Russian Circles + Helms Alee le 24/04/2015, Le Grand Mix, Tourcoing (59)

Russian Circles + Helms Alee (report)

C'est toujours agréable d'aller au Grand Mix de Tourcoing : ma salle de la métropole lilloise préférée pour sa programmation, sa taille (1000 places environ), le son, les sourires (charmants) dès l'accueil, le zen du bar (bien plus productif que l'excitation qui bat de l'air) et sa carte des bières.
D'autant que ce soir là, deux trios américains se partageaient l'affiche.
Puis Koh Lanta reprenait pour une nouvelle saison, il y avait donc toutes les raisons de quitter sa maison.

 

Boom ! Première déflagration à 20h30 par Helms alee. A ma grande surprise il y a du monde dans la salle...
Swarm a déjà parlé du groupe dans des termes dithyrambiques auxquels j'étais resté insensible, malgré l'écoute de leur "Sleepworking sailors". Un succès critique qui faisait suite à d'autres albums bien accueillis...y compris par le public.
Le Nord et de nombreux belges saluent donc l'arrivée du trio de Seattle avec un certain enthousiasme. Et j'avoue rester perplexe à leur sujet.

Pas vraiment aidés par un son foireux, déséquilibré, qui ne donnait la part belle qu'à la batteuse, les trois jouent quelques morceaux vraiment emballants, mais le soufflé retombe lorsque j'ai l'impression d'entendre en boucle la même base rythmique.
Ça et une guitare qui joue à 10 kilomètres, des chants parfois hurlés dans un brouillard sonore ne me permettent pas vraiment de rentrer-dedans. Il y a quand même des moments très cools et chacun joue avec conviction. Si c'est vraiment audible pour la batteuse, qui semble aussi avoir plu pour son minois (les gars, faites pleurer le petit singe avant un concert, vous serez peut-être concentrés sur autre chose), le résultat est moins flagrant pour les autres.
Ce n'était pas le bon live pour découvrir le groupe...
Puis, au delà de la musique, ma maman m'a toujours dit que quand on rencontrait des gens, il fallait dire "bonjour", et vu qu'ils ne se sont pas rattrapés en disant un petit mot entre deux, et que "au revoir" semble leur avoir écorché la gueule, ils sont dans la catégorie des malpolis.
Alors non, ce n'était vraiment pas le bon live pour les découvrir.

 

Bref, comme un seul homme, tout le monde se retourne vers le bar, taille le bout de gras : une ambiance posée jusqu'à ce que les lumières s'éteignent de nouveau.
Et là, moi, flamand de sang, j'ai un peu envie de dire que les belges sont parfois très cons.
Eux, si tranquilles, si respectueux dans un concert chez eux, deviennent bien relous une fois la frontière passée. Sans doute s'adaptent-ils aux coutumes françaises de parler pendant le set à faire des blagues de merde, jarter un spectateur pour coller sa tronche transpirante de houblon juste devant. Bref, pas cool.
Si je ronchonne, c'est parce que j'ai vécu la situation sur les deux sets, et que j'ai décidé de mettre tous les belges dans le même paquet.
Je ne sais pas ce qui m'a retenu de péter la gueule du 2ème gars. La peur sans doute, vu qu'il faisait 30 centimètres de plus que moi, qu'il avait des copains et qu'il en fallait 3 comme moi pour en faire un comme lui.
Enfin, tout ça pour dire que Russian Circles est entré sur scène.

 

Là mes cocos, ce n'est plus la même limonade. Enfin presque.
Les américains n'ont rien "d'impressionnant"...j'entends par là que le groupe ne se gonfle pas d'artifice, là où leurs prédécesseurs font une prestation plus "théâtrale". De toute façon le tech-light y met le minimum syndical, constat tout aussi valable pour celui d'Helms alee...
C'est un peu plus gênant pour Russian circles qui mérite une ambiance plus travaillée étant donné son style. Ils avaient néanmoins une chose pour eux : le son. Cette fois on profite à 100% des trois musiciens, et c'est très important.

J'ai alors découvert que nous aimions tous les mêmes passages dans cette musique.
Les arpèges en fond, les ambiances, les montées, la grosse basse : toute la richesse des créations de Russian circles n'est là pour mettre en valeur les riffs qui hachent menu. Et c'est ainsi sur presque tous les titres du groupe. Le plus dingue c'est que personne ne semble vraiment s'en lasser...moi y compris !
Tout le monde bouge sa tête en rythme et il faut l'avouer, malgré son statisme, malgré son mutisme avec le public qui dégage autant de chaleur humaine qu'une employée de chez Picard, le groupe déroule, sans forcer : c'est hyper pro.
Cette fluidité nous fait passer 9 morceaux avec la sensation d'avoir à peine passé le premier quart d'heure.
On a pourtant entendu des morceaux phares que l'assistance reconnait facilement...(la setlist est en fin de report). Un dernier aller-retour avec "Youngblood", histoire de ne pas saloper le travail et lâcher là aussi le minimum syndical, et retour à la maison.

Je ressors de la salle, le pouls plutôt posé, bien loin de la tachycardie ressentie 5 jours plus tôt, après un show de Prodigy. La comparaison, qui n'a pourtant pas lieu d'être fait quand même mal.
Evidemment, l'affiche n'était pas faite dans ce but, et la décharge d'adrénaline n'était pas au rendez-vous : pendant l'heure de route qui me séparait de mon lit, je ne pouvais m'empêcher de repenser à l'agréable concert que j'avais passé, auquel se mêlait tout de même un étrange goût d'inachevé...

 

Setlist de Russian Circles
Deficit 
Carpe 
309 
Harper Lewis 
Geneva 
1777 
Station 
Mlàdek 
Death Rides a Horse 


Rappel : 
Youngblood

photo de Tookie
le 05/05/2015

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