And So I Watch You From Afar le 02/02/2014, La Péniche , Lille

And So I Watch You From Afar (report)

Non loin du centre-ville de Lille se trouve un canal tristement célèbre : la deûle. L'exploration de ses profondeurs artificielles laissent découvrir des carcasses de voitures, ou carrément d'étudiants ivres ayant chancelés trop près du bord. A la surface ? Quelques péniches.

 

Ce dimanche, à 18h, il fait déjà noir, les réverbères sont allumés pour quelques courageux coureurs, quelques esclaves de leur chien, et des familles pour une balade dominicale sur les voies pavées de la capitale du Nord.


Il y a un silence rare pour une si grande ville, on entend à peine les voitures qui circulent sur l'autre berge.

 

Il est 18h25 : je suis en retard. Passionné par Just Dance 2014 et Fifa 14, deux amis, des crêpes et des bollets de cidre.


J'approche de "La péniche", illustre salle de spectacles lilloise sur l'eau. Elle accueille aussi depuis 3-4 ans de très bons concerts pour une grosse centaine de privilégiés.


Et ce soir, il n'est pas des moindres. And so I watch you from afar va se serrer sur la petite scène.


Sold out depuis près de deux mois. J'ai refusé de revendre ma place trois fois plus cher que son prix d'origine à plusieurs reprises. C'est dire l'attente. Je me sens chanceux. En plus je ne me suis pas cassé la gueule dans les escaliers (si si, c'est un exploit) et je suis accueilli par un sourire. Tout est parfait...sauf que...


...J'ai raté une (éventuelle) première partie.


20 minutes d'attente supplémentaires, j'ai déjà mes boulquiess pour ne pas inviter mes oreilles à en savoir sur la vie des autres spectateurs.


Pour passer le temps je fixe les reflets de la lumière artificielles sur le canal via le hublot. J'étais sans doute l'asocial de la soirée. La lampe de poche du roadie s'agite en direction de l'ingé son : elle me tire de mes pensées. Tout est prêt !
Dans de timides applaudissements le quatuor entre sur scène. La fumée cache le batteur que l'on n'entendra que deux minutes plus tard. "Euonia" se passe de percussions jusqu'au véritable lancement de "Big thinks are remarkable". 



Et là. On en prend plein les mirettes et plein les oreilles !
Déjà : quel son ! Sans artifices, sans temps mort : le groupe enchaîne ! 

 


Le dernier album, ô combien excellent (petit rappel) est visité, joué à la perfection.
Rory Friers reste un temps muet, sa barbe hirsute met en valeur des yeux de gourou. Il vit sa musique et la partage...à sa manière.
Entre quelques lents frottements de médiator, il garde ses yeux grands ouverts, nous fixant avec un visage plein d'expression. Comme pour nous jauger.
Nous laissant le temps d'applaudir, il n'y a aucun doute : tout le monde est bien conscient de la chose : ce concert s'annonce très très bon.


Le lieu, bondé, ne laisse pas beaucoup de place au mouvement. Soit. La plupart des gens restent droits comme des piquets. Je ne sais pas comment ils font. Mais même le meilleur des misanthropes l'aurait avoué : la chaleur humaine en ce début de soirée a donné un charme indéniable à ce concert.


La setlist continue l'exploration du dernier album et de nombreuses digressions sur "Gangs" (l'énorme "Search:party:animals" ou l'aussi génial "Gang : starting never stopping"), mais c'est sur les titres de "All hail bright futures" que tout se passe avec le public comme lorsqu'il reprend "A.M.B.U.L.A.N.C.E".


Quelques mots balbutiés dans un français peu assuré par Rory Friers lui assurent un capital sympathie énorme. Des remerciements et d'autres phrases en anglais le confirment : il y a de la passion, de la sincérité et un plaisir musical difficile à contrarier.


Capable de faire dans la simplicité, le groupe fait aussi preuve d'une grande adresse : c'est hyper-plaisant à voir jouer, on sent l'entente entre les quatre compères. Un bonne humeur souvent communicative...matérialisée par les onomatopées en guise de parole sur "7 Billion People all Alive at once" ou l'irrésistible "Like a mouse" reprise en choeur, comme un seul homme.

 

1h15 de concert, rappel compris. Pour ceux qui travaillent (et ils sont rares sur ces terres de chômeurs alcooliques consanguins) le lendemain, le lundi sera d'autant plus rude.
Mais si le groupe croise votre chemin, la frustration du lendemain vaut le coup d'être vécue.

 

 

Setlist (approximative aussi bien pour les titres que pour l'ordre, mais je n'avais pas prévu de vous en parler) : 

Eunoia 

Big Thinks Do Remarkable 

Like a Mouse 

BEAUTIFULUNIVERSEMASTERCHAMPION 

A Little Bit of Solidarity Goes a Long Way 

Ambulance 

7 Billion People All Alive at Once

Mend and Make Safe 

Rappel :

Set Guitars to Kill 

Search:Party:Animal 

photo de Tookie
le 07/02/2014

1 COMMENTAIRE

cglaume

cglaume le 07/02/2014 à 15:45:07

Putain comme ça devait être bon !!!

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