Watain - Trident Wolf Eclipse

Chronique CD album

chronique Watain - Trident Wolf Eclipse

Cool, je vais pouvoir ressortir mon t-Shirt Watain pour me balader dans la cour de récré. Celui de Behemoth "Christians To The Lions" passe, encore, moyen.

("C'est qui Christians ??")

 

Après un The Wild Hunt long, mou, et d'une prétention cosmique, je ne savais pas quoi attendre d'un album du trio suédois. Je n'attends jamais rien d'un album de Black, en fait. Et je suis régulièrement surpris. C'est peut-être le style musicale que j'aborde avec le plus d'objectivité, au final. Car cet héritier le plus circassien du Heavy Metal est prompt à dégainer tous les excès. Ses fans ou de ses conchieurs aussi. Et vice versa.

Alors autant se la faire, tranquiiiiille, tout baigne.

 

D'entrée, "Nuclear Alchemy" dégueule bien. Watain prends à contre pied ses plus féroces détracteurs : ça speed, ça s'énerve dans tous les sens et le break a déjà été entendu 78 autres fois chez le groupe. Back to the past donc. Et ça fait déjà longtemps que le trio a une prod cossue alors pas besoin, non plus, de critiquer celle de Trident Wolf Eclipse. Casus Luciferi était déjà très clean pour l'amateur de Raw Punk japonais de base.

Bon, rien de bien nouveau sous le soleil de Satan, ça trémolote dans les coins, ça blastouille de façon polie. Mais Bon Dieu, que c'est diabolique tout ça. Dieu dans une chro de Black si c'est pas l'ultime irrévérence, aussi.

"Teufelsreich" paie de nouveau son tribut à Dissection en mode fanfaron. E, H et P sont des groupies en réalité. Juste moins sexy que la moyenne. Ou faut aimer leur genre. Je ne juge pas.

"Furor Diabolicus" va en emmerder pas mal et en botter d'autres. Car le morceau est redoutablement dalopio, principalement par le bon taff du batteur. Baboum, fait-il, appliqué et concentré.

Niveau mélodie pour pétassette/pétasson se brûlant les tétons à la bougie en l’honneur du Porteur de Lumière, c'est la portion congrue. La fin de "Sacred Damnation" se la joue pourtant maligne en la plaçant, en discret, après un bon bourrinage. De la belle ouvrage messieurs là. Roublards va. Coquins.

"A Throne Below" est pourtant mélo, lui aussi, mais schlingue bien l'ossuaire. Sérieux, on est pas là pour rigoler.

 

Digression passagère : Au fait, vous avez vu The Witch de Robert Eggers ? Et ben, vous devriez. Car le film fonctionne un peu comme cette plaque. On aimerait se moquer mais on n'y arrive pas trop. Le Grand Mouc, quand c'est bien fait, ça colle un peu les biquettes.

 

Ne rien révolutionner avec brio, rétropédaler efficacement, s'auto-plagier en mode classe, faire du rock, quoi, et participer activement à son grand barnum, Watain prouve qu'il sait le faire comme les grands. Et puis, Watain, dans la famille Doré est plus du côté de Gustave que de Julien.

photo de Crom-Cruach
le 31/01/2018

2 COMMENTAIRES

Margoth

Margoth le 31/01/2018 à 15:29:27

J'ai parfois l'impression d'être la seule à bien avoir aimé The Wild Hunt, même s'il était très différent...

Crom-Cruach

Crom-Cruach le 31/01/2018 à 17:33:49

Tu es la seule oui.

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