Y.blues - Belong to the Barrel

Chronique CD album (46:37)

chronique Y.blues - Belong to the Barrel

Il y a quelques années, au cours de l'anniversaire d'un musicien de Bordeaux, je découvrais Y.Blues au travers du clip de "45 Reasons". Je restais coi devant la puissance de ce Hard Blues exécuté d'une main de maître par ce power trio. Contrairement à ce que l'on pourrait croire au premier abord, il n'est pas originaire des berges du Mississippi, mais des montagnes du Dauphiné (délivré). La recette choisie par Yaiba, tête pensante du groupe, est de proposer du Metal, car c'est bien de cela dont il s'agit, on ne va pas se mentir, jouée en majorité par une guitare folk douze cordes. La section rythmique est quant à elle clairement issue du Metal, avec sa double pédale et sa grosse basse. Les vocaux sont rauques, façonnés au houblon et à la nicotine, propre à plaire à l'amateur de la bande à Lemmy. Il n'y a que sur la fin de "End of Time" où elle est moins percutante car clairement forcée ; elle est d'ailleurs due à un invité, Spike.

 

La formule est suffisamment originale, et surtout parfaitement maîtrisée, pour doter le groupe d'une forte personnalité et d'un énorme capital sympathie auprès du public habituel de ce webzine. Car contrairement à, par exemple, Blue Meadows que j'ai chroniqué il y a peu, et qui est comme ici du Blues joué par des metalleux, cet aspect est pleinement assumé et intégré. Tant au niveau des structures que des riffs, les intentions sont claires. Les emprunts aux différents courants du Metal sont permanents: Heavy, Thrash ("Injustice For All", ça vous évoque quelque chose?), Prog et même Nawak sur "Killing The Dragon Platypus", avec la participation de Fetus (dont l'intervention, aussi improbable que courte, rappellera des souvenirs aux plus anciens...).

 

Les trois musiciens sont loins d'être des manchots, Yaiba est souvent extrêmement véloce, que ce soit avec un bottleneck ou en arpèges. Grosse influence de ce dernier, le Norvégien Bjørn Berge vient poser un solo explosif sur « Injustice For All ». Passage obligé, la ballade « Walking Man » permet, à l'aide d'un harmonica et de vocaux féminins, à Y.Blues de dévoiler avec succès une facette plus délicate. Il ne fait aucun doute que les prestations live du groupe sont enflammées, propres à faire taper du pied, headbanguer voire même pogoter. Loin d'être un gimmick, la posture du groupe est solide et travaillée, lui permettant de délivrer des compos efficaces, assises sur un réel talent d'écriture.

photo de Xuaterc
le 21/05/2018

4 COMMENTAIRES

cglaume

cglaume le 21/05/2018 à 08:54:43

C'est trop court "Killing The Dragon Platypus" !!!!!

cglaume

cglaume le 21/05/2018 à 08:57:32

Ah non merde, c'est juste que la version Bandcamp du morceau est éditée sur 34s only...

Xuaterc

Xuaterc le 22/05/2018 à 15:19:41

Tu as réussi à trouver une version complète?
Il y a peu, le groupe a enregistré une reprise d'Ultra Vomit
https://www.youtube.com/watch?v=QH2mjk7jt30

cglaume

cglaume le 22/05/2018 à 17:47:30

Ha ha la bande de joyeux mabouls :D

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