The Rijsel Irish Boy'z - Whiskey'N' Beer

Souvent les réseaux sociaux n'ont de sociaux que le nom. Car sérieux, le nombre de tarés qu'on se fade au détour d'une info bidon, d'une actu faisandée et d'une photo retouchée...

Et parfois, on croise des nains barbus mesurant pas loin de deux mètres au détour d'un coup de gueule sur un Face de Bouc d'antifa fasciste.

Oui ça existe, des spécialistes du camouflage mais qu'on repère fastoch avec les fautes d'orthographe.

Hors donc, quand un nain barbu géant emploie le même type de vocabulaire que vous, genre : « spice de gros bââaâtards de fa, ta mère suce des poneys morts devant Prisu » (je schématise), ça crée des liens, de suite. En plus quand le gentil ogre est dans un groupe de Pounk celtique, moi je crie Géronimo (!!!!).

Qui n'était pas celte, certes.

J'aime pas les nains, j'préfère les Orcs mais j'aime le Pounk à boire, ça compense. Celui initié il y a des années par The Pogues, celui popularisé par Dropkick Murphys et plein d'autres. Le truc à voir sur les planches. The Rijsel Irish Boy'z est ainsi typiquement le genre de combos à voir en live.

Mais en studio, c'est pas mal non plus. Sinon vous croyez que je vais m'embistrouiller à chroniquer des groupes sans intérêt ?  Comme mon collègue... Oups ! Pas de délation, c'est trop swag.

Le bouzin se forme en 2009, mais n'est pris au sérieux par ses membres qu'en 2013. Le temps de cuver comme il faut, donc.

Nous avons ainsi droit, principalement à des hymnes à boire bercés d’instruments trad irlandais, d'un chant rugueux et d'une rythmique binaire. De petits airs skas festifs se glissent parfois quand les gars racontent l'histoire d'un mec faisant des expériences sur les poulets ("Chikenstein"). On touche donc une certaine scène alterno typique de l'hexaclone. Un truc à pogoter en s’excusant d'avoir écraser les arpions de votre voisine de concert. Qui a trois grammes, donc qui s'en cogne.

Véritable machine à sauter plus haut que le plafond, les kilteux crêteux reprennent évidemment à leur sauce des ritournelles qui traînent dans l'inconscient collectif des pochtrons de tout horizon ("Drunken Sailor"). "Foggy Dew" atteint même le nirvana de la cover made in balade trad, un peu pataude cependant. Manquent plus que quelques Oï ! Oï ! sur la fin. "Follow Me Boy'Z" se retient vachement de les brailler, aussi.

Si après tout ça, je ne vous ai pas donné envie d'écouter The Rijsel Irish Boy'Z, mettez un drapeau tricolore sur vot' balcon.

Moi je mettrai celui avec le trèfle à quatre feuilles, ça porte chance.

Juste à côté de celui de Long John Silver.

Crom-Cruach

le 06/01/2016