Nuclear Death Terror tu mets pas ça dans tes achats grindesques ?

Euh nan ; dans mes souvenirs ça faisait thrash ; remarque je confonds peut-être. En tous cas je redirais ça un peu plus dans la soirée.

Leclerc de Redon session 2:
NILE - Those Whom The Gods Detest gros digipack de malade 6.99€ et yavait le best-of et Ityphallic à ce prix là aussi..
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NxDxT, c'est du bon crust furieux !!!!

Nan Human Compost c'est du crust, NxDxT c'est du gros cross-cover.

je suis de l'avis de pearly sur NDT

Allez je coupe la part en deux : c'est du cross-over furieux.

en tous cas, quand je l'avais interviewé, pour lui, c'était du crust. Du moins, il ne m'a pas démenti.

haha, le jeu des étiquettes, le meilleur !


Tiens, voici l'interview, ça va, elle a 4 ans, je pense que mon rédac-chef ne m'en voudra pas... :


Le crust est peu connu en France… Votre nom, pochette, son : je replonge dans la vieille période des Doom, Disfear, Extreme Noise Terror…
Oui, c'est bien ça. Nous savons ce que nous aimons, comment le faire correctement, nous nous foutons des modes ou de ce que pensent les autres ; c'est ce que nous jouons, point. Beaucoup de groupes crust sont faciles et bien trop digestes ces temps-ci, avec beaucoup de parties mélodiques, des jérémiades emo merdeuses… selon moi, ce n'est pas du crust. Le crust est cru, sale, du punk metal brutal joué par des hommes de Neanderthal à la c**. C'est un relâchement d'émotions et un moyen d'exprimer ses frustrations, un profond degré de négativité qui ne peut être expulsé via d'autres moyens sains, de violentes émotions qui me rendent dingue si je les garde en moi. Sans cela il y aurait trop d'alcool, de drogues, de dépressions et de violence. C'est un moyen de communiquer entre nous, avec ceux qui écoutent, de voyager, de voir nos potes un peu partout, de s'éclater ! Comme toute autre pulsion créative, ça nourrit l'ego, honnêtement. Qui s'en moque ? Nous sommes tous des (sous)hommes, nous le faisons tous. Et c'est avant tout un moyen de maintenir en vie la musique que nous aimons, de le faire "Do It Yourself" (DIY, ndlr), selon nos propres termes.

Je crois que tu es venu au Danemark en partie pour le squat "Ungdomshuset" (La Maison des Jeunes)… peux-tu m'en dire plus ?
Oui, c'est la principale raison. C'était un centre autonome à Copenhague, à l'origine tenus par des jeunes pour les jeunes. Pas de flics, personne pour dicter un comportement, aucune règle (si ce n'est pas de drogues dures et le respect d'autrui, ce qui signifie ni sexisme, ni racisme ni homophobie). Il y avait des concerts (punk, metal, hip-hop, reggae etc.), une immense cuisine, des locaux pour répéter, un studio, un bar, un cinéma, une imprimerie, un atelier, des cargaisons de trucs dingues. Tout fonctionnait sans profits sur des principes anarchistes par les utilisateurs. Rien d'équivalent n'a existé en Irlande, ça m'a littéralement retourné le cerveau quand j'ai découvert ça lors d'un voyage au Danemark, un an avant mon installation. Ça a existé de 1982 à 2007, avait été donné par le maire aux jeunes : à la fin des années 70 et au début des 80, il y avait de nombreux squatteurs activistes, c'était un moyen de les garder au silence. Autour de 1999/2000 ça a été secrètement vendu par la ville à une secte chrétienne fondamentaliste, The Father House. Ça a été contesté. Finalement les Forces Spéciales de l'Armée sont venues en mars dernier, ont débarqué sur le toit via des hélicoptères, ont tout pété pour entrer, gazé, battu et arrêté tout le monde. Puis il y a eu une émeute de trois jours dans Copenhague, la ville était sans dessus-dessous, près de 1000 personnes furent arrêtées. Nous avions promis aux politiciens durant des années que cela arriverait s'ils nous viraient. Ils se sont vraiment tiré une balle dans le pied, et même "Monsieur Tout-Le-Monde " pense qu'ils auraient du nous laisser… la lutte pour l'autonomie continue.

Quelles sont vos grandes influences, comment vous ont-elles amenés à NDT ?
En punk ? Et bien, c'est différent pour chacun d'entre nous. Jeune ado, j'étais dans le metal, puis suis allé vers le punk, attiré par l'éthique DIY et l'aspect communautaire aussi bien que par la musique. Puis vers des trucs plus politisés, petit à petit plus violents, le thrash, le grind, le crust... Finalement la boucle se referme puisque je suis à nouveau bon amateur de metal : black, death, thrash. En crust, mes grosses influences sont Amebix, His Hero His Gone, Doom, Disrupt, Disclose, Napalm Death, Anti-Cimex, Discharge, Antisect, Skitslickers, Axegrinder… Il y a aussi pas mal de metal, les vieux Sepultura, Celtic Frost, Bolt Thrower, Venom, Motorhead. A vrai dire, avant je pensais que le crust était complètement con – "Qui sont ces abrutis puants ? Allez vous laver bouffons !". J'ai commencé à écouter les cds d'un pote, de Amebix et Detesation, puis je m'y suis un peu plus intéressé, j'ai beaucoup voyagé en Europe, logé dans des squats etc.. Et j'ai simplement découvert ce qu'il y avait derrière cette musique ; la plupart des passionnés étaient les plus cools que tu puisses rencontrer - et ils aimaient se défoncer autant que moi. C'est ce qui m'a poussé – au moins autant que la musique - à aller toujours plus loin dans cette scène : ces gens et leur façon de regarder le monde, d'y vivre. L'anarchie au quotidien.

Que penses-tu de cette scène aujourd'hui ? Extreme Noise Terror et Disfear sont encore là, mais Disrupt ou Doom manquent. Peu sont reconnus excepté dans l'ultra-underground…
Beaucoup de groupes crust se tapissent dans l'ombre depuis un bail et exploseront un jour. J'ai vu jouer devant 50 à 80 personnes des gros groupes "récents" comme From Ashes Rise et Tragedy, et la plupart s'en foutait. Il faut du temps pour que l'info tourne dans l'underground, pour qu'un groupe construise son identité. Je me fiche que les groupes ne soient connus que dans l'underground, c'est même bien. Ils sont de toute façon trop extrêmes pour la plupart des gens, si tu ne passes pas du temps à les chercher - désolé d'être élitiste -, peut-être que tu ne mérites pas de les écouter. Tu seras le bienvenu si tu fais la démarche… C'est le mot-clef : démarche. Aujourd'hui, tout est un produit facilement consommé. "Hey as-tu écouté Shitty & The Poo Boys ? Non ? Tu devrais y jeter une oreille". Tu rentres chez toi, télécharges le truc : "Woh c'est cool ! Je vais acheter un t-shirt sur le net.". Puis autre chose arrive avant que tu aies eu le temps de vraiment connaître Shitty & The Poo Boys, et ainsi de suite. C'est toujours la nouvelle mode, facilement accessible et consommable. Quand j'étais môme j'étais heureux si j'avais une cassette dans le mois. Je l'écoutais jusqu'à ce qu'elle lâche, jusqu'à ce que je la connaisse intimement, alors je pouvais me plonger dedans, vraiment connaître la musique. Bien entendu, des gens le font toujours. Mais quand des groupes sont à la mode et facilement trouvables, ils se contentent d'une daube de plus en plus merdique, délavant sur des groupes qu'ils ont influencés, de plus en plus rapidement. Regarde l'emo, je hais ce put*** d'emo, je ne peux pas blairer cette daube. Mais si tu te retournes, ça ne vient pas de The Promise Ring et autres daubes. Si tu vas à la source, il y avait de bons groupes, des trucs comme Rites Of Spring ou Embrace qui avaient plus de points communs avec Minor Threat et Dag Nasty qu'avec Madina "Fucking" Lake. Puis les poseurs et trendies ont tout ruiné ; des gens qui n'ont rien compris. Regarde le mouvement Straight-Edge : idem. Que ces modes, ces conneries, aillent se faire fout** ! Je suis heureux de voir que le crust reste intime et underground ; et si tu veux vraiment t'y connaître, tu trouveras.

Tain les gars z'êtes dure en affaire ; cela dit quand je lis l'interview (si t'as un problème avec ton boss qu'il vienne m'en causer direct hein, il ne va pas me tarauder le lance crotte) il ne renie pas un certain héritage thrash.

Comment ça je suis de mauvaise foi

ha mais ça c'est obligatoire !
je suis d'accord