Inferno metal festival 2019

Inferno metal festival 2019  (dossier)
 

 

« Le plus grand fest de metal extrême de Norvège », les responsables de l'Inferno Metal Festival ne s’en cachent pas et revendiquent une place à part dans cet univers de plus en plus mondialisé, qui ne compte pas moins de 330 festivals dédiés sur la planète ! Cette place fait clairement écho à celle qu’occupe la Norvège dans l’histoire de la musique extrême (Black, Death, Thrash). Suédois, Finlandais, Allemands (beaucoup !), Anglais, Français (fort peu !), Russes, États-Uniens, Centre- et Sud-Américains (les Mexicains et Colombiens sont remarquablement présents), mais aussi Israéliens, Chinois, Japonais, Australiens… l’internationalisation de l’Inferno - une cinquantaine de nationalités différentes - est une réalité qu’on ne saurait remettre en cause. Justifie-elle à elle seule cette auto-proclamation ? Je ne sais pas, mais en tout cas elle justifie que se pose la question de ma participation, à l’approche de mes 40 piges.

 

Faisons le point à ce sujet : j’ai pas de Rolex, mais j’ai un abonnement à Télérama ; j’ai pas la tune pour poser mes miches sur un bateau de 70 000 tonnes et m’enfermer avec plusieurs milliers de metalleux pendant une p’tite semaine, mais j’ai un joli pavillon crépis couleur champagne ; j’ai pas encore le courage de pratiquer l’allemand appris jusqu’au bac, en me rendant à la messe annuelle du Wacken, mais j’ai des amis qui ont compris la place qu’occupe la musique sombre dans ma life. Et c’est grâce à eux et à ma tendre épouse - un énorme merci à eux (love Xuaterc) et à elle –, que j’ai pu passer une semaine complète en Norvège et prendre part à l’édition 2019 de l’Inferno qui s’est tenu sur quatre jours, du 18 au 21 avril 2019. Pour information, le pass 4 jours à lui seul coûtait 2250 couronnes norvégiennes, soit environ 235 euros (prix réduit à 2000 Kr/210 euros), ce qui est relativement raisonnable étant donné le coût de la vie locale. Un indice comme un autre, pris complètement au hasard : la bière la moins chère sur le fest était à 95 Kr (10 euros), ce qui était déjà 20 à 30% moins cher que les premiers prix pratiqués dans les bars d’Oslo !

 

UN FESTIVAL RÉFÉRENCE DE LA MUSIQUE EXTRÊME, MAIS PAS QUE…

 

Avant de me rendre à Oslo et de bénéficier de l’hospitalité remarquable de mon hôte A**B*b (love Berit), j’ai pu tâter le pouls de la société norvégienne et goûter à la magnificence des paysages de ce pays nordique, en passant quelques jours à Bergen. J’y ai d’ailleurs loupé de très peu le « Strange Rain Tour » des Vulture Industries, qui étaient accompagnés de Heilheim, Madder Mortem et Dominanz. D’oh !!! Pendant ce temps-là, on s’échauffait les conduits auditifs à Oslo. Le 28 mars, s’est tenue au Rock In, très célèbre bar rock/metal de la ville, une pre-party avec le concert de The Devil’s Rejects, dont le frontman est … le directeur de l’Inferno, Runar Pettersen. Ça aide ! Deux pré-soirées également au John Dee avec Necrophobic et Nordjevel le mardi 16 avril, puis le lendemain au Vaterland avec Posthum, The New Death Cult et Diabolical. Cette dernière manifestation était organisée par l’Indie Label, partenaire privilégié du fest qui bénéficiait d’un emplacement de choix, tout proche de l’entrée principale.

 

Le Rockefeller Music Hall (live Taake)

 

 

Les concerts se tenaient au Rockefeller Music Hall, ainsi qu’au John Dee – autre salle, plus petite, située dans les entrailles du même bâtiment – et pour la première fois au Kniven, bar culte de la scène metal underground qui offrait son espace, euh pardon sa cave cracra pour quatre concerts vendredi et samedi.  En fait, la musique n’était qu’une facette, certes essentielle, de cet évènement. Si le Rockefeller était le cœur musical de l’Inferno, le Clarion Hotel tout proche en était le centre évènementiel, où ont été organisées une kyrielle de rencontres qui touchaient de près ou de loin à l’univers metal. Les unes gratuites, mais ouvertes seulement aux professionnels (artistes, managers, photographes, membres de magasines et autres VIP), les autres accessibles au public, mais payantes… C’est peut-être là que l’Inferno tient sa réputation de référence musicale à l’internationale. Outre des interviews en podcast – et pas avec des quiches (Silenoz et Gaahl) ! –, se tenaient les « Inferno Music Conferences » sur des sujets variés et très intéressants, auxquelles je n’ai pu participer : pêlemêle les « jours glorieux » de l’histoire du metal, la liberté d’expression dans le metal, les stratégies médias des groupes, les vicissitudes du métier de band manager, l’avenir des magazines en format papier face au développement des webzines – un sujet qui nous concerne au premier chef ;) –, « l’éducation des fans » dans les relations entre organisateurs, artistes et festivaliers (conférence menée par des membres du Summer Breeze Festival), la place du metal en Chine (« Strange World. A Brief Introduction to Chinese Metal Music Scene ») ou encore l’importance des concerts en Amérique du Sud (« On Tour : South America. A Brief Introduction to the Ever-Growing Live Metal Music Market in South America »).

 

Le John Dee (live Au-Dessus)

 

Ce n’est pas tout (1) ! Deux masterclass étaient proposées : une « drum clinic » avec Dirk Verbeuren de Megadeth et une « guitar clinic » avec Fredrik Åkesson d’Opeth. Ce n’est pas tout (2) !! Tandis que les personnes intéressées pouvaient, accompagnées d’un guide, découvrir la capitale « sur les pas d’Edvard Munch », deux séances de dégustation d’alcool (bières et vins), toutes deux complètes, étaient aussi possibles : celle sur le vin était menée par le frontman de Satyricon en personne, Satyr Wongraven, qui – je l’ignorais ! – possède sa propre entreprise, la Wongraven Wines Company. Au menu : Champagne, Riesling et Barolo. Pour chaque event, il fallait cracher quand même un p’tit billet allant de 20 à 60 euros… Un peu too much ? Je vous laisse seul juge…

photo de Seisachtheion
le 27/09/2019

3 COMMENTAIRES

cglaume

cglaume le 27/09/2019 à 11:25:41

Beau report !!!

Xuaterc

Xuaterc le 30/09/2019 à 18:36:08

Yeah baby!

Seisachtheion

Seisachtheion le 01/10/2019 à 15:48:48

Merki ^^

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