Phobie de la routine musicale. Volonté d'atomiser les barrières avec une instrumentation rock classique. Effarante violence dégueulée d'une des manières les plus racées qui soient. Sens du détail incroyablement méticuleux. Avec autant de critères de sélection, normal que les places soient chères au Panthéon des orfèvres de l'extrémisme sonore. Et si il est bien un groupe qui a toujours sué sang et eau pour y accéder, au milieu des Starkweather, Breach, Today Is The Day, Neurosis, Oxbow et autres Converge, c'est sans conteste les parisiens de COMITY. Une intronisation plus que méritée, après quinze ans de bâtons dans les roues, entre désillusions, galères de line-up, de labels et autres plans avortés, qui iront jusqu'à leur faire momentanément jeter l'éponge en 2007. Mais aussi quinze ans de bruit, de concerts homériques (en compagnie de The Dillinger Escape Plan, Converge, Cave In, Today Is The Day...), et une discographie à la progression fascinante, qui auront imposé le groupe au rang des plus grosses fiertés nationales à la sortie de leur second album "As Everything Is A Tragedy" en 2006.
"The Journey Is Over Now", premier album depuis lors, montre un groupe plus impitoyable et musicalement ambitieux que jamais. Quatre titres pour 52 minutes d'un chaos aussi étouffant que soigné : un dédale de plans tortueux et de passages mélodiques sortis de nulle part, une sorte de labyrinthe gigantesque dans lequel n'importe qui aura le temps de crever avant d'en entrevoir la sortie.
"Parce qu'il n'y a plus rien pour eux ici, ils partent chercher ailleurs. Un long voyage qui ne les mènera finalement nulle part. Toujours inspiré du roman de Philip José Farmer "To Your Scattered Bodies Go", le texte met en scène le vouloir vivre et la quête sans fin d'absolu. Une mise en abîme ironique de la composition musicale : abstraite, sans fin ni but. Nous avons toujours eu pour objectif de mettre en musique une multitude d'émotions, de sensations avec un maximum d'intensité. Qu'il s'agisse des riffs, des structures ou de l'intégration de nouveaux instruments : lap steel sur tous les morceaux, saxophone "trituré", sitar "écrasé", bass synthesizer ou choeurs et voix entrelacés et inséparables, nous avons toujours eu le besoin de composer et de jouer cette musique, et ce en ne s'imposant ni limites, ni contraintes. Enregistré live une fois de plus avec la même volonté d'obtenir un son rock, sans fioritures, le moins "surproduit" possible. nous avons choisi de garder un accordage standard, un son peu saturé, sans compression, avec une batterie naturelle et acoustique. Ce nouveau projet maintenant finalisé, nous voulons le partager sur scène avec le plus de gens possible. Cette fois-ci, le téléchargement libre est là pour que le partage et l'accessibilité à notre musique soit à la hauteur de notre investissement."
Enregistré et mixé entre Laval et Paris par les mains expertes du tandem Amaury Sauvé/Sylvain Biguet, masterisé par Carl Saff, ce monolithe de noirceur finement ciselé montre un groupe en perpétuelle remise en question et qui aura su pousser son art dans des retranchements jusqu'alors insoupçonnés. Écoeurant dans ses facultés à injecter fluidité et ambiance dans des compositions à la densité effarante, COMITY se révèle toujours aussi inétiquettable. Du rock'n roll de l'extrême, et rien d'autre.
- Enregistré par Amaury Sauvé
- Mix & direction technique par Sylvain Biguet
- Masterisé par Carl Saff
- Artwork par Anthony Gauchy & Comity
- 2X12"+CD disponible début décembre via Throatruiner Records (FR) & Enjoyment Records (UK)
- STREAMING, TÉLÉCHARGEMENT GRATUIT ET PRÉ-COMMANDES DISPONIBLES DÉBUT NOVEMBRE.
Release parties : le 09/12 à Rennes (+Celeste, Selenites, Birds In Row, Calvaiire), le 10/12 à Rouen (+Celeste, Plebeian Grandstand, Le Dead Projet, As We Bleed, Valve)
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