Norma Jean + The Showdown le 09/01/2007, La Boule noire, Paris (75)

Norma Jean + The Showdown (report)
Il aura tout de même fallu patienter 2 ans pour revoir les NORMA JEAN à la capitale, et ce, après le show dantesque qu'ils nous avaient livré en 1ère partie d'ATREYU. Les HE IS LEGEND étaient d'ailleurs également de la partie ce soir là et là c'est avec 2 autres groupes américains qu'ils ouvriront pour le groupe georgien ce soir (et pour le reste de cette tournée européenne qui débute ce soir même): MAYLENE & THE SONS OF DISASTER et THE SHOWDOWN.

Sus aux retardataires en ce 09 janvier puisque le show commencera à 19h30 pétantes avec THE SHOWDOWN, à cette heure la salle est très clairsemée (un parterre d'émo-mècheux principalement) mais soit: s'il faut respecter des horaires draconiennes...Je passerai rapidement sur ce groupe dont le set ne m'a pas spécialement enjoué et plutôt même ennuyé. Un heavy Metal sudiste de base sans grande originalité et manquant un peu de patate, le chanteur a beau essayer de communiquer avec le public, la sauce ne prend pas. Les chansons s'enchainent et même la reprise annoncée de TEMPTATION ne me sortira pas de ma torpeur... On oublie.
Viennent ensuite les MAYLENE & THE SONS OF DISASTER dont le nom m'évoque vaguement quelque chose, sans que je puisse me souvenir exactement si j'ai déjà entendu leurs compos. Petit détail qui éveille mon attention d'emblée: la présence de 3 guitares en plus de la basse... Ca va être si fouillé que ça? Et bien non. Il faut croire que la présence de la 3e guitare est là pour rajouter de la puissance uniquement, puisque les morceaux des 6 ricains ne nécessitent pas vraiment un tel lineup. Passons... Un set qui passera agréablement malgré tout, des titres sympathiques se situant dans une veine plus stoner mais toujours assez heavy également (certains passages me renvoient à EVERYTIME I DIE), ça envoie bien du bois en tout cas! Et au cas où vous vous ennuyez les M&SOD vous proposent un concours de crachats - où le but semble être de viser la tête de son copain musicien d'à côté - et qui fera bien rire les membres du groupe (moi aussi d'ailleurs).

20H30. Les HE IS LEGEND s'apprêtent à débuter leur set, je restais sur une impression mitigée après leur prestation de 2005 dans cette même salle et là je dois avouer que leur set m'a un peu plus convaincu. Le chant original du barbu filiforme aux allures de hippie me surprend mais dans le bon sens, le combo mise beaucoup sur les ambiances psychédéliques à rallonge de certains titres, le temps de laisser aller le frontman à ses frasques mystiques (imposition des mains vers on ne sait quoi, regard intrigué vers le public et...). Tout cela entrecoupé de passages plus énervés qui passent plutôt bien sur scène, ou alors des plans plus rock'n'roll pas piqués des hannetons non plus. Le set durera une bonne heure et j'avoue ne pas m'être ennuyé, peut-être peut-on attribuer cela à une setlist plus variée et au charisme du chanteur qui sait maintenir l'attention, je ne sais pas... Mais en tout cas: bien plaisant.

21H45. Les soundchecks se terminent tranquillement et la boule noire est plongée dans l'obscurité (oui, un pléonasme je sais...), un dialogue de film se fait entendre, le public s'impatiente...Les NORMA JEAN finissent par entrer sur scène après une intro un tant soit peu longuette et là c'est le déclenchement des hostilités: on débute par un titre de « Redeemer » ('A grand scene for a color film' il me semble) et, dès lors, tout s'enchaîne à vitesse grand V: le pit commence à grossir petit à petit et les moshs parts sont toujours autant prétextes à l'envolée de manche pour Scottie et sa bande. Décidément ce groupe fait partie de ces groupes qui sont faits pour les petites salles, ils mettent le feu avec une facilité déconcertante: entre le même scottie et le bassiste qui malmènent leurs instruments respectifs et leurs propres cervicales avec plaisir, le chanteur qui, tout en restant statique, s'attire les faveurs du public en le faisant participer de temps en temps... Tout ça fait que NJ restera un énorme groupe de scène, même si on sent moins de folie que lors de leur passage en 2005 où ils s'étaient bien lâché (le numéro de cirque de Scottie sur le rack de lumière restera à jamais culte), le combo a privilégié le côté plus carré et audible ce soir . Côté setlist, on met un peu plus en avant le petit dernier « Redeemer » avec 4 ou 5 titres dont 'Blue Prints for future Homes' ou encore le ravageur 'A small Park Vs a Great Forest', quelques titres de « Ô god the Aftermath » dont l'incontournable 'Bayonetwork' sur lequel nous aurons le droit au son le plus brouillon du set et à un pain rattrapé tout juste (pour l'anecdote), puis 3 titres du mythique « Bless the martyr and kiss the Child » avec les énormes (mais durs à retranscrire en live) 'Face:Face' et 'Memphis ...' mais j'y reviendrai. En tout cas, une chose me paraît frappante au vue de ce set c'est que les titres de « Redeemer » sont beaucoup plus clairs (dans le sens où l'on perçoit plus facilement les riffs) en live que les morceaux des albums précédents, on sent que le groupe à travaillé dans ce sens et ils ont également une patate qu'on ne perçoit peut-être pas directement sur CD. Le groupe finira (et se lâchera complètement) par le cultissime 'Memphis will be laid to waste' qui m'a fait découvrir ce groupe: tout simplement énorme! Le pit va tripler de volume à ce moment et ça devient la guerre, je retrouve les frissons de mars 2005, Dieu que c'est bon!! 4 minutes 30 de bonheur intense et hop les lumières se rallument...Ce sera le seul bémol: la courte durée du set, bon OK, le groupe se donne à mort tout du long mais quand même 50 minutes pour une tête d'affiche c'est raque. Et pas de rappel, dommage...

Une bonne petite affiche, donc, même si les 3 groupes avant NORMA JEAN cela faisait peut-être beaucoup, avec du bon et du moins bon... En ce qui concerne la tête d'affiche, un concert à la hauteur de ce que j'attendais (car je me doutais bien que ce ne serait pas comme il y a 2 ans, je m'y étais psychologiquement préparé) même si un rappel n'aurait pas été de trop, mettons ça sur le compte de la fatigue, donc, car cela me ferait de la peine de voir un groupe de cet accabit devenir une machine à tourner sans âme.
photo de Jull
le 31/05/2007

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