Wombbath - The Great Desolation

Chronique CD album (37:28)

chronique Wombbath - The Great Desolation

Décidément ces derniers temps le robinet Swedeath coule avec un sacré débit! Under The Church, Gods Forsaken, Demonical, Puteraeon, LiK, Sentient Horror, ainsi que plus près de nous Freitot: tous ces groupes ont sorti du neuf récemment, que ce soit sur le dernier semestre 2017 ou sur le premier de 2018. Mais dites-moi, ¿Qué pasa? C’est l’année du ragondin des marécages dans l’horoscope chinois? C’est la contribution de la scène locale pour supporter son équipe de foot au mondial? C’est une mauvaise interprétation revivaliste de ces « Grave! » qui fleurissent de plus en plus nombreux dans les cours de récréation où nos chères têtes blondes font les 400 coups? Quoi qu’il en soit tout ça fait bien nos affaires d’amateurs de Death purulent en provenance de la terre natale de Björn Borg (… mais non, pas Björk Borgne triple buse!!!)


 

Aujourd’hui ce sont les vétérans de Wombbath qui viennent déverser leur mélange de goudron et de toiles d’araignée sur nos mocassins. Et ces derniers voient cet afflux de grumeaux mélodiques avec un mélange de bienveillance et d’excitation. Parce qu’il y a 3 ans de cela Downfall Rising avait été l’occasion d’un sympathique bain de pied au soufre brûlant et aux froides mélodies. Sauf que le line-up ayant fait comme dans Ghostbusters, Chboum là-d’dans (au-revoir Samuel Englund et Jeramie Kling. Bonjour Johan Momqvist, Henrik Åberg de Mörk Gryning et Al Riglin), une question larvée accompagnait quand même la réception du petit nouveau: la soupe serait-elle toujours aussi épaisse et aussi chaude? La réponse dès les premières notes de « Embrace Death »: oh oui mon Jacky! Le portrait d’Entombed n’a pas été décroché du dessus de la cheminée, et un soupçon de blast a même été ajouté à la sauce. Puis on réalise ensuite assez vite que la composante mélodico-épique est elle aussi toujours bien présente, et ce dès le morceau-titre aux solennelles leads glacées et aux chevauchées Death/Black dans la neige.


 

Quoi d’neuf alors?


 

Côté Yang: les vocaux de Jonny Pettersson – bien qu'imitant toujours honorablement le sanibroyeur – impressionnent moins, et les tempos s’aventurent plus souvent dans le lourd, le lent, l’emphatique, l’écrasé sous le poids des responsabilités (le moteur de « Footsteps of Armageddon » hoquète à la limite du calage, « Harvester Of Sin » finit en se traînait péniblement jusqu’à la ligne d’arrivée…). Côté Yin: une diversité accrue, et quelques vraies accroches qui vous font décoller le nez de Tuning Magazine – malgré la concentration intense nécessaire à l’assimilation de ce genre d’érudites lectures. Pour la diversité on signalera, outre la dualité Swedeath classique Vs Death/Black fiérot:

- un « Born of Filth » progressant glaive à la main derrière le panache blanc de Unleashed Amarth

- un « Punisher of Broken Oaths » qui allie riffing parfois chaotique, mélodicité basaltique à la Dismember, et grandeur épico-blastée carrément transcendante (quel pied ce final!!!)

- un « The Weakest Flesh » dont les incantations sataniques à 2 voix (« Sacrifice for Lord Sataaaaaan!!! »), la sévérité et la mélodie font penser à la fois à Necrophobic et à un Deicide enswedisé

Enfin, en matière de délicieuses accroches, The Great Desolation place la barre très haut non seulement sur le final de « Punisher of Broken Oaths » mentionné quelques caractères plus haut, mais surtout et avant tout sur l’imposant refrain slow/mid tempo de « The Weakest Flesh » dont l’ample mélodie conquérante impose le respect et fait se courber les nuques conquises.


 

Malheureusement la fadeur de « Cold Steel Salvation », la morosité des adieux proposés sur « Harvester of Sin » et les « yangueries » listées plus haut nous contraignent à maintenir la notation finale dans les limites d’un Tableau d’Honneur un peu décevant au vu du potentiel des lascars. C’est dommage, mais il y a ici suffisamment de bonnes choses pour qu’on ne soit pas tenté de sombrer dans le profond désespoir affiché sur la devanture de cette galette bath qui réussit à ne pas tourner en womb...


 


 


 

 


 


 


 


 


 

La chronique, version courte: malgré un line-up grandement remanié et des tempos un peu moins débridés qu’auparavant, sur son 3e album Wombbath réussit à varier son propos tout en maintenant le cap, à maintenir l’intérêt des fans et à presque (!) surpasser Downfall Rising. Décidément, there’s something délicieusement rotten in the State of Sweden.


 


 

photo de Cglaume
le 23/07/2018

3 COMMENTAIRES

Crom-Cruach

Crom-Cruach le 26/07/2018 à 18:23:33

Bouarf...

cglaume

cglaume le 27/07/2018 à 00:42:00

Mais si... :)

Crom-Cruach

Crom-Cruach le 27/07/2018 à 09:49:47

J'ai frétillé du croupion mais pas longtemps en réalité.

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