Yeti - Amidst

Chronique CD album (57:58)

chronique Yeti - Amidst

Il n'est pas dans les habitudes de la maison de proposer une simple retranscription du dossier de presse qui accompagne les disques promotionnels.

Pourtant c'est ce que l'on peut faire de mieux lorsqu'on parle de Yeti, tant l'exercice est complexe. 


Certains avanceront l'éternel argument de l'ouverture d'esprit pour adhérer à l'album, d'autres invoqueront la sensibilité de chacun, mais dans tous les cas, avec ce genre d'album, il vaut mieux conseiller du temps et beaucoup d'écoutes.

Du temps pour toi apprendre à parler le même langage que le duo qui enveloppe sa musique de mystère, qui aime évoluer dans un brouillard sonore ("Phos", "Building"). 

Il faut du temps pour que ce dernier se dévoile et laisse passer un peu de lumière, de clarté dans cette musique entre electro-folk et rock.
Une lumière qui laisse apparaître une grande douceur...

 

Yeti est un paradoxe : en lâchant toute sa mélancolie, il se cache par pudeur derrière des murs sonores, ne faisant apparaître que deux voix complémentaires et une (à deux) guitare(s), un piano (ou même un banjo pour la reprise écorchée de "Singing grass" de Wovenhand).

On pense à  une hypothétique croisée des chemins musicaux entre Sun Kil moon et Godspeed you black emperor ! ou à Peter Broderick (notament sa collaboration avec Machinefabriek) voire à un mix Troy von Balthazar et A Silver Mt. Zion associés à Jesu.
On se laisse bercer dans une ambiance lourde mais sincère, entière...et finalement...éthérée.

 

Yeti joue sur les contraires et l'inattendu pendant près d'une heure, et laisse un peu pantois. Le genre de groupe pour lequel, lorsqu'on vous réclame un article, vous donne simplement envie de céder à la simplicité en ressortant quelques mots d'un dossier de presse, parce qu'au final, on peut longuement parler du groupe, seule sa rencontre avec lui compte.

photo de Tookie
le 15/10/2016

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