Chokebore + Adolina le 04/11/2011, Le Grand Mix, Tourcoing

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Je ne me souviens pas être arrivé aussi tôt à un concert. Bon, je me suis planté dans l’heure. J’ai donc eu le loisir de considérer la majestuosité de la double grand-porte du Grand Mix. Même que nous étions une petite dizaine, même que Troy et Frank en retour de promenade dans la cité tourquennoise partageront l’expérience. C’est que vous voyez, l’heure, c’est l’heure que tu sois combo culte ou non ! Tiens l’occasion pour moi, peu habitué à venir en spectateur dans les salles françaises, de constater combien, on ne badine pas avec la sécurité. Bon rien de solennel à croiser les musiciens, sur le carreau, on a droit à une salutation polie et on sourit de leur étonnement à être « enfermés » dehors ! (pas de panique, ils trouvent une solution). Ah ça, faut prévoir, lorsque l’on va chercher son pacson… tss tss

Enfin, la grande dame délivre un battant et nous pouvons nous engouffrer dans l’antre. Au bout d’un couloir lycéen, on entre dans une salle cosy, vraiment accueillante. Ça change du fond des salles de bars. Oui, la dernière fois que j’ai foulé le carrelage de cette salle remonte au siècle dernier. Rapidement, la dizaine de visiteurs initiale a quintuplée de volume, faut dire la première partie est assurée par des quasi-locaux. Adolina est un groupe composé au trois-quarts de mouscronnois, et Mouscron se trouve à 4 ou 7km de Tourcoing (ça dépend de où l’on se trouve !). Ce sont des visages, plus que familiers, que Sam (mon batteur) et moi-même rencontrons. En route, pour une première salve de gobelets recyclables.

20h37. Adolina ouvre la soirée avec un de leurs titres des plus posés, instrumental ; vont pas nous la jouer Post-Rock quand même ! Le début de leur set est un peu emprunté, timide. Les 4 garçons sont appliqués avec la volonté de bien faire et cette implication ne se fait pas sans stress. C’est émouvant, pour ceux qui connaissent les belges et un peu surprenant si on se réfère à leur liste kilométrique de prestations versées depuis la deuxième partie des nineties. Bon l’enjeu est là, on ne joue pas tous les jours devant un groupe devenu culte. Il faut attendre le troisième titre « Posology Target », un de leur vieux machin, pour que le groupe se grise un peu sur scène. Pour la petite histoire (oui, oui vous vous en fichez), nous sommes juste aux côtés du batteur et du bassiste d’origine ; il y’a un frisson. Leur set se poursuit, sans temps morts, sous un lightshow des plus sommaires (z’ont pas été servis sur ce coup-là) ; et ceux qui ne connaissent pas le groupe peuvent se faire une petite idée sur la qualité des titres, leur complexité un peu gratuite parfois. On a pu les comparer aux lyonnais de Condense à leurs débuts, on parlera plus volontairement d’une jonction « post » entre le post-punk et un hardcore moderne. Nous sommes pris par l’énergie et disons-le, le show délivré par Olivier (Eaulive), tête de pont du quatuor et le magnétisme de Thomas, batteur super communicatif. Dans l’ombre, les deux Jean-Lou (Meursault à la guitare et Niol à la basse) restent concentrés sur leur sujet. Entre des titres anciens et des extraits de Domovoï leur premier album, Adolina propose des titres en avant-première de leur future plaque de 2012. Retenons un titre assez incisif dans la veine de Diabologum (pour faire court) où ils sont rejoints par Andy (tourneur chez Fux Shows and Records) et le très Girls against Boys (pour l'intro) « Mind Curfew » en final, titre disponible sur le dernier sampler du label A Tant Rêver du Roi.

Nouvelle salve de gobelets recyclables, un couple accoudé au bar nous fait part de sa découverte « il leur manque une guitare » et on se retrouve dehors pour en griller une avec les Berline 0.33. Je ne vous l’ai pas dit, c’est fou le nombre de groupes présents ce soir. On devise sur leur tournée récente dans l’Hexagone et de la bouffe. Des gens charmants, j’vous dis.

On s’attarde un peu (3 clopes) et Chokebore a déjà commencé son set. Bon sang Chokebore. Un des rares groupes qui a toujours réussi à mêler l’émotion la plus pure à de vraies déflagrations punk, sans que cela sonne faux. Chokebore, devenu culte presque en s’excusant. J’ai toujours pensé que ce groupe ne semblait pas se rendre compte de son impact. « Dites, excusez-nous, on ne l’a pas fait exprès ». C’en devient même cynique, si l’on se réfère au faible Falls Best, jeté en pâture récemment. Mais ce soir le couple franco-allemand (Troy vie en France et les frères Kroll en Allemagne) a décidé de remettre les pendules à l’heure. Madrigal derrière sa batterie sera étonnement absent tout au long du concert. Chokebore est un groupe très classe, qui aime le son, qui joue avec les ambiances. On redécouvre des titres d’une belle tenue et lorsqu’ils attaquent leurs slows ^^ personne n’a envie de rire. Sam me souffle dans le cornet, qu’ils les trouvent un peu doux quand même. Mais bon, il est batteur…
Les esprits chagrins trouveront sans doute, Troy, un rien maniéré mais honnêtement, on le sent concerné par son sujet. « Defenders » et « Lawsuit » du dernier EP sont magnifiés en live, alors qu’ils sont un peu poussifs sur la cire. Les américains vont bénéficier d’un bon son réchauffant, baignant dans des halos de lumières très habillés. Tiens même les corbeaux sont de sortie.
On est obligé de s’attarder sur la vigueur du combo, si Troy est inaltérable dans son pull rouge ; les frères Kroll semblent accuser le coup. « Perfect », « Ciao L.A », « Geneva » et « Narrow » leur redonnent à chaque fois un peu plus de couleur et de l’entrain.
On redécouvre « Police » tout en émotion. Le quatuor assure un show très correct, empreint de nostalgie, pour la majorité du public et on reconnaît le grand professionnalisme des – maintenant- vieux briscards. Pas sûr que cette date restera gravée. Et de se demander à quel moment, il convient de voir ce genre de groupe ? En début de tournée, ils ne sont pas rôdés et en clôture, ils sont désinvoltes ! Quoiqu’il en soit, leur culte a encore de beaux jours devant lui, ils ne doivent plus s’en excuser.

Je vous laisse admirer les photos prises par Cédric Chort, sans qui cette chronique n’aurait aucune saveur.
Big Up à Sam, Cédric Chort, à Bert et Quentin, aux Berline 0.33, et aux Jacques qui étaient dans la place.
photo de Eric D-Toorop
le 24/11/2011

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2 COMMENTAIRES

Freaks

Freaks le 08/10/2021 à 02:54:19

Ce groupe a tué l'game à l'époque dans le rock inde... Avec sebadoh hein! entres autres...

Freaks

Freaks le 08/10/2021 à 02:55:29

Photos sublimes et magiques...

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