Times of Grace - The hymn of a broken man

Chronique CD album (53 minutes)

chronique Times of Grace - The hymn of a broken man

Même âgé de 10 ans, Alive or juste breathing n'a non seulement pas vieilli, mais mieux, reste encore ce qui se fait de mieux dans le métalcore sauce mélo.

Aujourd'hui Killswitch Engage c'est du Royco et du Liebig mélangé.

 

Alors retrouver dans Times of grace ces chers Adam Dutkiewicz (guitare) et Jesse Leach (chant), deux artisans de l'album susnommé, c'est un peu reprendre une histoire d'amour après la rupture des grandes vacances : chacun a fait ses trucs (parfois dégueulasses) de son côté mais on fait comme si rien ne s'était passé.

Retour dans le cocon Roadrunner et c'est parti...à l'ancienne.

 

"Strenght in numbers" confirme mes propos : après une introduction militaire à la batterie suivie d'une guitare qui nous mitraille : on est dans la continuité dans la qualité. On en prend plein la gueule et direct on sait que l'aspect mélodique sera primordial dans cet opus.

 

S'il était difficile d'ignorer les passages visant à faire mouiller les métalleuses qui ont des étoiles tatouées sur les bras et qui se mettent du fard à paupières avec le rouleau d'un peintre en bâtiment ("Until the end of days" et surtout la ballade "In the arms of mercy" ou l'acoustique "The forgotten one") pour les deux compères, il faut avouer que c'est bien négocié.

Ils en font parfois un poil trop, notamment cette phrase qui répète "Or will I be the forgotten one?" et son phrasé dégoulinant de niaiserie.

 

Mais le travail sur les mélodies étant de poids, on trouve son compte malgré quelques passages électriques mais légèrement mielleux, comme sur la conclusion "Fall from grace".

Pour le reste, il ne faut pas attendre les 5 écoutes pour se mettre à yaourter les paroles, et pour les plus fantasques, se mettre à faire du "air guitar".

Toutes les qualités pour un bon album sont là : des slogans qu'on reprend à souhait : "Fight for life", "Live in love". Quelques phrases d'autant plus prenantes qu'elles sont chantées à la perfection pour les parties mélodiques comme les plus hurlées.

 

Derrière, si la section rythmique n'a pas à rougir de sa prestation (tout est assuré par Sieur Dutkiewicz), tout particulièrement concernant le jeu de batterie (fort audible) d'ailleurs, la guitare mène la barque.

En alternant des crissing, des riffs (aux aspects parfois heavy) et gimmicks clairement identifiables Dutkiewicz : on tombe sur une valeur sûre.

Aussi bien dans les parties les plus agressives que dans les passades mélodiques, le plaisir est là.

Même si la recette est toujours la même, malgré quelques rares et légères variantes structurelles, les brusques changements de rythme réussissent toujours à nous surprendre ("Live in love").

 

Ce duo qui accouche après 3 années de travail, parfois dans la douleur (considérant les situations personnelles* des deux protagonistes) de son premier album nommé "The hymn of a broken man" offre ici une belle réussite.

Loin d'être des novices de la scène, il n'y a aucune innovation particulière, mais une magie devenue assez rare dans le genre depuis quelques années.

L'amitié, la complicité artistique les unissant n'y est sans doute pas étrangère lorsqu'en plus elle se mêle au talent.

 

*Adam Dutkiewicz a écrit cet album sur son lit d'hôpital alors qu'il était immobilisé suite à une intervention chirurgicale.

Jesse Leach suivait des cures de désintoxication pour son addiction aux drogues.

photo de Tookie
le 15/04/2011

3 COMMENTAIRES

Kurton

Kurton le 15/04/2011 à 16:26:23

"les métalleuses qui ont des étoiles tatouées sur les bras et qui se mettent du fard à paupières avec le rouleau d'un peintre en bâtiment". Ben gamin c'est quoi le probleme avec ces filles?

Sinon album assez mainstream plutot sympa avec des melodies accrocheuses.

sepulturastaman

sepulturastaman le 15/04/2011 à 17:53:53

Bah j'en vois pas du tout l'intérêt, Ça fait jolie dans la fosse et puis ça doit être tous.
combien d'entre elles s'exposent vraiment et ne font pas seulement du m'as tu vu le temps d'un concert, d'un mois, d'un copain, d'une paire d'année aux mieux. Une fois la mode biba en étoiles jeunes et jolie tatoué, passée elle passeront elles aussi à autre chose.

Geoffrey FTBSTRD

Geoffrey FTBSTRD le 15/04/2011 à 18:32:13

l'autotune sur la voix, c'est quand même pratique... album classique, sans aspérité, parfait pour une B.O de teen movie goth-metal (avec des hello kitty et des skulls)

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