Lokerse Feesten (Anthrax + Alice Cooper + Life of Agony) le 01/08/2010, Grooite Kai, Lokeren

Anthrax + Alice Cooper + Life of Agony (report)
La Belgique est ainsi faite, c’est le pays du festival ! De fin Avril- début Mai à Fin Octobre, on compte au moins un festival tous les week-ends. Quantité astronomique qui n’enlève rien à la qualité de programmation. Les Lokerse Feesten en sont à leur 36iè édition. Bientôt 4 décennies que la bonhomme petite cité flandrienne (oui Lokeren, c’est toujours en Belgique même si en Flandres- à 1 bonne heure de Lille) accueille durant les 10 jours de ses festivités de « kermesse » des concerts. Là où la plupart organiseront un podium ouvert avec des groupes locaux ou des copains scouts ; les lokerenois invitent en ce dimanche 01 août 10 Alice Cooper, Papa Roach, Anthrax, Life of Agony et les londoniens killers de Panic Cell.

Ces derniers ont la lourde tâche d’ouvrir les hostilités placées sous le signe du Classic-Rock de bon aloi. Leur set est très solide. Luke Bell ne fait pas partie de ces chanteurs charismatiques, bonne présence scénique sans plus, mais son registre vocal est si étendu et riche qu’il drive ses camarades de jeu dans toutes les couleurs propres au heavy metal. Hurlé ou claire, les musiciens suivent avec délectation leur frontman. Les compositions de ‘Fire it Up’ sont tranchantes et sans aucune prétention pour métal plutôt lourd et malgré tout mélodieux comme en atteste leur reprise de Crazy (Seal) en final.
Joey Belladonna est lui un vrai frontman. Des capacités vocales un peu sommaires sont palliées par un vrai désir d’être sur scène et d’offrir du partage au public ultra – conquis d’avance. Caught in a mosh déboule sans prévenir, I’m the law, Antisocial, autant de sing-a-long et de mosh-pit pour le plus grand bonheur du toujours gamin rieur Scott Ian. Indians revêt une couleur particulière et Belladonna s’en donne à cœur joie. Madhouse est tout bonnement dévastatrice. Pas mort Anthrax ! Il est évident que l’on se trouve pas face à un groupe d’avenir, quelle importance. You’re Anti, You’re Antisocial !

On n’échappe pas au nombre d’échoppes qui proposent de la boustifaille au kilomètre (1 kilomètre de marchands en tout genre) mais bon ce sera une frite-mayo pour votre serviteur (pas de blagues sur les belges, je sais, je sais)… l’occasion de fuir la scène où déboulent les Papa Roach au son du générique de Catch Raw . Bon rassurez-vous, pas d’Untertaker ou de Shawn Michaels dans les parages. Non juste un gloubiboulga de sous-Korn mixé à du sous Beastie-Boys joué sur un marshal 60 watts. C’est énergique, braillard, ça tente une excursion chez System of a Down, ça reviens vite fait en pâle copie de Red hot Chilli Peppers et ça retourne chez Korn version heu Korn. La frite aura été my Last Resort.

Rivers run Red et Ugly sont 2 albums qui ont cartonnés en Belgique. Life of Agony a construit une fan base assez impressionnante. Honnêtement, je suis surpris par le nombre de T-Shirt LoA qui gravitent sur le site. Keith Caputo a une voix particulière qui enthousiasme les foules ou irrite ! Un faux air de Jim Morrison et parfois on pense à Layne Stanley d’Alice in Chains. Sur scène un surprenant mélange de riffs parfois typiquement hardcore avec des envolées lyriques, ça ne passe pas. Le public est surchauffé !
15 000 personnes ont regagnés la place communale (municipale) et le parking du centre sportif ou se déroule les concerts. Un bruit sourd, un peu de bousculade… des appareils photos armés, ça se pousse encore plus. Un immense pendillon trône sur la scène avec le visage comicfié d’Alice Cooper, on peut y lire Theatre of Death… tout un programme. Crépitements, bruit sourd,… sonnerie d’école (nous sommes à 100 mètres de l’école communale) le rideau tombe… School’s Out accroche ses premiers riffs, les 15 000 festivaliers sont d’emblée conquis. Le show démarre réglé comme une horloge No more Mr nice Guy, Halo of flies, Killer, et, une bonne demi-douzaine d’autres tubes du répertoire sont joués avec brio et bien sûr avec toute la théâtralité voulue. Alice Cooper est le dépositaire du genre Shock Rock. Qu’est-ce qui peut bien faire courir Vincent Furnier depuis 1964 et son premier groupe The Earwigs ?

Nous avons droit à la seringue géante sur Cold Ethyl, aux colliers de perles et aux liasses de billets sur Billion dollars babies, à l’infirmière momifiée sur Welcome to my nightmare ; la guillottine sur Love to death (magistrale !)… tant d’images pour un rock de facture classique qui fait partie du patrimoine. Alice Cooper reviendra avec Elected en rappel, agitant un drapeau belge. Posture sulfureuse en Belgique pour le moment et particulièrement dans la partie du pays qui a voté à 30% pour une séparation du pays. School’s out remettra une dernière fois les pendules à l’heure. Définitivement un grand show.

Durant les 10 jours du festival, j’ai eu l’occasion de voir e.a Dinosaur Jr, The Horrors, The Dandy Warhols, Gang of Four, Public Enemy, Wu Tang Clan ou encore les toujours cultes Sisters of Mercy mais ceci est une autre histoire.
photo de Eric D-Toorop
le 11/08/2010

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