Ursut - Köp Dig Lycklig

Chronique CD album

chronique Ursut - Köp Dig Lycklig

Faudra pas s'étonner si mon top de l'année est composé aux trois quarts de trucs D-Crust là.

(«Ah paske d'habitude c'est pas le cas ??? » Me postillonne-t-on dans les oreilles).

Après quatre ans d'absence, le groupe Käng du batteur de Satanic Surfers revient enfin pour livrer une suite au très bon Dårarnas Paradis.

Un véritable manifeste sur le fond et la forme.

 

Sur le fond, le groupe pond son speech pour justifier sa diatribe sonique en citant Noam Chomsky, le philosophe anar américain bien connu. Le populisme à la mode en prend pour son grade. Le conservatisme faisandé, qui est lui lié, ramasse ses ratiches. L'individualisme se prend un coup de tronche. Une méchante ruade est balancée, aussi, contre certains démocrates irresponsables, donneurs de leçons armées (voir la citation finale).

En terminant, tout de même, ce tableau des sociétés modernes pas vraiment folichon, par une faible lueur : dans la solidarité réside l'espoir, tous les jours, partout, tout le temps.

Bordel, je sais qu'une partie des adorés lecteurs (slurp, slurp) de votre (notre) webzine préféré se cogne des paroles des combos qu'il entend. A fortiori quand il ne pige que dalle à ce qu'il écoute. Mais la sincérité et le réalisme de l'analyse des Suédois me tirent une larme là.

 

Snif

 

Pour soutenir un tel message, il ne faut pas être trop poppy ou prog dans la forme.

Aucun risque avec Ursut. Y'a des membres de Project Hopeless et des Voidfiller dedans. C'est dire. D'ailleurs les similitudes avec leurs compatriotes de Crutches (ancien Project Hopeless) sont légion. En effet, Ursut arrache sa grand-mère, ici. Encore plus virulent que sur leur premier efforts, Köp Dig Lycklig (« Achète ta propre joie ») est composé avec les tripes, pour ceux qui en ont, dans les oreilles.

Les quadras de Malmö désossent donc l'auditeur par leurs riffs nervous breakdown ne laissant la place à un soupçon de mélodie que pour en rajouter sur l'ambiance asphyxiante. La faute au sludge d'Uhna probablement. Au bord de la rupture de cordes, la plupart du temps, les frolos Mattias et Oskar Petersson font du Punk extrême, voilà, c'est tout, c'est bien. En HM-2 parfois, en plus.

Le rythme ? Ben, D-Takt mon gars, 95 % du temps.

Les trois chants se conjuguent, se mélangent et s'apostrophent tel un Pivot au comble de la rage face à une dictée de soralien. Pour bien nous faire comprendre qu'à plusieurs on est plus puissant face aux chiens humains. "Det Fria Valet" colle alors des frissons dans le caleçon. On pige ainsi facilement le moteur de cet album thématique.

 

Si vous avez encore besoin d'explications pour vous rendre compte que vous avez dans les pavillons une des albums de l'année, je ne peux plus rien pour votre pauvre âme de mécréant athée.

 

Celui qui doit combattre des monstres doit prendre garde de ne pas devenir monstre lui-même. Et si tu regardes dans un abîme, l'abîme regarde aussi en toi.

Nietzsche

 

Tack Mattias

photo de Crom-Cruach
le 26/07/2016

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