Trainwreck - Trainwreck

Chronique Maxi-cd / EP (18:00)

chronique Trainwreck - Trainwreck

Il est des hasards qui permettent de combler les lacunes myspaciennes lorsque tel ou tel groupe fait moins parler de lui, malgré un talent indéniable. Et, pour une fois, c'est un concert qui m'a permis de faire la découverte de ce combo d'outre-Rhin dont je n'avais entendu parler auparavant: formé sur les cendres des feu-ENGRAVE et EAVES, TRAINWRECK existe depuis un peu plus d'un an (début de répètes en octobre 2005 et enregistrement direct en janvier 2006, on peut y entrevoir un certain empressement) et a très vite commencé à écumer les scènes européennes. Forts de textes très engagés et assez revendicatifs – pour ce qui est du mouvement vegan notamment – les TRAINWRECK trimballent leur énergie et leur rage partout où ils posent leur matos sur scène, et vous en trouverez sur cet EP également, pour votre plus grand bonheur (non ne me remerciez pas).

 

Hardcore. Pas de doute, c'est certainement l'adjectif qui qualifierait le mieux TRAINWRECK, après, qu'ils touchent du bout des doigts, sur quelques passages: du screamo, du punk H*C voire du metalcore, le tronc commun hardcore est bien incarné dans ce groupe. La voix ne se fait jamais geignarde et reste constamment hurlée du début à la fin, pas de nuances de ce côté là, en revanche côté riffs ça savate dur et ça part dans des directions éparses. Pléthore de passages plus qu'intéressants confinés seulement dans ces 6 titres bien inspirés qui, au final, ne laissent que très peu de répit à l'auditeur (à part peut-être sur la fin de 'Gravity Shift' et ce très bel arpège). Cet EP me rappelle parfois le très bon « David versus corporate society » des excellents DEFDUMP (encore un groupe engagé) dans son aspect rageux et sa propension à sortir un son lourd juste là où il faut . Parce qu'il faut signaler que pour un premier EP, le son est très propre et déjà assez caractéristique, bon c'est sûr que, le travail sur les compos étant déjà très carré, le son bien affiné ne fait que renforcer la puissance de ces 6 titres. Ils se permettent même une bonne vieille catharsis dans les règles avec un titre de 38 secondes ('You can't fake the Funk'), une bonne manière d'ouvrir pour un 'Dust from our fingertips' devastateur aux allures de single indiscutable (ce riff principal qui ne vous lâche pas le crâne du début à la fin...). Et que dire de 'Au Revoir Tristesse' et de sa fausse fin calme qui vous fait bien relâcher la pression pour finalement assener le riff hargneux le plus H*C de tout cet EP qui envoie dans le mur. Miam.

 

Dire que ce premier jet de TRAINWRECK est réussi relèverait du doux euphémisme. Nan, plus franchement on peut parler de gros pavé dans une mare de sang. Et je ne me suis pas étendu sur leurs prestations scèniques (ce n'est pas le propos ici) mais je peux juste vous dire que ça s'approcherait de l'énergie dégagée sur CD, au carré ou au cube. En résumé: jetez-vous sur cet EP un point c'est tout.

photo de Mat(taw)
le 24/03/2007

1 COMMENTAIRE

Pidji

Pidji le 24/03/2007 à 15:56:40

Les EAVES, leur dernier album était une vraie tuerie !

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