Vans Warped Tour (August Burns Red + The Acacia Strain) le 16/07/2011, Parc Jean Drapeau, Montreal

August Burns Red + The Acacia Strain (report)
Juillet à Montreal, période des nombreux festivals qui animent toute la ville. Montreal, capitale nord-américaine du metal selon certains. Mi-juillet au parc Jean Drapeau, le samedi, c’est le Vans Warped Tour qui débarque. Une expérience musicale qui m’avait énormément plu de par le coté très américain, le soleil, l’ambiance …
C’est donc avec une grosse motivation (et malgré une grosse gueule de bois) que je me rends sur place sur les coups de midi. J’apprends alors avec effroi en regardant le programme (oui, le programme est exposé sur une structure gonflable, ou tu peux l’acheter 2$...) que j’ai manqué Attack Attack !... Non je blague, déjà vu l’année dernière…
C’est en fait déjà The Devil wears Prada qui est sur la scène principale, la chaleur est écrasante, la poussière balaye le pit et l’intro de Òutnumered résonne, le Warped Tour est lancé… Le morceau issu du bon EP Zombie fait l’effet d’une petite bombe pour ce qui sera mon premier morceau de la journée. Le frontman ne tient pas en place, arpentant la scène de droite à gauche et vice versa…Les guitaristes envoient du lourd (et de la mèche), le son est assez massif même si le vent vient un peu perturber le tout. Les refrains en chant clair sont bien effectués mais les morceaux perdent et gagnent en qualité pendant le concert. Un groupe qui passe bien en amuse-gueules mais dont je doute du divertissement sur un live complet…

C’est August burns red qui aura la (simple) tache de divertir la fosse a 1:20… J’en ferai mon apéro sans aucun souci. La chaleur est écrasante mais le public est bien là, plein cagnard et surmotivé. Et c’est l’intro dance 90’s « Everybody’s free » qui annonce (toujours) l’arrivée des rescapes du naufrage metalcore. Pour ceux qui ont déjà eu la chance de voir Les 5 garçons de Pennsylvanie sur scène, ils savent qu’en live, c’est la garantie d’un set carre, fun et brise nuques. Une fois n’est pas coutume, le show était énorme, 30 minutes d’efficacité ou on ne cherche pas plus que délivrer sa musique a une audience bien excitée. Le groupe va piocher dans tous ses albums, y compris le petit (excellent) dernier et tous les titres font leur effet bombe. Vraiment rien à redire…A voir et à revoir.

Un des artistes que j’attendais comme une pucelle de 13 ans pour cette édition du warped tour était Big Chocolate. Musicien californien multidisciplinaire qui gère le projet Disfiguring the godess (slam death gruik bree bree grindcore groovy) ou qui a tourné avec Burning the masses se penche depuis quelques années sur l’electro. C’est aujourd’hui son principal projet, de nombreux Ep’s electro/dubstep ont vu le jour et Cameron (oui c’est son nom) s’investit pleinement dans la production puis dans les tournées nord-américaines.
Début d’après-midi, soleil bouillant, parterre (d’une scène plus petite) rempli de kids prêt à se bouger, ça risque d’être chaud. Le bonhomme est bouillant sur scène, interpelle le public a tout va, balance de la grosse basse, des rythmiques bien clinquantes et du drop tous les 3 minutes. La sauce prend rapidement dans la fosse et ca jumpe de tous les cotés. Il faut dire que l’electro/dubstep commence à tenir sa popularité par ici et que l’ambiance très bon enfant du warped tour ne peut qu’aider Big chocolate. Un set d’une demi-heure furtif mais jouissif, assez « in your face » qui donne par la même occasion méchamment envie de faire la fête. Les sourires sont collés sur tous les visages. C’était bon.

Retour sur la scène principale pour assister au set des stars A day to remember, où toute une structure gonflable a été installée a leur effigie (j’avoue que pour le coup c’est pas mal). Je ne suis pas vraiment fan du groupe, donc je ne vais pas m’attarder 105 ans sur leur passage qui a dû en divertir plus d’un. Certes ça joue, c’est joyeux etc…Mais même en live, les passages gentillets me paraissent trop mielleux et un peu mollassons. Je ne suis juste pas fait pour ce groupe…

Le soleil cogne sévère, et il est temps de se caler une petite mousse à l’ombre au bord de l’eau…

Il faudra un peu plus de 10 minutes pour rejoindre la scène la plus éloignée (sous cette chaleur c’est déjà bien suffisant) et assister au set de The Acacia Strain. C’est en quelque sorte la deuxième grosse scène (nouveauté cette année pour le warped tour ?) du fest, en plein soleil, ou ce ne sont pas que les guitares qui écrasent la tête des spectateurs. Déjà vu auparavant, le groupe m’avait impressionne de par sa puissance et son frontman qui pourrait joueur le rôle de la bête. Je ne sais pas si le soleil écrasant fait que je vois tout au ralenti, mais cette fois-ci, la prestation des bourrins m’a paru un peu molle, manque de pêche et de puissance, et surtout cette fois ultra poussive de la part du chanteur. J’ai un peu eu l’impression d’entendre un mec a l’agonie pendant 40 minutes…Déçu je suis. A revoir…

Je m’en vais voir ce qui passe pour le reste de la journée sur le programme gonflable, et plus grand-chose à se mettre sous la dent déjà…
Apres The Acacia Strain, c’est Enter Shikari qui investira l’Advent tent. Groupe qui n’est pas vraiment ma tasse de thé, mais groupe dont je suis tout de même curieux de voir la prestation live. C’est le (sympathique) single ``Destablize`` qui ouvre le bal et le son est plutôt bon, les musiciens sautent sur place et la fosse s’excite. Ca continue avec des morceaux que je ne connais pas vraiment, mais ou l’electro/dub a une place prépondérante, les mosh-part sont assez timides amis donnent tout de même leur rendu sur scène. Je pense qu’il faut vraiment prendre le cote electro comme le point fort du groupe en live, ainsi que leurs diverses cascades vraiment bienvenues. C’est en effet le guitariste qui terminera tout un morceau sur les épaules du bassiste, les gaillards continuant bien sûr à jouer…Un moment sympa qui me fait découvrir un groupe plutôt talentueux en live. Cool.

Pour la suite, ça vagabonde de scènes en scène et on se décide à assister au set de Less than Jake sur la big stage. Au programme, un vrai groupe Warped tour comme il devrait théoriquement en avoir plus. Du bon ska/punk des familles, jamais vu en live pour ma part et bien fun sous le soleil. Des musiciens charismatiques pour un show bien énergique et joyeux. Mention spéciale pour la reprise des animaniacs et de Bob l’éponge, culte. Autre moment culte, « Qui a la coupe d cheveux la plus pourrie dans le public ? », « Oh toi tu ressembles a Justin Bieber au chômage ». « Viens sur scène on va arranger ça ! » Le kid de 16 ans pas plus monte sur scène et se voit offrir un mohawk en l’espace d’une chanson ! Excellent ! Je ne sais pas si ça sera de l’avis de ses parents en rentrant le soir chez lui…

On repasse sur une autre plus petite scène pour le set des Wonder Years, punk-rock frais et de bonne augure pour cette belle fin de journée au Warped Tour. De l’énergie et une ambiance plus intimiste font de tout ça un petit moment Nutella. Cool, encore !

J’ai eu la mauvaise idée de me retaper tout le fest pour aller à l’autre bout du site assister au catastrophique set des Miss May I. Voix ultra poussive et railleuse, son plat, aucune puissance et rendu pas très net. Poubelle.

La suite du fest ne sera qu’un enchainement de groupes sans intérêt, comme les affreux A skylite drive et sa palme d’or de la voix la plus insupportable de la journée (de l’année même). Oh my god ce groupe de merde. Mosh-parts de puceaux, voix de pucelles et plans musicaux carambar. Lâchez les instruments les gars…

La fatigue générale (ma peau a mal supporte le soleil, mes oreilles ont pris cher, et le reste je le garde pour moi…) me pousse vers la sortie d’une journée encore fort agréable malgré une programmation plutôt médiocre cette année. Je reviendrais quand même en espérant éviter une vague de merdes du genre asking alexandria, We came as romans et autres bouses 2010’s…
photo de Kurton
le 29/08/2011

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