Zuul Fx - The Torture Never Stop

Chronique CD album (44:00)

chronique Zuul Fx - The Torture Never Stop

Deux ans après un album live bien complet, les franciliens de Zuul FX reviennent à la charge avec un troisième opus qui devrait les conforter dans leur statut de fer de lance de la scène metal hexagonale ! En seulement trois albums studio le groupe a réussi à imposer leur metal puissant et moderne en France, mais de plus en plus à l’étranger également. Leur récente ouverture pour Slayer et Megadeth à Paris ne fait que le confirmer...

 

The Torture Never Stop porte bien son nom et s’inscrit dans la lignée de ses prédécesseurs, leur musique est difficilement descriptible car elle se trouve à la croisée des chemins entre plusieurs branches du metal extrême moderne... On pense parfois à Devildriver, d’autres passages plus indus se rapprochent bien de Fear Factory, les ambiances et les effets futuristes peuvent faire penser à Mnemic... On reste grosso-modo dans ces styles là, le genre de trucs bien couillus qui te retournent ta petite gueule façon redneck !

 

C’est globalement très nerveux et la majeure partie des morceaux nous balancent des riffs surplombés proches du Death, comme "Missa Pro Defunctis" avec un Steeve Petit enragé derrière son micro qui scande ‘’SUFFER ! SUFFER !’’ pendant une bonne partie du titre comme si sa vie en dépendait ! On retrouve d’ailleurs cette puissance de frappe sur la majorité de l’album. De toutes façons il n’y a pas de secret, c’est lorsque le batteur se met sur les rails du Thrash metal qu’on se met à remuer la tête en se disant que « putain ça fout la patate ça ! ».

L’alliance entre les riffs et les plans de batterie est d’un groove pachydermique, de plus Zuul FX a toujours été plutôt inspiré au niveau des mélodies : chaque morceau garde son lot de brutalité mais à côté de ça le combo développe de bonnes mélodies bien pensées ! Elles sont parfois subtiles, lorsque le gratteux se lance dans les harmonies un peu aériennes et que l’on ne décèle que quelques notes qui virevoltent au dessus du champ de bataille, on a également une partie de clavier qui fait ça plutôt bien sur "I Want To Kill You Like They Do" ou des nappes de synthé sur "The Song Of The Dead". Mais les mélodies sont souvent très accrocheuses avec des riffs poignants et percutants qui vous embarquent dans leur sillage, et je dois dire qu’on se laisse porter sans problème ! On a de nombreux soli qui sonnent comme des clins d’œil au metal plus traditionnel, soit par la virtuosité du heavy, soit par le côté incisif du Thrash.

 

La voix de Steeve est également assez remarquable, non seulement pour sa puissance communicative mais également pour sa diversité, je pense par exemple à sa partie chantée sur "Man Of Silence" qui résonne comme un cri de détresse venant du fond des tripes (c’est sûrement ce qui le rend également si charismatique). A côté de ça j’ai été beaucoup moins convaincu par le même type de chant sur "Devil Son VS Sexy Bitch"... Sa voix me rappelle d’ailleurs assez souvent celle de Corey Tailor (même si la musique dans son ensemble peut largement rappeler Slipknot), voire même quelques relents de Rob Zombie sur «Bipolar Confusion» !

 

Cette album paraît garder la même ligne directrice et former un ‘’tout’’ homogène, pourtant chaque morceau est différent, chacun nous frappe la gueule à sa manière et le combo nous plonge d’un univers à l’autre suivant les titres. En ce qui me concerne, plus je l’écoute et plus je me sens imprégné par ces compos dont une bonne partie pourrait devenir des hymnes du metal hexagonal.

photo de Domain-of-death
le 07/04/2011

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