Vision Of Disorder - Interview du 15/12/2012

Vision Of Disorder (interview)
 

Salut Matt ! Tout d’abord merci de prendre de ton temps pour répondre à mes questions ! Ça va ? Soulagé de voir enfin votre dernier album dans les bacs ? Alors, content de toi?

 

Ouais c’est sûr ! Ce nouvel album a mis vraiment LONGTEMPS avant de sortir ! Non seulement nous sommes contents d’avoir de la nouvelle matière mais aussi de pouvoir proposer de nouvelles choses auxquelles le public a l’air d’adhérer. C’est toujours risqué pour nous de sortir un nouveau Vision Of Disorder parce qu’on ne sait jamais si notre public va suivre ou non les changements qu’on apporte.

 

Tu ne vas pas couper à la fameuse question qui fâche… Vous êtes brillamment réapparus avec ce The Cursed Remain Cursed, après trois ans de quasi-silence radio. Je sais que ce n’était pas forcément un choix pour vous en tant que groupe (galères de label, side projects, etc…). Qu’avez-vous fait pendant ce temps-là ? As-tu déjà pensé que VOD puisse splitter ?

 

On a jamais vraiment splitté, on a juste fait en sorte d’aller de l’avant en faisant normalement ce qu’on avait toujours fait dans nos vies normales. Famille, amis, job. La vie quotidienne a  juste repris le dessus pour quelques temps. On a toujours su que nous pouvions refaire un disque mais que cela devait se faire avec les bonnes idées dans le bon timing. Et finalement tout s’est bien enchaîné puisqu’on a atterri chez Candlelight Records. Le temps qu’on a pris nous a mené à leur porte.

 

C’est assez impressionnant la façon dont les vieilles gloires du NYHC comme vous, Sick Of It All, Agnostic Front et Madball (pour ne citer qu’eux) sont revenues sur le devant de la scène en quelques mois… Vous avez créé une sorte de syndicat des vétérans du hardcore ou quoi ? Vous vous croisez souvent ?

 

Oui, on se connaît tous, mais je t’assure qu’il n’y a pas de plan machiavélique derrière tout ça ! (sourire) Je crois que toute cette scène a des hauts et des bas. Ceux qui peuvent traverser tous ces hauts et ces bas et être toujours là semblent être ceux que tu as cités. Nous sommes fiers d’être dans cette catégorie. Tu sais, parfois il faut que les vieux de la vieille reviennent pour rappeler aux gens les bases qui leur ont fait aimer la musique.

 

On va arrêter de ressasser le passé, ou pas ! Depuis la première fois que j’ai écouté The Cursed Remain Cursed, j’ai l’impression que vous avez décidé justement de revenir à vos racines des premiers albums avec un son plus moderne. J’ai bon ou pas ? C’était un choix conscient ou plutôt était-ce que votre instinct vous disait de faire ?

 

Le nouvel album était tout sauf quelque chose que nous avions « planifié », c’est plutôt quelque chose qui nous avions dans les tripes. Il fallait que ça sorte. Après avoir tenté l’expérimentation sur From Bliss To Devastation, on s’est pris des sacrées volées de bois vert pour promouvoir notre musique. The Cursed Remain Cursed est aussi là pour faire taire ceux qui pensent qu’on a changé. Ce n’était pas intentionnel mais plutôt au fond de nous. Nous savions que nous pouvions envoyer du lourd avec cet album et le timing nous a permis de le faire. En fait, à comparer, c’est quasiment le même sentiment qu’on a eu quand on a décidé d’essayer quelque chose d’expérimental sur From Bliss To Devastation ; on sentait que c’était le moment de le faire.

 

J’ai lu quelque part que les autres membres du groupe n’avaient pas entendu les parties chant de Tim avant d’arriver en studio. C’est vrai ? Est-il si timide quand il compose ou disons introspectif ?

 

On avait déjà écouté quelques-unes de ces avancées via des maquettes ou pendant des répètes. Mais tu ne saisis jamais vraiment ce que donne une chanson avant que tu ne l’écoutes une fois enregistrée. Il y a eu quelques heureuses surprises quand c’est arrivé. Personnellement, je pense que ce qu’a fait Tim sur cet album est la meilleure chose qu’il n’ait jamais fait. Cela dit, il est assez secret quand il bosse ses paroles. En fait, on a jamais su ce qu’il chantait avant de les lire sur le livret de l’album.

 

Je viens de compter, vous célébrez cette année votre 20ème anniversaire en tant que groupe. Bon anniversaire ! Tu dois sûrement avoir une sorte d’expertise sur la scène hardcore actuelle. Comment la trouves-tu ? Je veux dire musicalement bien sûr, mais aussi « philosophiquement » ? Y a-t-il un groupe qui t’a dernièrement botté les fesses ?

 

Merci ! 20 ans et toujours remontés comme des pendules ! (en VO : « 20 years and still ticking !»). Je ne connais pas autant la scène qu’avant puisque je m’occupe plus de ma vie personnelle maintenant mais, je pense que c’est cool qu’elle foisonne encore autant après tout ce temps. On a joué dans des gros festivals hardcore ces dernières années et ça m’impressionne toujours, ça me renvoie toutes ces années à la figure quand je rencontre des kids au stand merch, à sympathiser avec eux et ce dans plein de lieux différents. En fait, quelque soit le défi, la scène survit… J’ai écouté dernièrement un nouveau groupe de Brooklyn qui s’appelle Primitive Weapons. Ils sont plutôt bons.

 

Je ne sais pas comment a été accueilli The Cursed Remain Cursed aux USA mais en France et en Europe, c’est quand même un sacré événement de vous réécouter ! Chez les « froggies », on ne vous a pas aperçu depuis 2009, au Hellfest, je crois. Ça fait plus de trois ans ! Y a-t-il une chance de vous voir bientôt par ici ? Si c’est un problème d’hébergement, j’ai une chambre d’amis et du bon pinard à la maison !

 

(rires) Fais gaffe, je ne suis pas le dernier pour la picole ! J’adorerais te prendre au mot ! (rires) Nous espérons vraiment pouvoir revenir en France l’année prochaine, que ce soit encore au Hellfest ou ailleurs. Maintenant que nous avons un nouveau disque, les probabilités ont d’ores et déjà augmenté !

 

Il me reste deux questions usuelles que je pose lors de mes interviews. La première : que penses-tu du téléchargement, illégal ou pas ? Que répondrais-tu à un kid qui vient te dire qu’il apprécie ta musique mais qu’il préfère la télécharger ?

 

De nos jours, le téléchargement est devenu tellement normal que je ne peux pas désapprouver. Si un kid aime ce qu’on fait et l’attrape comme ça, soit. Évidemment nous préférerions qu’on nous achète l’album mais nous pouvons pas le contrôler. Qui n’a encore jamais piraté de musique ? Je le sais, j’en ai moi même eu une grosse fringale pendant quelques temps. La technologie a pourtant rendu les achats plus faciles, donc je continue d’acheter. Je dirais alors au kid qu’il ferait mieux d’acheter un tee shirt… Hahaha !

 

La deuxième : si je réussi à récupérer les clés de chez toi et que je mets à fouiner dans ta chambre, que trouverais-je sur ta table de chevet ? Et sous ton lit ?

 

Sur la table de chevet, tu trouverais une version poche du dernier livre que je suis en train de lire (Game Of Thrones), une magnifique photo de ma femme et une batte de baseball sous le lit pour la sécurité.

 

OK ! Merci ! C’était vraiment sympa de discuter avec toi ! J’espère ne pas avoir trop de fautes en anglais ! Juste un mot pour finir : tu as le choix entre me dire quelque chose de sale en français ou me balancer ta pire blague… Au cas ou tu ne peux pas faire ni l’un ni l’autre, dis moi une anecdote que je pourrais ressortir pour crâner devant les copains…

 

OK, merci à toi pour cette interview ! On aime bien ça, on aime tellement ça qu’on va te payer  pour toi tout seul une « SLY STALLONE » ! (ndlr : il se lève et commence à gueuler !) Si tu ne sais pas à quoi ça ressemble, va voir sur www.urbandictionnary.com ! Peace !!

 

 


 

Je commence à vouloir copiner avec un New Yorkais en l’invitant à boire du vin à la maison et je me retrouve à me faire offrir une Sly Stallone par Vision Of Disorder ! La vie est vraiment comme une boîte de chocolat !

crédits photos: tous droits réservés

photo de Geoffrey Fatbastard
le 07/01/2013

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