Opeth + Pain Of Salvation le 16/11/2011, Bataclan, Paris (75)

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En entrant dans le Bataclan, ce 16 Novembre 2011, je ne pouvais qu'être heureux.
Opeth, MON groupe préféré, que je n'avais pas vu depuis le 9 décembre 2006, allait monter sur scène dans une petite heure, achevant là une journée durant laquelle je décomptais les heures malgré l’infinie liste de passionnantes occupations de la capitale.
Il est à peu près 19h15 et Pain of Salvation a déjà bien entamé son show.
Je ne verrai que trois chansons des suédois qui jouaient face à une salle de connaisseurs...dont je ne faisais pas parti.
Si "Linoleum" et "No way", issus des dernières productions me parlent (respectivement "Linoleum" et "Road Salt One : Ivory") suite à une récente étude du groupe, "Kingdom of loss" est une parfaite découverte. Dans tous les cas, j'ai été largement plus convaincu par cette prestation live tronquée que par l'écoute sérieuse des albums récents.
Super son, beaucoup de vie, une gestion parfaite de rythmiques plutôt alambiquées : comme l'impression d'avoir pris un film en cours de route et de n'avoir saisi qu'une partie de l'excellente intrigue qui se jouait.
Pour leur départ, les musiciens ont reçu une ovation loin d'être volée pour ce que j'en avais vu : la salle est chaude pour Opeth.

Le temps d'une bière et de balayer la salle du regard, je découvre une assemblée plutôt calme et polie, ce qui contraste pas mal avec ce que j'avais pu voir en 2011 dans les concerts extra-métal...On se demande comment peuvent persister certains clichés…Mais il est quasiment 20h, les lumières s'éteignent les premiers cris primaires se font entendre dans l'espoir, d’en prendre quelques uns d'Akerfeldt dans les oreilles.
Cette tournée promotionnelle d'"Heritage" ne pouvait s'ouvrir autrement qu'avec le single "The Devil's Orchard". Je m'étais gardé de lire les setlists des précédents concerts, histoire de se garder un minimum de "surprise".
"I Feel The Dark" suit : le groupe annonce clairement que le show sera aux couleurs du dernier album. Comme à son habitude, le célèbre chanteur/guitariste a la langue qui le démange. Toujours aussi bavard et chambreur, il vanne son fidèle bassiste, Martin Mendez pour son amour de la crème brûlée et annonce un concert de 12h.
La moindre des choses lorsqu'on a déjà 10 albums si différents à couvrir et que l'on raconte les détails de la vie de chacun...
Alors c'est un retour en arrière de 12 ans avec "Face of Melinda" de l'excellent "Still Life" qui est fait pour un public heureux et désireux d'en entendre un peu plus...un peu plus fort.

Souhait exaucé avec le marathon "Porcelain heart" agrémenté d'un solo au finish brutal du batteur Martin Axenrot. S'il a réussi a imposé sa patte depuis 2006 son toucher ne sera jamais le même que Martin Lopez, mais ses nombreuses qualités, que l'on connaissait déjà, nous sont étalées. On redécouvre également une culture du solo qui trouve ses racines dans les 70's pour un morceau qui durcit le ton jusqu'à maintenant assez soft du groupe aux multiples visages.

Mais ce soir, après un nouveau sketch d'Akerfeldt, Opeth nous montre sa face psychédélique avec "Nepenthe". Il n'y a toujours rien à dire sur l'interprétation jusqu'à ce qu'il y ait...un gros gros pain (que l’on peut imputer au clavieriste). Le genre d'erreur qui nous rappelle que ce groupe si technique peut se tromper, comme tout le monde.
La petite surprise intervient juste après. Akerfeldt prend une guitare acoustique et...s'assoit. On commence à entendre un ou deux "Change de guitare !" dans la salle avant l'entame de "The Throat of Winter". Un titre peu connu, issu d'un ep digitale sorti en 2010 pour la bande originale du jeu vidéo God of war III, qualifié à l'époque par le chanteur lui-même comme n'étant pas "métal".
Du métal, il n'en semble pas vraiment question ce soir, car deux chansons plus tard, après un crochet vers "My arms your hearse" annoncé, une partie du public réclamait inévitablement "Demon of the fall". Ce sera finalement le calme de "Credence" puis le détour vers "Damnation" avec "Closure" qui achèveront ce passage acoustique.
On restera marqué par un excellent jeu de lumières, très pro, gérant l'alternance entre Joakim Svalberg au clavier et la 2e voix avec Akerfeldt.

L'éclat énergique ne venant pas des anciens morceaux, Opeth laisse la décadence et la vitesse à un "Slither" vitaminé.
La suite ? Une fin "heavy" et même "doomy" (pour reprendre les termes du maître de cérémonie) d'"A fair judgement" aussi sombre que le solide "Hex Omega" auxquels on ne reprochera rien...

Opeth sort, et l'on crie en sachant pertinemment que le groupe reviendra.
L'instant est agréable, surtout qu'on espère un petit "Blackwater Park" ou du moins un dernier éclat plus métal.
Après une présentation longue de 10 minutes, mais toujours aussi ludique des musiciens bien connus par la salle, le rappel se fait avec..."Folklore".

1h45 de concert qui s'achève par un morceau prog’ et psyché à l'image de ce show...qui marque bien une scission dans la base des fans.
D'un côté j'avais pu observer quelques bâillements et exaspérations quant au choix de cette setlist sans la moindre seconde de growl. Un chant clair parfait et un jeu millimétré durant 99.9% du concert n'ont pas convaincu un public encore décontenancé par un "Heritage" troublant mais enivrant.

Si le côté sombre et violent d'Opeth m'a terriblement manqué, je ne pouvais quitter la salle sans avoir le sourire aux lèvres. Avec l'étrange sensation de ne pas avoir encore su percevoir toutes les subtilités du dernier album, j'ai revu mon groupe en pleine évolution.

Evidemment, tout cela est dit avec toute la subjectivité du fan qui tente d'ignorer certaines questions, à commencer celles portant sur les cordes vocales du frontman. Pourquoi Anders Nyström annonce t-il un album de Bloodbath porobable alors qu'Akerfeldt utilise toute la discographie d'Opeth pour ne pas faire le moindre growl sur l'ensemble de la tournée ? Et donc dans ce cas pourquoi ne pas contenter les fans avec quelques vieux titres plus rentre-dedans ? Il n’était pas difficile de comprendre la déception de certains…

Alors on rentre, en ayant le reflexe d'écouter Opeth (signe que ce fut un excellent concert)...MAIS...on lance les anciens albums, histoire de contenter des oreilles en manque de violence...

NB : Merci à Faustine pour les photos avec son petit appareil qui a fait concurrence aux gros reflex ! Et merci à la demoiselle de l'accueil pour son esprit pratique et mathématique avec les pass photos !
photo de Tookie
le 22/12/2011

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