Warvictims - Världsherravälde

Chronique Vinyle 12"

chronique Warvictims - Världsherravälde

Quand les suédois de Warvictims sortent une plaque, on baisse la tête.

 

Pas car on a peur d'être honteux mais juste car on sait qu'on va se prendre un grand coups de machette entre le frontal et le pariétal, histoire de se faire fendre des fontanelles.

 

J'ai déjà dit tout le bien que je pensais du combo pour un truc pondu il y a presque dix ans : depuis il s'est à peine civilisé.

Les prod vraiment crados, faut pas se leurrer, de nos jours, ça va bien 5 minutes. Alors oui, le son peut paraître propre, principalement sur la lead guitare et la basse parfaitement dissociables toutes deux. Un exploit pour le genre ou une malédiction pour les mecs qui n'écoutent du crust qu'avec trois grammes dans chaque bras. Désolé, mais il m'arrive plus souvent d'être à jeun que beurré, avec l'âge.

En fait, ce que les gaziers ont perdu en crasse (le chant est un poil moins bœuf et la prod une touffe moins grésillante), ils l'ont gagné en force de frappe.

Bon, le fan d'Opeth ne comprendra rien à mes propos, c'est évident là et ce sera toujours le cas.

 

Mais perso, ce subtile équilibre entre l'odeur acre de la poudre et la puissance destructrice de la foudre me conquiert rapidement. En effet, Världsherravälde (domination mondiale) est mue par une gniak de malade, métallisé sur les coins et punk au milieu.

Tout a déjà été fait D-Beat ? Certes, peut-être, admettons. Mais en réalité, on n'en a un peu rien à battre des théories musicales des mecs ayant choppé le melon et nous expliquant que le punk est mort au début des 80's. Warvictims s'en moque aussi. Les gus se dressent encore les cheveux à la colle à bois et portent fièrement leurs perfs alourdis de trois kil de clous.

Et surtout, ils balancent du Käng ravageur et biberonné à Discharge et à Avskum, en dressant un pont avec le passé, tout en décuplant le potentiel de nuisance sonore de ces grand anciens. Huit titres épuisants de rapidité et de férocité nous passent alors dessus tel un troupeau de rhinos amoureux sur une Karine Lemarchand perdu dans son pré.

 

L'image est idiote voire bien phallo/macho. Qu'importe quand ça encorne les esgourdes aussi sûrement que ce Lp.

La poésie des métaphores, je la laisse aux chroniqueurs d'Opeth. Suédois eux-aussi ceci dit.

photo de Crom-Cruach
le 31/10/2017

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