Revok le 19/03/2011, eL bAr , Mouscron (Belgique)

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Ah Revok ! Cela devrait être l’effervescence ce soir pour le concert des parisiens. Pour ne rien vous cacher, il y’a une vraie histoire d’amitié entre les franciliens et la frontière belge.

Mouscron, ville frontalière forte de ses 56 000 habitants, a vu grandir Raymond Devos, accueillie quelques bons ouvriers du foot lorsque le club évoluait en première division et a enchanté Brel le temps d’une chanson qui parle d’une certaine Adrienne. Procol Harum y écrira son slow interplanétaire « A white shade of pale », les Kinks enflammeront les planches et Jimi Hendrix secouera le tout pour son unique date en Belgique. Une certaine Louise Ciccone qui n’a jamais chantée dans les chœurs de Patrick Hernandez y passe 4 nuits moites et agitées… bien loin de « La Danse des Canards ».

Le eL bAr est une salle de concert qui a ouvert ses portes le 01 octobre 2002, à l’initiative des musiciens du coin, en mal d’endroits pour se produire et dans un esprit collectif d’échanges entre groupes et villes. Depuis des dizaines de groupes de Le Singe Blanc à Looking for John G en passant par John Makay, L’homme Puma, Danishmendt, Hillside Strangers (from Detroit), K-Branding, Zeppo, Ultraphallus, Scripta Manent, Hynner vs Hantise, .Cut feat Gibet, Sons of Frida, Io monade Stanca, Guerilla Poubelle, Chevreuil et Do You Compute s’y sont produits.

Les portes ouvrent à 20h, habitué des lieux, je tire la lourde grille métallique sur le coup de 21h et surprise le premier groupe est déjà en route. Ce n’est pas un manque de respect, mais les coutumes évoluent et je conclue que les concerts démarrent à l’heure maintenant. A l’heure des retrouvailles, ça fait un moment que je ne suis pas venu, je loupe poliment le post-hardcore de Tarn, groupe fondé sur les cendres fumantes d’Hitch. C’est d’ailleurs vers le bar majestueux et enfumé (oui, c’est permis en Belgique) que je prend place. Ce sont les lillois de Ouimaisnon qui occupent bientôt l’espace-scène, le musiciens jouent à même le sol, près des gens, ou dans le public. Le trio dépose un post-math –rock concentré, poli, surplombé par un batteur habité, expressif et impressionnant.

Je me dirige vers le merchandising, le vinyle (double) des parisiens est somptueux. Embarqué. Le groupe prend possession, je pèse mes mots, de la scène. Sans rires, j’ai déjà eu l’occasion à plusieurs reprises de voir le combo, leur montée prend toujours une dimension spéciale, palpable. C’est ce qui heurte l’esprit, laisse une sensation autre. Les lumières s’éteignent, le groupe baigne dans son halo de néons blafards posé au sol. Le traditionnel – Bonsoir, nous sommes Revok - retentit. Plongée.

« Grief is my new Moniker » le titre qui donne le nom à l’album (à moins que ce ne soit l’inverse) résume, pour les connaisseurs, 6 années de tensions Revokiennes. « Tunnel », « Somewhere between nowhere & Goodbye », « Ephemerol Skies », « Constellation of Black Holes », l’immense « The Glowing Edge” rien ne manque ; les franciliens choisissent de défendre l’intégralité ou presque de leur petit dernier. Les sensations sont intactes, le temple est ouvert et accueillant pour quelques âmes perdues qui viennent trouver un refuge. Dans la foule, un public bigarré, des jeunes qui découvrent, des agités qui pensent assister à un concert de Cephalic Carnage, des convertis, les compagnes d’un fameux panel de musiciens locaux, tous tournés vers la déferlante. Le groupe a gagné en puissance, en force compacte tout comme il a gagné sur disque et sur scène de la nuance, de la respiration (!). Ah j’aurais aimé un « Cranex 350 » titre fondateur en rappel mais –ils ne l’ont pas répétés-. Dans cette dimension messianique, nous sommes orphelins des images cinglantes d’Alex qui n’a pas fait la route. – Bonsoir Mouscron, nous sommes à la maison-. C’est vrai qu’une histoire se noue entre les parisiens et la cité hurlue. Lorsque je demande à Fab, si c’est un tour de chauffe, - non, non, ici c’est le eL bAr, c’est important pour nous-. Ce 19 mars 11 résonne encore…
Big Thanks à Meursault (du groupe Adolina) pour les photos.
photo de Eric D-Toorop
le 06/04/2011

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1 COMMENTAIRE

Sopholle

Sopholle le 06/04/2011 à 12:32:21

HellYEAH !!! il est composé de demi-dieux ce groupe la on les veut a Bruxelles non de non !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

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