De retour de notre périple en Autriche, qui ne fut pas de tout repos et a surtout failli ne jamais se faire.
Reprenons depuis le début. Jeudi, 16h, je vais chez Renault récupérer notre voiture de loc'. On est des habitués des lieux, j'y vais confiant. Lolo s'est proposé pour nous accompagner et conduire pour cette date, on sera donc 5 poulets à y aller, et c'est parfait comme ça.
Je repars avec le véhicule. Je fais 3 bornes et le chauffage ne semble plus marcher. Je tripote les réglages, rien à faire, plus de chauffage, ça craint. Je me dis qu'on a pas trop le choix, et qu'on va avoir l'air malin tous en pulls et écharpes demain pendant 10 heures sur le trajet demain.
Vendredi, 7h30. J'arrive au local, les autres poulets sont là, et je dis, comme ça, pour prévenir « Fait chier y'a pas le chauffage, les mecs ».
Bouvi est le seul à trouver ça louche. Il regarde direct le fusible correspondant, tout va bien, puis regarde sous le capot : plus une seule goutte de liquide de refroidissement. Consternation. J'ai du faire 8 bornes max avec le véhicule. Sans ma petite phrase et la réactivité de Bouvi on aurait fait 30 bornes en Allemagne avec un moteur mort et un concert annulé as fuck.
8h30. Nous sommes toujours au local, on appelle l'assistance. Un 11 novembre ça va pas être simple c't'affaire. Un dépanneur nous donne rendez-vous chez Renault, on attend un peu, il arrive. Il refait un test en remplissant le réservoir du liquide de refroidissement, on met le contact, c'est la piscine totale sous la bagnole, le tout se vide en environ 10 secondes.
Après encore 1 heure d'attente, le mec, très pro, revient avec les clés du garage et tente de réparer le merdier. La durite est tout simplement décrochée, le gars se magne pour nous faire gagner du temps, il fixe la durite, et après un petit tour de quartier pour vérifier que tout fonctionne (Bouvi s'est fait un plaisir en conduisant le camtar comme un pourri histoire de tester la réparation

) et on finit par partir. Il est 11h20, on joue à 21h50, on a 850 bornes à faire, ça va être juste si on se tape dans bouchons en Allemagne.
Trajet assuré intégralement par Lolo, et on arrive à 20h30.
Le temps de décharger le matos, on claque la bise à nos potes de Benighted, on se boit une bière, on se prépare et on monte sur scène. Malheureusement je n'ai donc quasiment rien entendu des autres groupes, je ne retiens que le nom de Morthem qui jouait avant nous, mais sans avis, on était trop affairé.
Le linecheck est très rapide, un excellent son sur scène, l'ingé son fait un boulot excellent, et c'est parti. Alors, à chaque concert, il y a presque toujours un mec, en général le + grand, le + baraqué, et surtout le + bourré, qui est déjà devant la scène, au taquet, en train d'hurler pendant que le groupe s'installe. Je me dis : « Avec toi, ça va pas durer longtemps avant que ce soit le bordel sur scène ». Ça loupe pas, deuxième titre il se vautre sur mon pied de micro, que je me prend violemment en pleine gueule alors que j'hurle dedans, putain je me suis pété une dent je crois, je checke, en fait non, tout va bien. Le gars re-re-monte et re-re-tombe sur scène, commence à énerver un peu le mec (très sympa) de la sécu qui essaie de le gérer, mais le gus finit par faire un mini-slam sur la batterie, c'est le gros bordel, le pied de charley a pris un méga jeton, le set doit s'arrêter pendant de longues minutes. Bouvi demande un autre charley, ça prend trop de temps, du coup il gueule « c'est bon je vais réparer ça », et le voilà qui tord la ferraille à deux mains pour lui redonner sa forme initiale, j'y crois même pas en le regardant faire, n'est pas Bouvi Bûcheron qui veut.
On reprend donc le set, et vérifiant les bouts de verre qui traine ici et là, d'autres verres pas encore cassés posés sur la scène, et on continue. Vraiment grind as fuck, super intense, public au taquet, et un final qui m'a particulièrement éclaté.
Après le rangement du matos, on se pose au merch' pendant que les Benighted s'installent. Je vais dans le pit un peu pendant leur set tout de même, je m'ouvre la paume avec un bout de verre au bout de 1min32, c'est vraiment viril, et le set du groupe est juste un gros rouleau-compresseur, comme d'hab, carré puissant et charismatique.
On torche pendant un paquet d'heures ensuite, excellentes discuts avec Benighted (ces mecs sont vraiment des crèmes), on déplace l'after dans le mini-bar à l'étage, très classe.
Je commence à être un peu atteint, le whisky offert par Benighted me tape gentiment sur le cervelet. Un mec ultra louche, sexe indéfini, squatte dans la salle, en parlant un français approximatif, et surtout avec un air et une dégaine extrêmement glauque, genre « je regarde pas droit mais je tirerais bien un coup, là, n'importe qui fera l'affaire, au fait », du coup ça joue à la passe à 10 dans le bar, personne n'étant très enclin à discuter longuement avec le mec. Vraiment très très glauque le gus:)
Vers, pfff...je sais plus...4h du mat' ? On nous demande gentiment de partir, on part avec quelques munitions, et on finit l'after en buvant des bières dans le hall de l'hôtel avec Eric et Liem de Benighted, on papote et on se marre bien, puis ils vont se coucher, nous on est encore tous debout. Inhumate 4 – Benighted 0 aha !
Couchés à 6h du mat', debout à 9h pour les autres, 10h pour moi, personne n'est frais, je suis encore complètement alcoolisé de la veille, et on reprend la route. Trajet encore assuré par Lolo (merci 1000 fois poulet !) et arrivée à Strasbourg à 19h. On se remémore la veille au matin en train de mater le liquide de refroidissement couler sous la bagnole, et on se dit que bordel on a encore du bol en fin de compte sur ce coup-là.
Je finis en ajoutant que l'orga Catapult dirigée par Ronny ici présent est parfaite en tout point, et que le public viennois est sick as fuck.
Pour nous, petit break concernant les gigs maintenant, histoire de terminer la composition de la prochaine galette:)