Wombripper - From the Depths of Flesh

Chronique CD album

chronique Wombripper - From the Depths of Flesh

On ne veut pas se leurrer, le O.S.D.M., c'est un peu toujours la même figure, un grand écart parfois douloureux niveau inducteurs, entre la Suède et la Floride.

Dégueulant souvent de HM-2 Boss, avec une prod copié sur celle du studio de Skogberg, une lourdeur parfois mammouthesque, le Odlskull à la suédoise peut lasser. Oui, j'en conviens.

 

Pourtant les Russes de Wombripper pratiquent l'exercice avec un talent indéniable qui nous fait mettre et remettre leur dernier disque en cas de grosse colère.

Je passe sur la story du combo créé en 2012 et dont toute le monde se fout dans l'underground, parfois très méprisant niveau culture, pour sauter à pieds joints dans ce qui fait sortir From The Depths Of Flesh de la fosse commune syrienne moyenne : la BARBARIE.

"Still Unborn" déboule alors et dérape d'entrée sur les tripes de Chile Eboe-Osuji président de la Cour pénale internationale. Le truc qui ne sert à rien depuis pile poil 20 ans.

Le rythme est intense, soutenu sur le second puis le troisième morceau, "Immolation Rites", à la sauvagerie complètement paroxystiques.

On pige qu'on va ramasser sévère jusqu'à la fin de l'album. Genre que les membres font partie de l'instance respectée du CPEDMP (Comité Pour l'Elimination Du Metal Poussif).

Le titre en écoute, plutôt tranquille, n'est d'ailleurs pas très représentatif de la plaque dans son entier.

 

Car, les Russes balancent des ogives enrichies au Polonium 210 et au D-crust: des suppos radioactifs parfaitement ficelés aux barbelés (ça rappe un peu au passage) et gavés de mauvais sentiments, de breaks vicelards et de riffs savamment produits comme sous le Sunlight déjà évoqué et pas des tropiques.

On frôle le Brutal Death parfois tellement les blasts nous éparpillent le foie, la rate et l'intestin grêle. Et puis surtout, une impression de haine meurtrière se dégage de ces neuf titres où notre souffle vient à manquer. A peine peut-on lâcher une petite flatulence née de la peur.

 

Les Russes font du oldskull oui mais avec leur vision particulièrement implacable du Swedeath, montent, sans mal, sur l'échafaud des très bons bourreaux.

photo de Crom-Cruach
le 11/05/2018

0 COMMENTAIRE

AJOUTER UN COMMENTAIRE

anonyme


évènements