SAMAEL + Arch Enemy + Dylath-Leen + Klang!!! le 27/03/2010, Aéronef, Lille

C'est un programme alléchant qui s'annonçait pour ce 27 mars 2010 à Lille.
Tout a commencé à 17h30 par une conférence, gratuite, intitulée "Re-découvrir le métal".
C'est devant une soixantaine d'auditeurs que nous avons (re)vu les bases du métal...
Pour être franc, quitte à être désagréable et présomptueux...rares furent ceux qui y découvrirent des éléments de leur musique préférée.
Une invitation à Mme Boutin n'aurait pas été inutile...Malheureusement l'auditoire était plutôt composé de passionnés ...
Ce n'est pas bien grave, revoir ses bases n'est jamais une peine perdue.

On ne s'éloigne pas trop de l'Aéronef, salle qui accueille quatre groupes de taille ce soir là.
A 20h00 précises c'est Klang!!! qui a la mission de lancer une soirée qui s'annonce chaude. Il y a foule en ce samedi soir, l'ambiance monte doucement.
Fort d'un album After the silence (encensé ici même et ailleurs), le groupe qui joue à domicile n'a que 30 minutes pour convaincre.
C'est donc avec cette courte setlist...
Sagawa's song
Siamese
My sweet little
?!
Enjoy the Wheelchair
Oktober (is not a sunday)
O.B.E
... Klang!!! a pu évoluer sur une belle scène avec l'énergie de 7 musiciens...Un excellent concert qui mettait encore en avant l'association des deux chants.
Nous noterons également que ce concert fut l'occasion de voir le plus petit Wall of death de l'histoire du métal lancé par trois spectateurs motivés (= bourrés).
Mais, fait rare à l'Aéronef, le son n'était pas excellent. Pire, une des trois guitares était totalement inaudible.
Malgré tout le groupe a su convaincre et à peine 15 minutes plus tard, Dylath Leen les relayait.

Dylath-Leen n'est pas un excellent souvenir live. Découverts il y a deux ans, j'étais resté sur ma faim...Le groupe avait peut-être de bonnes intentions, mais je restais bloqué sur un jeu de scène assez pauvre.
Fort d'un second album Semeion qui a permis de les populariser dans nos contrées, et sortant des studios pour un 3e opus, j'attendais beaucoup du groupe.
Mais ce fut vain. Avant tout, le son des guitares était tristement brouillon, le chant prenait difficilement le dessus et manquait de charisme.
Pourtant, le combo semblait jouir d'une certaine popularité assez surprenante...
Malheureusement, au bout de 30 minutes, force est de constater que la fosse essentiellement masculine se passionnait plus pour la chanteuse que pour la musique.
En ouvrant sur »Buy me a smile », sa meilleure compo, Dylath Leen avait mis toutes les chances de son côté.
En refermant la page régionale pour la soirée, avec "New rising sun", titre issu d'un 3e album à venir, le groupe s'éclipsait sur des espoirs sérieux.
On restera malgré tout mitigé par la prestation des cambrésiens qui se forgent une belle expérience aux côtés d'Arch Enemy le temps de cette dernière semaine de mars...
Il est alors 21h15.

15 minutes de changement de scène, et Samael monte sur scène.
Cette soirée étant sans temps mort, je pensais me reposer un peu pour ce groupe qui me passionne assez peu et que je ne connais pas très bien.
Bilan : Samael a offert un concert excellent et très marquant pour les fans comme pour les autres.
D'une extrême précision, le tout dans une ambiance très travaillée, au milieu de lights sanguinolentes (à noter que ce fut un des points forts de la soirée), on sent que Samael est un groupe qui sait où il va, qui donne du rythme, qui alterne les titres les plus ambiants avec les plus rentre-dedans.
En bref, on sent le professionnalisme. En une petite heure le groupe a conquis une audience déjà largement acquise.
Le charisme du chanteur aux gestes grandiloquents, l'énergie déployée par le bondissant batteur/claviériste faisant aussi beaucoup dans la réussite d'un concert au son parfait.
Que les fans du groupe pardonnent mon ignorance du groupe, je ne connais pas la setlist. Mais il a su me redonner l'envie de réécouter plus sérieusement leurs nombreuses productions.

22h15.
Tout le monde est chaud, prêt à en découdre sur Arch Enemy. Evidemment, alors que la scène est prête à accueillir les suédois et l'allemande, le groupe se fait attendre une petite dizaine de minutes. 22h40 : c'est parti...
Bien qu'ayant eu une pensée pour les lecteurs et l'intérêt de cet article, je me suis lancé au bon souvenir d'une adolescence passée dans une fosse surexcitée.
Aucun regret pour autant.
Collé à la scène on peut ressentir toute la puissance du groupe qui délivrait là un concert d'une perfection scandinave (pléonasme) dévastatrice.
La complémentarité des guitares se veut marquante, les musiciens bougent sans arrêt, Angela Gossow harangue la foule à chaque seconde pour un chant parfaitement tenu...
Un solo de batterie marque le milieu du concert et « Nemesis » clôt un set de 80 minutes hyper-rythmé marqué par les plus grands titres d'une belle discographie.
Et dire que le groupe débauche autant d'énergie tous les soirs...
Le 28 Mars, ces derniers descendaient sur Paris avec Dylath Leen dans ses bagages. Nul doute que les suédois allaient encore brûler la scène de l'Extrême Fest.

Au final il est 00h05 quand se termine la soirée.
On se retrouve avec une boule de cheveux qui ne nous appartiennent pas sur la langue, des vêtements mouillés par notre transpiration et celle d'inconnus. On a respiré les effluves venant d'auréoles qui n'ont rien d'angéliques mais nées de déodorants bon marché.
On sent la bière, on a la gorge un peu irritée, les oreilles qui sifflent pour quelques imprudents. On repart les mains pleines de flyers de concerts à venir et la tête pleine de projets d'aussi bonnes soirées...