sur la longueur, tout cela semble léger. Non que ce soit mal fait, mais l’ensemble manque singulièrement d’une hargne propre au genre. Ils donnent l’impression de ne pas vouloir déranger, de passer sans rester. Ce n’est certainement pas le but, aux vues des moyens mis en œuvre pour se faire connaître. Le tout a été pensé pour figurer en bonne place aux côtés des albums de Pearl Jam par exemple. Là où un Eddie Vedder parvient à élever un morceau, bateau,  Julien Arniaud ne dégage pas cette chaleur émouvante dans sa voix. Le chant est travaillé, propre malgré quelques notes –perdues–, il est trop souvent lisse. Si derrière, ça joue très correctement et que l’on compte quelques trouvailles mélodiques, ce n’est pas suffisant pour appuyer l’ensemble.

 

Après 5 écoutes, il subsiste toujours cette impression de ne pas vouloir y toucher. L’album est bon, inspiré donc. « Follow me » qui ouvre Love, Birth & Disillusions rend un hommage appuyé à 16 Horsepower.  Les marseillais ont de belles références. Là où le bât blesse c’est dans un manque d’originalité; « B… » pourrait avoir une toute autre allure si les riffs étaient moins convenus. « Alone » fait penser à une rencontre entre U2 et les Doors sans leur chanteur respectif !

« Moon » est l’un de leurs meilleurs titres, tant pour la sincérité et la détresse du texte, que pour l’ambiance générale.  « Shelter » et « Butcher » en pures décalques des compositions du grand roux, sonnent très libres par rapport aux autres compositions, plus -serrées-,  moins relâchées.

 

Rien de mal fait, mais dans le genre pour en imposer, peut-être faut-il en lâcher davantage. Love, Birth & Disillusions apparaît assez vite plus comme un disque de travail que pleinement comme une source de plaisir à partager.

photo de Eric D-Toorop
le 26/03/2011

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