THE OCEAN + CORTEZ le 09/04/2006, Le Batofar, Paris (75)

THE OCEAN + CORTEZ (report)
Encore un concert un dimanche sur Paris pour les CORTEZ, leur première venue à l'automne dernier en compagnie de ASIDE FROM A DAY avait déjà eu lieu le jour du Seigneur et en pleine après-midi qui puis est: c'est vous dire le monde qu'il y avait eu... Bis repetita donc pour nos amis helvètes qui ce soir-là venaient en ouverture du collectif allemand de THE OCEAN dont la sortie du dernier opus en date « Aeolian » a fait des vagues (ohohoh, mouarf). Bref, ouverture des portes à 20h normalement, mais comme les concerts dans la capitale sont souvent en retard et qu'il n'y avait pas grand monde à cette heure (les mecs ne viennent pas pour les 1ères parties si ça ne les intéresse pas) c'est à 20h30 qu'on rentrera seulement dans la salle. Et nous ne sommes pas nombreux à nous engouffrer dans le bateau à cette heure, ça me fait peur. Une bonne trentaine à tout casser juste avant que les lumières ne s'éteignent et que 3 garçons timides ne prennent possession de leurs instruments, posés innocemment sur la scène...

20H45. Les CORTEZ commencent leur set par un seul riff que Sam répète maintes fois avec Greg qui commence à taper doucement, positionné non pas derrière mais à la droite de la scène. Puis sortent la rage et le désespoir dont est emplit leur album « Initial » et qui va se répandre dans la salle. Jr commence à prendre ses postures d'autiste lorsqu'il hurle tout son être et ses tripes dans son micro, quand il ne regarde pas par terre, tranquillement assis, pendant les parties où ses cordes vocales ne sont pas sollicitées. Sam maltraite sa guitare avec énergie en arpentant la scène dans tous les sens, se laissant aller en zigzaguant de long en large et en travers, tout ça en assurant les riffs plombants de 'l'Enjeu', 'El Vetic' ou 'I.M.t.V' ou encore 'Marasme'. Un son un peu meilleur que celui du café de la plage, même si, d'où j'étais placé, (tout devant la scène) l'alternance de riffs plus mélodiques avec ceux plus violents est parfois confuse mais ça ne gâche pas le set pour moi, fort heureusement, et c'est aussi un peu de ma faute car placé au niveau des escaliers près du bar le son est nickel dans cette salle. Sam ne manque d'ailleurs pas de nous rappeler la chance que l'on a d'avoir un lieu aussi joli ici; comme il a raison (même si la Guinguette Pirate - où ont joué les GRAILS il y a un mois - est encore plus belle et typique). Un set très intense en tout cas - je m'aperçois d'ailleurs que je n'ai pas parlé de la rythmique assurée par Greg seul, mais est-ce bien nécessaire d'y revenir tant j'en ai chanté (ouais juste écrit, d'accord) les louanges dans la chronique d' « Initial » - set intense où l'émotion et l'énergie viennent se mêler à des compos très fortes, à ces riffs si abrasifs et brûlants, et à cette voix d'écorché vif.

Le set des CORTEZ n'aura duré que 35 minutes et ensuite c'est l'attente, la longue attente serais-je tenté de dire, car quand on vient en tant que « collectif » ça veut dire « beaucoup de monde » donc beaucoup d'instruments, donc pas mal de temps de mise en place. Les THE OCEAN sont, en effet huit: un chanteur, 2 guitaristes, un bassiste, un batteur, un percussioniste, un clavièriste/cuivre et un 2e chanteur officiant également aux samples. Autant vous dire que ça doit être un joyeux bordel à balancer tout ça... Bref, une attente de 25 minutes/une demi-heure et les teutons montent sur la scène ( et aussi la Seine): THE OCEAN qui joue sur un bateau ça ne s'invente pas... J'avais bien accroché « Fluxion » que j'avais trouvé très très intéressant de par la dualité de ses compos: morceaux bien métal bourrin alternés avec des pistes d'ambiance très bien foutues, mais « Aeolian » m'a paru plus monolithique et lisse (et assez surestimé aussi) tout en étant ultra efficace. Et c'est plus sur l'impression de « Aeolian » que je sortirai du concert de THE OCEAN, bien que la setlist soit partagée entre les 2 albums. Le show (car c'est le mot, soyons francs, et mention spéciale au percussionniste qui joue du lapidaire sur ses fûts) est bien rodé: c'est clair, net (bien qu'un peu trop fort à mon goût pour une si petite salle, THE BLED nous avait déjà fait le coup en décembre) et on ne peut qu'headbanguer, c'est évident. Mais, curieusement, je me lasse assez vite, laissant les riffs (certes bien ficelés et diablement « métol ») se succéder et traverser mes oreilles. Je pense que le style de ce groupe ne me correspond tout simplement pas, et l'aspect clinique dans l'exécution des titres ne me fait pas entrer dans le set, malgré la qualité et le côté très appliqué du groupe, je le répète.

Epuisé par mon W-E, je n'irai d'ailleurs même pas au bout du set de THE OCEAN et je gagnerai le métro 20 minutes avant la fin. Les concerts le dimanche ne sont décidément pas la meilleure des solutions, et je ne pense pas être le seul à le penser, malgré cela ce fût une bien bonne soirée avec 2 groupes de grande qualité et un public qui a fini par être au rendez-vous. (Et encore désolé de m'être déguisé avec ma barbe et ma casquette, Sam, à charge de revanche...)
photo de Mat(taw)
le 31/05/2007

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