C'est avec joie que nous ajouterons finalement le one-man band dronesque/expé SANAIR à l'affiche!
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La dérive du continent imaginaire SANAIR.
Odeur d'asphalte trempée qui suinte, les nuages dans les tours sont lourds et chargés d'ozone, l'image de prés ondoyants se calque sur les visions de ciment, tout est minéral, à la ville comme à la campagne, tout est comme il se doit.
Puis les spirales de feedback s'avalent et jouent les soucoupes volantes, l'inquiétude succède à la sérénité, tu te prends le métro en pleine gueule et les lumières clignotes, ça défile à berzingue frénétique sur les rails, odeur de métal chaud et d'air confiné appauvri, de froide pisse et de caoutchouc vieilli.
Et un solo de guitare trompetant vient remettre de l'ordre là-dedans, désuet mais rassurant. Tout va bien, tu t'es juste un peu angoissé la cervelle dans cette ville complètement folle.
Les oiseaux de nuit et les néons, sable dans la valise, herbe et feuilles séchées dans tes cheveux, parfum d'embruns sur la peau, quelques polaroids surexposés, où que tu ailles la nostalgie et la mélancolie se collent à ton ombre. Mais pas de bad trip, mon frère, ça lui donne d'autant plus d'épaisseur. Où que tu ailles, tu vas chez toi, où que tu sois, tu es nulle part, toi l'étranger, toujours. Mais l'étrange voie de SANAIR ne te parque pas dans un garage, suis les nuages, fixe le soleil derrière des verres fumés, tout cela est pour toi et tu pourrais presque apprendre à voler.
Et également à la fiche: MARILYN RAMBO + PARPAING
